Aboisso : législatives, municipales, conseils généraux / Rhdp : Le Pdci et le Rdr s’empoignent

Les ambitions politiques individuelles opposent déjà les cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et ceux du Rassemblement des républicains (Rdr), deux partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Ceci, dans la perspective des élections législatives, municipales et celles des conseils généraux. Des candidats se sont signalés à leur manière. « Nous ne sommes associés à rien, le PDCI pose des actes qui nuisent à la cohésion du RHDP. Nous ne sommes informés qu’à la veille des réunions lorsqu’elles ont lieu », s’est plaint un responsable du RDR sous le sceau de l’anonymat. En effet, une fête a été organisée récemment par les cadres du Pdci à Aboisso pour fêter la victoire d’Alassane Ouattara sans les responsables du Rdr. Cette même cérémonie s’est aussi déroulée en l’absence d’Aka Aouellé, directeur régional de campagne du Rhdp. Quant à la direction communale de campagne du Rdr, elle projette d’organiser à son tour sa fête pour la victoire d’Ado dans le mois de septembre. Autant d’actes isolés qui montrent que les deux partis alliés commencent à se séparer. Autre preuve, des aspirants à des postes électifs sont déjà connus, de part et d’autre desdits partis, alors que la question d’une concertation au sein du Rhdp reste pendante. Ainsi, Aka Aouellé (Pdci), N’Gouan Jérémie (Rdr), Jean Paul Bénié (Pdci) et même le maire sortant Kadja N’zoré (Pdci) sont tous dans le starting bloc pour les législatives, les municipales et les conseils généraux. Toujours, selon la même source, aucun d’entre eux ne veut faire de concession. Ces hommes sont presque en campagne de façon subtile, puisqu’on les voit individuellement dans des manifestations publiques convoiter discrètement des leaders d’opinion et des groupes sociaux. Mais certains militants n’agréent pas la déchirure qui menace de se prononcer au sein du Rhdp. « Nous souhaitons partir en rangs serrés aux prochaines élections et non disperser car le Front Populaire Ivoirien (FPI) n’est pas encore mort », confie K.S, un adhérent du Pdci.
Camara Madjer