Exilés au Ghana depuis la crise, Konan Boniface, Oulaï Delafosse, Sama Emmanuel et Zohin Honoré de retour

Fin d’exil. Depuis hier, le capitaine de vaisseau major Konan Boniface, anciennement commandant de la marine nationale, Lieutenant Oulaï Delafosse, lieutenant Sama Emmanuel, jeune frère du capitaine de vaisseau Sama César Henri, le ministre Zohin Honoré, ont mis fin à leur exil au Ghana. Ils sont rentrés au bercail après une mission du ministre de l’Intégration africaine, Adama Bictogo et son homologue délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi qu’accompagnaient plusieurs officiers supérieurs des FRCI dans ce pays frère. C’est à 14h38 que l’avion qui transportait la délégation s’est immobilisé au GATL sans un cérémonial particulier. Les ministres, puis les autres membres de la délégation sont descendus les uns après les autres sans aucun protocole, sauf celui des nombreux journalistes et reporters photos qui ont effectué nombreux le déplacement. Pendant que les uns cherchaient à mettre un nom sur le visage de chaque passager, les autres faisaient crépiter leur flash pour immortaliser l’instant. Très vite, toute la délégation s’est retrouvée au salon d’honneur du GATL d’où les journalistes ont recueilli les nouvelles fraîches du Ghana. Il s’agit, a expliqué, le ministre de l’Intégration africaine d’une mission voulue par le Chef de l’Etat en vue de nouer des contacts « avec nos frères militaires et civils qui, à la faveur de la crise, ont trouvé refuge au Ghana ». C’est, a t-il expliqué, une première vague qui sera suivie par d’autres. La décision de ces militaires de regagner la mère patrie, a été précédée d’échanges de vérité et surtout d’échanges entre des frères, le tout dans un climat de fraternité ». Poursuivant, Adama Bictogo a rappelé les deux axes sur lesquels le Président de la République a décliné son programme. Il s’agit de la réconciliation et de la reconstruction. « C’est au nom de la réconciliation et au nom du discours du Président de la République, il y a une semaine, demandant aux officiers, sous officiers et militaires du rang de rejoindre leur pays, que cette mission a été initiée. Il a toute fois, fallu rassurer les uns et les autres qui ont émis des préoccupations. Préoccupations sur leur sécurité, sur leur mobilité ». En ce qui concerne les garanties, le ministre délégué à la Défense a indiqué que le code de fonctionnement militaire a un cadre connu. C’est dans ce cadre que le travail a été fait. Etant ensuite donné que le pays est dans une période de réconciliation, Paul Koffi Koffi estime qu’il est important que des garanties puissent leur être données en matière de sécurité, en matière de mouvement, en matière aussi de pouvoir retrouver leur famille, mais aussi leur métier de militaire. « Nous leur avons donné des engagements pour ne pas qu’ils soient soumis à des persécutions de quelque nature que ce soit », a-t-il insisté. Le ministre délégué a demandé aux Ivoiriens d’être sereins. « Depuis plusieurs semaines, beaucoup de rumeurs circulent sur des tentatives de déstabilisation, émanant de ces soldats ivoiriens en provenance du Ghana. Il n’en est rien », a-t-il rassuré. Cela fait plusieurs semaines que « son cabinet, la représentation diplomatique de la Côte d’Ivoire dans ce pays, travaillent avec c es militaires exilés », a-t-il fait savoir. Ces militaires, selon lui, n’ont pas l’intention de déstabiliser leur pays. En partance pour le Nigéria, le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur a salué cette décision « sage pour ces Ivoiriens de retourner au pays. Nous sommes disposés à trouver des arrangements pour que la réconciliation soit réelle. ». Il a invité les autres exilés à suivre leur exemple. Thiery Latt