Le patriote est en séminaire de recadrage les 29-30 et 31 juillet prochains à Grand-Bassam. Dans cet entretien, le président du comité scientifique, M. Raphaël Lakpé trace, à grands traits, les motivations et les attentes de cette nouvelle cure de jouvence du Patriote.
Le Patriote: Qu’est ce qui a présidé au choix des différents thèmes qui seront débattus au cours de ce séminaire ?
Raphaël Lakpé : Je dirais simplement que c’est la nouvelle situation du journal. Vous savez que le Patriote dans sa formule quotidienne est né dans l’opposition. Le Patriote a soutenu un leader politique qui animait un parti d’opposition. Heureusement, ce leader est aujourd’hui au pouvoir. Le parti que soutenait le quotidien est à présent un parti qui est au pouvoir. Il y a donc une nouvelle donne, et de nouveaux challenges qui s’imposent au journal. Il doit donc s’adapter à cette nouvelle situation. Il faut qu’il négocie bien ce passage à un état nouveau afin qu’il continue de répondre aux besoins de ses lecteurs.
LP : Concrètement, quels seront les thèmes qui seront exposés?
RL : Le thème général autour duquel graviteront tous les autres exposés est: «Le Patriote, quel rôle dans la reconstruction de la nouvelle Côte d’Ivoire ». Pour se préparer à la nouvelle donne, il faut que les journalistes eux-mêmes prennent conscience de ce nouvel état. C’est pourquoi, nous allons faire dans un premier temps, un état des lieux ; ensuite répertorier les nouveaux défis et enfin, explorer les opportunités qui s’offrent au journal. On va par exemple se poser la question de savoir si parce que le Patriote est désormais un journal proche du pouvoir, il a intérêt ou pas à perdre sa caractéristique de journal critique. Quelles sont ses contraintes nouvelles ? Ses nouvelles responsabilités ? Ce sont les réponses à ces questions qui nous permettront qui nous guideront dans les nouveaux choix éditorial, rédactionnel et organisationnel. L’objectif principal étant de rendre Le Patriote plus performant et répondant à ses nouvelles exigences. Il s’agira d’interpeller la rédaction et les journalistes quant à leurs responsabilités dans une Côte d’Ivoire en reconstruction, sortant d’une crise très profonde.
LP : Qui sont les personnes ressources qui animeront ce séminaire?
RL : Comme personnes ressources, il y a d’abord les cadres du journal : le Directeur de publication, le rédacteur en chef, le conseiller de la rédaction et comme ressources extérieures : nous faisons appel à un lecteur très fidèle du Patriote pour qu’il jette un regard critique, sans complaisance, sur la nouvelle formule depuis que le journal a changé d’état. Et ensuite, nous faisons venir le président du Fonds du soutien et de développement de la Presse (FSDP), M. Kébé Yacouba qui est un professionnel aguerri qui pourrait partager son expérience avec les jeunes qui animent la rédaction du quotidien. Kébé a été Directeur général de Fraternité Matin et de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), des organes dont la mission première est d’accompagner avec responsabilité, le gouvernement. l C’est donc une masse d’informations et une masse d’expériences qu’il va venir mettre à la disposition de ses jeunes confrères.
LP : Sur le chronogramme du séminaire, vous exposez sur les grands genres journalistiques. Selon vous, ces grands genres sont-ils respectés dans le rendu au quotidien des jeunes confrères de la presse ivoirienne ?
RL : Ce que je constate, c’est que pour être franc, je parle en tant qu’aîné, est que la jeune génération est un peu paresseuse et moins intrépide. Elle ne travaille pas beaucoup. Elle ne tire pas suffisamment profit des nouvelles technologies pour se rendre plus efficace. Ce séminaire servira de cadre pour parcourir ensemble les grands genres journalistiques. On essayera de voir comment on doit s’organiser techniquement pour faire un meilleur reportage, pour réaliser une meilleure enquête, un bon dossier, une interview, etc. En regardant la télé et en lisant les journaux au quotidien, je conclus que les jeunes confrères ne font pas beaucoup d’efforts, ils cherchent rarement à ajouter un plus à leurs différents reportages. C’est de tout cela que nous allons parler et j’espère que les animateurs du journal Le Patriote vont tirer bénéfice de ces échanges à fin de mieux servir le journal dans sa nouvelle vision.
LP : En quelque sorte, ce sont des astuces et des outils techniques que vous allez mettre à la disposition de vos jeunes confrères du Patriote?
RL : Oui, ce sont des astuces pour faire de bons reportages, réaliser de bonnes interviews. Par exemple, je leur dirai qu’un journaliste ne va pas sur un lieu de reportage, sans savoir au préalable ce dont il est question. C’est donc un ensemble de techniques pratiques que nous allons mettre à la disposition des jeunes confrères pour que leurs écrits captivent et intéressent le lecteur. Quand on met un produit sur le marché, il faut qu’il soit accepté par ceux qui le consomment. Comment écrire pour être lu, comment couvrir un événement pour intéresser le lecteur, c’est tout cela que nous allons parler au séminaire.
LP : Les attentes de ce séminaire sont donc grandes ?
RL : Il faut dire que c’est un séminaire qui vient à point nommé. Parce qu’on passe d’une étape à une autre. Il faut nécessairement, s’asseoir pour réfléchir, pour s’adapter à la nouvelle donne. Nous pensons que c’est un séminaire qui va beaucoup apporter aux journalistes et à la rédaction du Patriote.
LP : Quels commentaires sur les animateurs du journal le Patriote?
RL : Je suis Conseiller général de la Rédaction, nous nous retrouvons à la conférence de rédaction tous les lundis pour de critiques constructives et ouvertes pour améliorer le rendement des uns et des autres. Au cours de ces rencontres, vous subissez mes colères d’aîné quand le travail n’est pas bien fait. Mais très souvent, il m’arrive aussi de féliciter tel ou tel pour un travail bien fait. Nous estimons qu’au Patriote, il y a de la bonne graine qu’il faut aider à pousser. Vous faites partie de la jeune génération. Vous avez les mêmes tares que les autres. Il faut travailler et encore travailler. Le succès est au bout de l’effort.
Réalisée par Moussa Keita
Le Patriote: Qu’est ce qui a présidé au choix des différents thèmes qui seront débattus au cours de ce séminaire ?
Raphaël Lakpé : Je dirais simplement que c’est la nouvelle situation du journal. Vous savez que le Patriote dans sa formule quotidienne est né dans l’opposition. Le Patriote a soutenu un leader politique qui animait un parti d’opposition. Heureusement, ce leader est aujourd’hui au pouvoir. Le parti que soutenait le quotidien est à présent un parti qui est au pouvoir. Il y a donc une nouvelle donne, et de nouveaux challenges qui s’imposent au journal. Il doit donc s’adapter à cette nouvelle situation. Il faut qu’il négocie bien ce passage à un état nouveau afin qu’il continue de répondre aux besoins de ses lecteurs.
LP : Concrètement, quels seront les thèmes qui seront exposés?
RL : Le thème général autour duquel graviteront tous les autres exposés est: «Le Patriote, quel rôle dans la reconstruction de la nouvelle Côte d’Ivoire ». Pour se préparer à la nouvelle donne, il faut que les journalistes eux-mêmes prennent conscience de ce nouvel état. C’est pourquoi, nous allons faire dans un premier temps, un état des lieux ; ensuite répertorier les nouveaux défis et enfin, explorer les opportunités qui s’offrent au journal. On va par exemple se poser la question de savoir si parce que le Patriote est désormais un journal proche du pouvoir, il a intérêt ou pas à perdre sa caractéristique de journal critique. Quelles sont ses contraintes nouvelles ? Ses nouvelles responsabilités ? Ce sont les réponses à ces questions qui nous permettront qui nous guideront dans les nouveaux choix éditorial, rédactionnel et organisationnel. L’objectif principal étant de rendre Le Patriote plus performant et répondant à ses nouvelles exigences. Il s’agira d’interpeller la rédaction et les journalistes quant à leurs responsabilités dans une Côte d’Ivoire en reconstruction, sortant d’une crise très profonde.
LP : Qui sont les personnes ressources qui animeront ce séminaire?
RL : Comme personnes ressources, il y a d’abord les cadres du journal : le Directeur de publication, le rédacteur en chef, le conseiller de la rédaction et comme ressources extérieures : nous faisons appel à un lecteur très fidèle du Patriote pour qu’il jette un regard critique, sans complaisance, sur la nouvelle formule depuis que le journal a changé d’état. Et ensuite, nous faisons venir le président du Fonds du soutien et de développement de la Presse (FSDP), M. Kébé Yacouba qui est un professionnel aguerri qui pourrait partager son expérience avec les jeunes qui animent la rédaction du quotidien. Kébé a été Directeur général de Fraternité Matin et de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), des organes dont la mission première est d’accompagner avec responsabilité, le gouvernement. l C’est donc une masse d’informations et une masse d’expériences qu’il va venir mettre à la disposition de ses jeunes confrères.
LP : Sur le chronogramme du séminaire, vous exposez sur les grands genres journalistiques. Selon vous, ces grands genres sont-ils respectés dans le rendu au quotidien des jeunes confrères de la presse ivoirienne ?
RL : Ce que je constate, c’est que pour être franc, je parle en tant qu’aîné, est que la jeune génération est un peu paresseuse et moins intrépide. Elle ne travaille pas beaucoup. Elle ne tire pas suffisamment profit des nouvelles technologies pour se rendre plus efficace. Ce séminaire servira de cadre pour parcourir ensemble les grands genres journalistiques. On essayera de voir comment on doit s’organiser techniquement pour faire un meilleur reportage, pour réaliser une meilleure enquête, un bon dossier, une interview, etc. En regardant la télé et en lisant les journaux au quotidien, je conclus que les jeunes confrères ne font pas beaucoup d’efforts, ils cherchent rarement à ajouter un plus à leurs différents reportages. C’est de tout cela que nous allons parler et j’espère que les animateurs du journal Le Patriote vont tirer bénéfice de ces échanges à fin de mieux servir le journal dans sa nouvelle vision.
LP : En quelque sorte, ce sont des astuces et des outils techniques que vous allez mettre à la disposition de vos jeunes confrères du Patriote?
RL : Oui, ce sont des astuces pour faire de bons reportages, réaliser de bonnes interviews. Par exemple, je leur dirai qu’un journaliste ne va pas sur un lieu de reportage, sans savoir au préalable ce dont il est question. C’est donc un ensemble de techniques pratiques que nous allons mettre à la disposition des jeunes confrères pour que leurs écrits captivent et intéressent le lecteur. Quand on met un produit sur le marché, il faut qu’il soit accepté par ceux qui le consomment. Comment écrire pour être lu, comment couvrir un événement pour intéresser le lecteur, c’est tout cela que nous allons parler au séminaire.
LP : Les attentes de ce séminaire sont donc grandes ?
RL : Il faut dire que c’est un séminaire qui vient à point nommé. Parce qu’on passe d’une étape à une autre. Il faut nécessairement, s’asseoir pour réfléchir, pour s’adapter à la nouvelle donne. Nous pensons que c’est un séminaire qui va beaucoup apporter aux journalistes et à la rédaction du Patriote.
LP : Quels commentaires sur les animateurs du journal le Patriote?
RL : Je suis Conseiller général de la Rédaction, nous nous retrouvons à la conférence de rédaction tous les lundis pour de critiques constructives et ouvertes pour améliorer le rendement des uns et des autres. Au cours de ces rencontres, vous subissez mes colères d’aîné quand le travail n’est pas bien fait. Mais très souvent, il m’arrive aussi de féliciter tel ou tel pour un travail bien fait. Nous estimons qu’au Patriote, il y a de la bonne graine qu’il faut aider à pousser. Vous faites partie de la jeune génération. Vous avez les mêmes tares que les autres. Il faut travailler et encore travailler. Le succès est au bout de l’effort.
Réalisée par Moussa Keita