Amnesty International a dénoncé jeudi le "climat de peur" qui empêche le retour de centaines de milliers de déplacés en Côte d`Ivoire, appelant le président Alassane Ouattara à créer une "force de sécurité impartiale" et à démanteler une "milice" de chasseurs traditionnels.
"Les forces de sécurité gouvernementales et une milice soutenue par l`Etat
ont créé en Côte d`Ivoire un climat de peur qui empêche des centaines de
milliers de personnes déplacées suite aux violences post-électorales de
retourner chez elles", a jugé l`organisation de défense des droits de l`Homme,
en présentant un nouveau rapport sur la Côte d`Ivoire.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), on
comptait encore 500.000 déplacés internes en Côte d`Ivoire et 170.000 réfugiés
au Liberia, fin juin.
"Nous voulons rentrer chez nous, mais nous ne pouvons pas", déplore un
déplacé, dont le témoignage constitue le titre du rapport, le quatrième publié
par Amnesty sur la Côte d`Ivoire en 2011.
"Nous avons recueilli pendant la première quinzaine de juin, à Abidjan,
dans les régions du Sassandra (sud) et de Duékoué (ouest), des témoignages
d`exécutions extrajudiciaires, d`arrestations arbitraires, de torture et de
mauvais traitements, perpétrés par les Forces républicaines de Côte d`Ivoire
(FRCI) et la milice Dozo de chasseurs traditionnels", a expliqué Gaétan
Mootoo, chercheur sur l`Afrique de l`Ouest lors d`une conférence de presse
mercredi.
Ces attaques visent des personnes ciblées en raison de leur appartenance à
des ethnies réputées proches de l`ex-président Laurent Gbagbo.
"Les victimes subissent une double terreur: avoir subi des violences et
voir les auteurs de ces violences en liberté. Il faut mettre fin à l`impunité,
il suffirait que quelques responsables soient relevés de leurs fonctions ou
arrêtés pour donner un signal fort à la population", estime Salvatore Saguès,
chercheur sur l`Afrique de l`Ouest.
"Amnesty International est particulièrement préoccupée par le rôle de
+maintien de la sécurité+ que les forces officielles ont confié aux dozos",
qui reçoivent des ordres des FRCI et procèdent à des arrestations, selon le
rapport.
Amnesty, qui reconnaît que les dozos ont protégé les populations dioulas
(originaires du nord de la Côte d`Ivoire ou des pays voisins) harcelées par le
régime de Laurent Gbagbo demande le "démantèlement" de la milice dozo pour
éviter toute tentation de représailles.
"Il faut créer une force de sécurité impartiale qui puisse assurer la
protection de tous les citoyens ivoiriens, quel que soit le groupe ethnique
auquel ils appartiennent", demande Gaétan Mootoo, qui salue la décision de la
force de l`Onu en Côte d`Ivoire (Onuci) d`établir huit camps militaires dans
l`ouest du pays.
Amnesty, qui s`associe à la demande d`enquête par la Cour pénale
internationale (CPI) du président Alassane Ouattara, souhaite toutefois que
les investigations ne prennent pas comme point de départ la crise électorale
de novembre 2010, mais le début de la rébellion en septembre 2002.
Au moins 3.000 personnes ont été tuées dans les violences liées à la crise
post-électorale, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de
son adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
"Les forces de sécurité gouvernementales et une milice soutenue par l`Etat
ont créé en Côte d`Ivoire un climat de peur qui empêche des centaines de
milliers de personnes déplacées suite aux violences post-électorales de
retourner chez elles", a jugé l`organisation de défense des droits de l`Homme,
en présentant un nouveau rapport sur la Côte d`Ivoire.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), on
comptait encore 500.000 déplacés internes en Côte d`Ivoire et 170.000 réfugiés
au Liberia, fin juin.
"Nous voulons rentrer chez nous, mais nous ne pouvons pas", déplore un
déplacé, dont le témoignage constitue le titre du rapport, le quatrième publié
par Amnesty sur la Côte d`Ivoire en 2011.
"Nous avons recueilli pendant la première quinzaine de juin, à Abidjan,
dans les régions du Sassandra (sud) et de Duékoué (ouest), des témoignages
d`exécutions extrajudiciaires, d`arrestations arbitraires, de torture et de
mauvais traitements, perpétrés par les Forces républicaines de Côte d`Ivoire
(FRCI) et la milice Dozo de chasseurs traditionnels", a expliqué Gaétan
Mootoo, chercheur sur l`Afrique de l`Ouest lors d`une conférence de presse
mercredi.
Ces attaques visent des personnes ciblées en raison de leur appartenance à
des ethnies réputées proches de l`ex-président Laurent Gbagbo.
"Les victimes subissent une double terreur: avoir subi des violences et
voir les auteurs de ces violences en liberté. Il faut mettre fin à l`impunité,
il suffirait que quelques responsables soient relevés de leurs fonctions ou
arrêtés pour donner un signal fort à la population", estime Salvatore Saguès,
chercheur sur l`Afrique de l`Ouest.
"Amnesty International est particulièrement préoccupée par le rôle de
+maintien de la sécurité+ que les forces officielles ont confié aux dozos",
qui reçoivent des ordres des FRCI et procèdent à des arrestations, selon le
rapport.
Amnesty, qui reconnaît que les dozos ont protégé les populations dioulas
(originaires du nord de la Côte d`Ivoire ou des pays voisins) harcelées par le
régime de Laurent Gbagbo demande le "démantèlement" de la milice dozo pour
éviter toute tentation de représailles.
"Il faut créer une force de sécurité impartiale qui puisse assurer la
protection de tous les citoyens ivoiriens, quel que soit le groupe ethnique
auquel ils appartiennent", demande Gaétan Mootoo, qui salue la décision de la
force de l`Onu en Côte d`Ivoire (Onuci) d`établir huit camps militaires dans
l`ouest du pays.
Amnesty, qui s`associe à la demande d`enquête par la Cour pénale
internationale (CPI) du président Alassane Ouattara, souhaite toutefois que
les investigations ne prennent pas comme point de départ la crise électorale
de novembre 2010, mais le début de la rébellion en septembre 2002.
Au moins 3.000 personnes ont été tuées dans les violences liées à la crise
post-électorale, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de
son adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.