Il est appelé ‘’journaliste alimentaire’’ quand il est aux ordres, prêts à applaudir et à chanter les louanges de l’homme politique. S’il est critique à l’égard de tout le monde, et même du camp dont il est politiquement proche, on l’accuse de percevoir des prébendes pour faire une ‘’campagne d’intox et de dénigrement’’ contre ceux qu’il critique objectivement comme le lui recommande la déontologie de son métier.
Depuis que ‘’Le Démocrate’’ a réclamé le épart de Yousouf Bakayoko de la tête de la Cei, il ne se passe plus de jour sans que quelques personnes s’autorisent à ‘’démasquer’’ des auteurs et des complices par ci et par là. Certains vont jusqu’à imaginer des ‘’bienfaiteurs’’ qui auraient déversé des sommes importantes d’argent aux responsables et journalistes de ‘’Le Démocrate’’ pour que ceux-ci exigent la démission de Bakayoko. La première chose à faire remarquer, c’est que ‘’Le Démocrate’’ quoique très proche du pouvoir actuel, a une ligne éditoriale très critique et ne se laisse pas emporter par l’euphorie des vainqueurs. D’ailleurs, le Dr Alassane Ouattara a toujours souhaité avoir en face de lui, une presse capable de l’aider objectivement à faire son travail. ‘’Le Démocrate’’ est l’un des rares journaux ivoiriens à être critique vis-à-vis du Pdci, du Rdr, du Rhdp, du président de la République, du Fpi et de Lmp. Le journaliste n’a pas un journal de laudateur, pas plus qu’il n’en a d’applaudimètre. On lui demande d’être objectif. Or, l’objectivité est une quête permanente. C’est pourquoi, in fine, on demandera au journaliste d’être honnête. L’honnêteté dans ce métier repose sur les faits, et à ce titre, tous les journalistes savent que le fait est sacré, et le commentaire, libre. Cela dit, Youssouf Bakayoko a, de tout temps, été présenté par ‘’Le Démocrate’’ comme un diplomate chevronné qui mérite d’être nommé ambassadeur dans un pays où il représentera le chef de l’Etat, avec tout ce qu’il a comme expérience. Mais là où ‘’Le Démocrate’’ reste ferme, et cela relève des faits, c’est que Bakayoko a longuement hésité à l’occasion de la proclamation des résultats de la présidentielle de novembre 2010. Si le Dr Alassane Ouattara lui a adressé un courrier aux fins de le presser à annoncer les résultats de la présidentielle, c’est bien sûr à cause de cette hésitation. Tout le monde a vu et entendu Youssouf Bakayoko dans la nuit du 1er au 02 décembre 2010, dire ‘’il n’est pas encore minuit’’, alors même que le peuple subissait une forte pression psychologique dans l’attente des résultats. L’attitude de Bakayoko a servi de terreau à Yao N’dré, qui a fini par tordre le cou au droit. Il est fort probable que Bakayoko ait subi des pressions inimaginables du pouvoir de Laurent Gbagbo. Mais il avait la possibilité de faire appel à la presse nationale et internationale, pour expliquer ce qu’il subissait. Il ne l’a pas fait. Il a fallu comme le disent certaines langues, que les ambassadeurs des Etats-Unis et de la France le tirent de son sommeil, pour qu’il proclame en catastrophe les résultats au Golf Hôtel. Qui n’a pas souffert de cette période ? Tout le monde, Lmp et Rhdp suppliaient le président de la Cei pour donner les résultats. Les faits, c’est que Bakayoko et N’dré sont les deux principales personnalités à avoir conduit la présidentielle. La crise qui s’en est suivie, leur incombe en partie. Pour éviter tout soupçon et toute méfiance lors des élections générales à venir, il convient que ces deux personnalités soient mises à l’écart. Paul Yao N’dré est parti, Bakayoko devrait en principe, suivre le même chemin. Pour dire cela, a-t-on vraiment besoin de soudoyer un journaliste ? Cela relève tout simplement de l’honnêteté que l’on demande au journaliste. Alors, un peu de tempérance ! Qu’on arrête les menaces à grande échelle contre les responsables et les journalistes de ‘’Le Démocrate’’. Ils ont un grand respect pour ce serviteur de l’Etat. Mais la Cei peut échoir en l’état actuel des choses, à un autre cadre du Pdci-Rda. Et puis, donner écho de ce que pense une partie de la population, c’est le minimum en démocratie. Car la voix du peuple c’est aussi celle de Dieu.
Jean Philippe Okann
Depuis que ‘’Le Démocrate’’ a réclamé le épart de Yousouf Bakayoko de la tête de la Cei, il ne se passe plus de jour sans que quelques personnes s’autorisent à ‘’démasquer’’ des auteurs et des complices par ci et par là. Certains vont jusqu’à imaginer des ‘’bienfaiteurs’’ qui auraient déversé des sommes importantes d’argent aux responsables et journalistes de ‘’Le Démocrate’’ pour que ceux-ci exigent la démission de Bakayoko. La première chose à faire remarquer, c’est que ‘’Le Démocrate’’ quoique très proche du pouvoir actuel, a une ligne éditoriale très critique et ne se laisse pas emporter par l’euphorie des vainqueurs. D’ailleurs, le Dr Alassane Ouattara a toujours souhaité avoir en face de lui, une presse capable de l’aider objectivement à faire son travail. ‘’Le Démocrate’’ est l’un des rares journaux ivoiriens à être critique vis-à-vis du Pdci, du Rdr, du Rhdp, du président de la République, du Fpi et de Lmp. Le journaliste n’a pas un journal de laudateur, pas plus qu’il n’en a d’applaudimètre. On lui demande d’être objectif. Or, l’objectivité est une quête permanente. C’est pourquoi, in fine, on demandera au journaliste d’être honnête. L’honnêteté dans ce métier repose sur les faits, et à ce titre, tous les journalistes savent que le fait est sacré, et le commentaire, libre. Cela dit, Youssouf Bakayoko a, de tout temps, été présenté par ‘’Le Démocrate’’ comme un diplomate chevronné qui mérite d’être nommé ambassadeur dans un pays où il représentera le chef de l’Etat, avec tout ce qu’il a comme expérience. Mais là où ‘’Le Démocrate’’ reste ferme, et cela relève des faits, c’est que Bakayoko a longuement hésité à l’occasion de la proclamation des résultats de la présidentielle de novembre 2010. Si le Dr Alassane Ouattara lui a adressé un courrier aux fins de le presser à annoncer les résultats de la présidentielle, c’est bien sûr à cause de cette hésitation. Tout le monde a vu et entendu Youssouf Bakayoko dans la nuit du 1er au 02 décembre 2010, dire ‘’il n’est pas encore minuit’’, alors même que le peuple subissait une forte pression psychologique dans l’attente des résultats. L’attitude de Bakayoko a servi de terreau à Yao N’dré, qui a fini par tordre le cou au droit. Il est fort probable que Bakayoko ait subi des pressions inimaginables du pouvoir de Laurent Gbagbo. Mais il avait la possibilité de faire appel à la presse nationale et internationale, pour expliquer ce qu’il subissait. Il ne l’a pas fait. Il a fallu comme le disent certaines langues, que les ambassadeurs des Etats-Unis et de la France le tirent de son sommeil, pour qu’il proclame en catastrophe les résultats au Golf Hôtel. Qui n’a pas souffert de cette période ? Tout le monde, Lmp et Rhdp suppliaient le président de la Cei pour donner les résultats. Les faits, c’est que Bakayoko et N’dré sont les deux principales personnalités à avoir conduit la présidentielle. La crise qui s’en est suivie, leur incombe en partie. Pour éviter tout soupçon et toute méfiance lors des élections générales à venir, il convient que ces deux personnalités soient mises à l’écart. Paul Yao N’dré est parti, Bakayoko devrait en principe, suivre le même chemin. Pour dire cela, a-t-on vraiment besoin de soudoyer un journaliste ? Cela relève tout simplement de l’honnêteté que l’on demande au journaliste. Alors, un peu de tempérance ! Qu’on arrête les menaces à grande échelle contre les responsables et les journalistes de ‘’Le Démocrate’’. Ils ont un grand respect pour ce serviteur de l’Etat. Mais la Cei peut échoir en l’état actuel des choses, à un autre cadre du Pdci-Rda. Et puis, donner écho de ce que pense une partie de la population, c’est le minimum en démocratie. Car la voix du peuple c’est aussi celle de Dieu.
Jean Philippe Okann