Les ferrailleurs de Côte d’Ivoire sont confrontés, selon leurs propres termes, à des difficultés sans précédents. Et cela, suite à la mesure de suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux, le 13 juillet dernier, par le Conseil des ministres.
La mesure de suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux n’est pas du goût de milliers de personnes qui vivent de ce secteur d’activité. Dans ce sens, un atelier a réuni hier, à la bourse du travail de Treichville, les ferrailleurs et le Syndicat des exportateurs et importateurs de Côte d’Ivoire. Le Conseil des ministres du 13 juillet dernier a adopté une ‘’ordonnance portant suspension de l’exportation de la ferraille et des sous- produits ferreux jusqu’au 31décembre 2012’’. Cette suspension, selon le gouvernement, résulte de l’inefficacité de la taxe sur l’exportation de ces produits instituée en 2008, et va permettre le développement d’une industrie métallurgique performante. Les ferrailleurs voient plutôt dans une telle mesure une menace pour leur secteur. En effet, selon Kalifa Doumbia, président de l'Association des ferrailleurs des casses d'Abidjan (AFECA), l’ordonnance est venue pour mettre en péril le pain de ces milliers de pères de familles qui exercent dans ce milieu. A l’en croire, ce sont 10 mille tonnes de fer qui sont bloquées au Port d’Abidjan pour une valeur marchande d’environ 1,5 milliards de Fcfa. Ces produits devaient être exportés vers les ports européens pour être livrés à des industriels. «Cette décision est légale mais injuste. Car l’ordonnance n’a pas tenu compte de nos préoccupations. La crise post électorale a cloué les activités de plusieurs de nos membres. Au moment où chaque secteur cherche des solutions pour relancer ses activités et songer à rattraper le temps perdu, on met un frein au bon déroulement de nos projets. Nous souhaitons que l’Etat revoie la mesure», a soutenu Kalifa Doumbia. Les ferrailleurs s’insurgent également du fait qu’ils n’ont pas été conviés à la prise de cette décision par le gouvernement. Le président du Syndicat des exportateurs et importateurs, Kouyaté Zoumana a, pour sa part, demandé à tous les ferrailleurs de s’unir pour exprimer leur volonté à l’Etat. Durant cet atelier, les acteurs vont réfléchir également sur la collaboration avec les autorités étatiques pour faciliter les frais de dédouanement sur les produits de l’import et export en Côte d’Ivoire.
Benjamin Soro
La mesure de suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux n’est pas du goût de milliers de personnes qui vivent de ce secteur d’activité. Dans ce sens, un atelier a réuni hier, à la bourse du travail de Treichville, les ferrailleurs et le Syndicat des exportateurs et importateurs de Côte d’Ivoire. Le Conseil des ministres du 13 juillet dernier a adopté une ‘’ordonnance portant suspension de l’exportation de la ferraille et des sous- produits ferreux jusqu’au 31décembre 2012’’. Cette suspension, selon le gouvernement, résulte de l’inefficacité de la taxe sur l’exportation de ces produits instituée en 2008, et va permettre le développement d’une industrie métallurgique performante. Les ferrailleurs voient plutôt dans une telle mesure une menace pour leur secteur. En effet, selon Kalifa Doumbia, président de l'Association des ferrailleurs des casses d'Abidjan (AFECA), l’ordonnance est venue pour mettre en péril le pain de ces milliers de pères de familles qui exercent dans ce milieu. A l’en croire, ce sont 10 mille tonnes de fer qui sont bloquées au Port d’Abidjan pour une valeur marchande d’environ 1,5 milliards de Fcfa. Ces produits devaient être exportés vers les ports européens pour être livrés à des industriels. «Cette décision est légale mais injuste. Car l’ordonnance n’a pas tenu compte de nos préoccupations. La crise post électorale a cloué les activités de plusieurs de nos membres. Au moment où chaque secteur cherche des solutions pour relancer ses activités et songer à rattraper le temps perdu, on met un frein au bon déroulement de nos projets. Nous souhaitons que l’Etat revoie la mesure», a soutenu Kalifa Doumbia. Les ferrailleurs s’insurgent également du fait qu’ils n’ont pas été conviés à la prise de cette décision par le gouvernement. Le président du Syndicat des exportateurs et importateurs, Kouyaté Zoumana a, pour sa part, demandé à tous les ferrailleurs de s’unir pour exprimer leur volonté à l’Etat. Durant cet atelier, les acteurs vont réfléchir également sur la collaboration avec les autorités étatiques pour faciliter les frais de dédouanement sur les produits de l’import et export en Côte d’Ivoire.
Benjamin Soro