La nomenclature de la Conférence des présidents de clubs de Côte d’Ivoire sentait le roussi hier. Pour une rencontre dite capitale pour l’avenir du football ivoirien, seuls trois présidents de clubs de D1 (Ligue 1) ont jugé bon d’assister aux débats devant accoucher d’une liste pour l’élection à la présidence de la FIF. En tout, ils étaient 27 clubs sur un total de 76. L’on ne doute pas de la bonne foi du porte-parole en justifiant l’absence de certains de ses pairs, mais il est bon de relever que bon nombre de dirigeants de clubs ont quitté la Conférence. Ils ne se reconnaissent plus en cette structure. « Je n’ai pas été convoqué à cette réunion », a tout simplement dit Seré René, président du COSAP (Ligue 2) et par ailleurs, vice-président de la Conférence. Me Adou Nangon de la JCA-T a refusé d’assister à la « comédie sportive » d’hier. Eugène Diomandé du Sewé Sport de San-Pedro et Ezaley Georges de l’USC Bassam étaient absents. 52 représentants de clubs n’ont pas assisté à la rencontre décisive. Et les visages de certains dirigeants de clubs ne rassuraient guère. Jusqu’où iront Salif Bictogo et compagnie ? Là où le bât blesse c’est que la Conférence n’est pas peut-être en mesure de déposer sa liste le 30 juillet 2011. Sur les 18 noms devant figurer sur la liste, seul le nom de Salif Bictogo est connu. Le reste, demeure un mystère. « Peut-être, qu’ils travailleront sur les différents noms la nuit de vendredi. Mais, je crains que les différentes personnes qui seront cooptées n’aient pas leurs dossiers au complet. A moins que les casiers judiciaires et autres actes administratifs soient prêts. A vrai dire, je ne crois pas qu’on ira jusqu’au bout », a témoigné hier, sur le couvert de l’anonymat, un président de club de Ligue 2, à l’issue de la réunion de la Conférence. En plus du choix de Salif Bictogo qui a fragilisé la Conférence, les membres de la liste posent déjà problème au sein du groupuscule qui s’est retrouvé hier. La date butoir du dépôt des candidatures, c’est pour demain. Bictogo et les siens sont-ils sûrs de leur affaire ? En tout cas, de l’avis de certains travailleurs de la FIF, la Conférence téléguidée par Me Roger Ouégnin œuvre pour avoir gain de cause avec le nouveau président de la FIF. « Ils savent que l’affaire est pliée mais jouent au gros cœur !», perçoivent des proches de Jacques Anouma. De son côté, Sidi Diallo a entamé ses consultations. Ses interlocuteurs notent son intransigeance sur la question de la composition de sa liste qu’il refuse de dévoiler. Par ailleurs, Sidi Diallo, très serein et sûr de lui se refuse à faire des promesses pour éviter d’être redevable et pris en otage par des clans. La récréation n’est pas terminée.
Annoncia S
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