Selon la pratique à la police nationale, lorsqu’un directeur général est reconduit dans ses fonctions, on n’organise pas de cérémonie en son honneur. Exceptionnellement, une telle cérémonie a eu lieu, hier, sur fond de prières, à l’Enp, en présence du ministre de l’Intérieur.
Une prière œcuménique, pour remettre entre les mains de Dieu le sort de la Police nationale, de son directeur général et de toute la Côte d’Ivoire, a été dite, hier, à l’Ecole nationale de Police, aux II-Plateaux, rue des Jardins. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko a profité de l’occasion pour demander à ses collaborateurs de se détourner de la politique, dans le cadre de leurs fonctions. « Les policiers ne sont pas des politiciens. Ce n’est pas ici qu’on va faire le procès des uns et des autres ; de savoir qui a raison ou qui a tort. Parce que, dans la police, il y a tout ! C’est toute la Côte d’Ivoire qui y est rassemblée. Il n’y a pas un Ivoirien, de quelque parti que ce soit, de quelque langue ou de religion que ce soit, qui n’a pas un frère ou une sœur à la police nationale. Aujourd’hui, ce qu’on demande à la police, c’est de se réconcilier avec elle-même et de se réconcilier avec tous les Ivoiriens », a-t-il déclaré à l’assistance. Pour ce faire, Hamed Bakayoko a plaidé pour le bannissement de la pratique du racket au sein des forces de la sécurité intérieure. Même s’il reconnaît par ailleurs, que cette pratique, qui déshonore la fonction policière, est due aux conditions de travail et d’existence des policiers ivoiriens. « Je veux vous dire que le gouvernement attend beaucoup de vous. Mais, je veux vous dire également qu’il sait vos difficultés, vos contraintes, vos souffrances. Mon engagement, c’est de faire en sorte qu’aucun policier ne soit humilié en Côte d’Ivoire. Je serai intraitable avec quiconque tentera d’humilier les policiers, quelle que soit la personne, quelle que soit la personnalité. Nous vous devons des conditions de travail et des conditions de vie acceptables avant d’attendre de vous que vous puissiez offrir à la face du monde l’image de la police que chaque Ivoirien est en droit d’attendre, c’est-à-dire, une police qui sécurise et une police qui rassure », a-t-il ajouté. Avant lui, le directeur général de la Police nationale, Bredou M’Bia, a invité ses collaborateurs à une remobilisation malgré les dommages. « La police a payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Mais, l’heure est à la réconciliation nationale. Il n’y a plus de zone Nord, de zone Sud, etc. La police doit se remettre en cause et servir. Elle n’a pas de parti à prendre. Tuez-en-vous toutes vos rancœurs », a-t-il dit. Au sujet du racket, Bredou M’Bia a annoncé la mise en place d’une cellule de réflexion sur le racket. A l’en croire, la prière du jour s’est voulue œcuménique afin de marquer l’unité au sein de ce corps de sécurité. « Il est bien de se confier à Dieu, après cette crise post-électorale, de prier pour tous ceux qui sont morts, ceux qui ont disparu et dont on n’a plus de nouvelles, et pour toute la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. Et, d’indiquer que policiers et religieux font le même travail, bien que les premiers s’occupent de l’aspect temporel et les seconds du spirituel. L’abbé Goua Ibo Jean-Maurice, l’imam Diaby Karamoko et le pasteur Mathias Agnero ont dirigé la prière.
Anne-Marie Eba
Une prière œcuménique, pour remettre entre les mains de Dieu le sort de la Police nationale, de son directeur général et de toute la Côte d’Ivoire, a été dite, hier, à l’Ecole nationale de Police, aux II-Plateaux, rue des Jardins. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko a profité de l’occasion pour demander à ses collaborateurs de se détourner de la politique, dans le cadre de leurs fonctions. « Les policiers ne sont pas des politiciens. Ce n’est pas ici qu’on va faire le procès des uns et des autres ; de savoir qui a raison ou qui a tort. Parce que, dans la police, il y a tout ! C’est toute la Côte d’Ivoire qui y est rassemblée. Il n’y a pas un Ivoirien, de quelque parti que ce soit, de quelque langue ou de religion que ce soit, qui n’a pas un frère ou une sœur à la police nationale. Aujourd’hui, ce qu’on demande à la police, c’est de se réconcilier avec elle-même et de se réconcilier avec tous les Ivoiriens », a-t-il déclaré à l’assistance. Pour ce faire, Hamed Bakayoko a plaidé pour le bannissement de la pratique du racket au sein des forces de la sécurité intérieure. Même s’il reconnaît par ailleurs, que cette pratique, qui déshonore la fonction policière, est due aux conditions de travail et d’existence des policiers ivoiriens. « Je veux vous dire que le gouvernement attend beaucoup de vous. Mais, je veux vous dire également qu’il sait vos difficultés, vos contraintes, vos souffrances. Mon engagement, c’est de faire en sorte qu’aucun policier ne soit humilié en Côte d’Ivoire. Je serai intraitable avec quiconque tentera d’humilier les policiers, quelle que soit la personne, quelle que soit la personnalité. Nous vous devons des conditions de travail et des conditions de vie acceptables avant d’attendre de vous que vous puissiez offrir à la face du monde l’image de la police que chaque Ivoirien est en droit d’attendre, c’est-à-dire, une police qui sécurise et une police qui rassure », a-t-il ajouté. Avant lui, le directeur général de la Police nationale, Bredou M’Bia, a invité ses collaborateurs à une remobilisation malgré les dommages. « La police a payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Mais, l’heure est à la réconciliation nationale. Il n’y a plus de zone Nord, de zone Sud, etc. La police doit se remettre en cause et servir. Elle n’a pas de parti à prendre. Tuez-en-vous toutes vos rancœurs », a-t-il dit. Au sujet du racket, Bredou M’Bia a annoncé la mise en place d’une cellule de réflexion sur le racket. A l’en croire, la prière du jour s’est voulue œcuménique afin de marquer l’unité au sein de ce corps de sécurité. « Il est bien de se confier à Dieu, après cette crise post-électorale, de prier pour tous ceux qui sont morts, ceux qui ont disparu et dont on n’a plus de nouvelles, et pour toute la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. Et, d’indiquer que policiers et religieux font le même travail, bien que les premiers s’occupent de l’aspect temporel et les seconds du spirituel. L’abbé Goua Ibo Jean-Maurice, l’imam Diaby Karamoko et le pasteur Mathias Agnero ont dirigé la prière.
Anne-Marie Eba