La crise à Comium-CI ne finit pas de surprendre. Le vendredi 29 juillet 2011, le camp Eugène Diomandé a tenté d’opérer un passage en force chez le 4ème opérateur de téléphonie Mobile, mais c’était sans compter avec la détermination des employés et de l’actuelle direction.
A cette détermination, vient se greffer, la décision N°292 du 29/07/2011 de la cour d’appel d’Abidjan qui déboute Eugène Diomandé et autres de leur demande de suspension de l’AG du 20 mai 2011et dépouille l’ex-Pca de la valeur de ses actions évaluées à 13, 5% des actions. Pour mieux expliquer cet imbroglio juridique, nous avons rencontré le directeur général de Comium-CI, Michel Herbert, le samedi 30 juillet 2011, dans ses locaux pour nous faire le point de la situation. A bâton rompu, l’actuel directeur général nous fait la genèse de cette crise. Entretien.
Monsieur le directeur, la crise à Comium-CI bat toujours son plein.
Quelle est aujourd’hui la situation ?
Il faut savoir que la situation s’est nettement améliorée. La crise va bientôt prendre fin. Mais, il faut dire qu’avant notre arrivée, sous l’ancienne équipe dirigeante à savoir Mohamed Salamé et Eugène Diomandé, en 4 ans, Comium-CI a perdu près de 60 milliards de francs CFA en perte opérationnelle à fin janvier 2010. C’est incroyable pour une société de communication. On peut perdre de l’argent dans les installations en équipements pendant un à deux ans, mais après 4 ans, une société de téléphone mobile doit pouvoir faire des bénéfices.
Alors, face à ces manquements, le conseil d’administration a décidé de changer la direction tout simplement. En plus, le conseil d’administration et l’actionnaire majoritaire décide d’augmenter le capital de 50 milliards de francs CFA pour effacer cette perte et relancer la société. On augmente le capital pour repartir à zéro, mais on ne remet pas la société aux mains des mêmes personnes qui ont fait perdre les 60 milliards de francs CFA. La décision a été prise le 24 janvier 2011 lors d’un conseil d’administration.
Ce changement a-t-il eu des répercutions sur la santé de l’entreprise ?
Bien sûr que oui. Depuis ce changement, chaque mois nous faisons des bénéfices bruts d’environ 15% de notre chiffre d’affaire de tous les mois, même pendant la crise.
Où en êtes-vous avec la bataille juridique ?
L’ex-Pca, Eugène Diomandé, décide de casser la légalité du conseil d’administration. C’est son droit. Mais, dans les statuts qui régissent cette entreprise, il est dit que tout litige entre actionnaires sera arbitré dans les tribunaux de Paris sous la loi ivoirienne. Cette disposition a été signée par tous les actionnaires, y compris M. Eugène Diomandé. Normalement, les juridictions ivoiriennes ne sont pas habilitées à trancher cette affaire. Eugène a donc fait appel au tribunal de première instance d’Abidjan où il a demandé l’annulation du conseil d’administration du 24 janvier 2011 et la nomination d’un administrateur provisoire de la société. Nous avons alors fait appel de cette décision à la cour d’appel. Mais pour donner le temps à la cour d’appel de faire son travail, nous avons aussi fait appel à la cour d’appel pour un sursis d’exécution de cette décision. La présidente de la cour d’appel a décidé le 8 juillet dernier que les tribunaux ivoiriens ne sont pas compétents pour statuer sur cette affaire et que ça doit se faire à Paris, la capitale française. Elle a donc cassé la décision du tribunal de première instance d’Abidjan. Toutefois, elle s’est limitée à statuer sur le fond. Ensuite, le 14 juillet 2011, la cour suprême a dit qu’il n’était plus opportun d’avoir un sursis d’exécution tout simplement parce que la cour d’appel a déjà statué. Elle a aussi dit qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour nommer un administrateur provisoire. Ensuite, hier (vendredi 29 juillet) il y a une autre décision qui a été prise par la cour d’appel qui s’est elle aussi limitée sur le fond. Cette décision fait suite à une assemblée générale que nous avons eue le 20 mai 2011, où nous avons retiré à MM. Salamé et Diomandé leur titre d’administrateur
Le vendredi 29 juillet dernier, l’ex-PCA Marie Eugène Diomandé en compagnie de Mohamed Salamé ont fait irruption dans vos locaux avec une cinquantaine de gendarmes lourdement armés. Que voulaient les deux ex-dirigeants ?
Je ne saurai vous le dire. Mais, visiblement, ils voulaient opérer un hold-up, car à leur arrivée, leur première destination a été la caisse où ils n’ont pu avoir gain de cause. Ils ont ensuite emportés des cartes de recharges, des portables et des documents. Tout a débuté aux environs de 10heures 30 minutes quand deux cargos de gendarmes ont investi l’entreprise. Eugène et Salamé ont brandi une décision de la cour suprême. Mais dans ce document, la cour suprême ne dit pas d’installer un administrateur provisoire. Ce qui a sans doute échappé à nos ex-dirigeants.
Selon vous, quelles peuvent être les réelles motivations de ce coup de force ?
Lire la suite de l`interview dans la tribune de l`économie n°61 du lundi 1er août 2011
A cette détermination, vient se greffer, la décision N°292 du 29/07/2011 de la cour d’appel d’Abidjan qui déboute Eugène Diomandé et autres de leur demande de suspension de l’AG du 20 mai 2011et dépouille l’ex-Pca de la valeur de ses actions évaluées à 13, 5% des actions. Pour mieux expliquer cet imbroglio juridique, nous avons rencontré le directeur général de Comium-CI, Michel Herbert, le samedi 30 juillet 2011, dans ses locaux pour nous faire le point de la situation. A bâton rompu, l’actuel directeur général nous fait la genèse de cette crise. Entretien.
Monsieur le directeur, la crise à Comium-CI bat toujours son plein.
Quelle est aujourd’hui la situation ?
Il faut savoir que la situation s’est nettement améliorée. La crise va bientôt prendre fin. Mais, il faut dire qu’avant notre arrivée, sous l’ancienne équipe dirigeante à savoir Mohamed Salamé et Eugène Diomandé, en 4 ans, Comium-CI a perdu près de 60 milliards de francs CFA en perte opérationnelle à fin janvier 2010. C’est incroyable pour une société de communication. On peut perdre de l’argent dans les installations en équipements pendant un à deux ans, mais après 4 ans, une société de téléphone mobile doit pouvoir faire des bénéfices.
Alors, face à ces manquements, le conseil d’administration a décidé de changer la direction tout simplement. En plus, le conseil d’administration et l’actionnaire majoritaire décide d’augmenter le capital de 50 milliards de francs CFA pour effacer cette perte et relancer la société. On augmente le capital pour repartir à zéro, mais on ne remet pas la société aux mains des mêmes personnes qui ont fait perdre les 60 milliards de francs CFA. La décision a été prise le 24 janvier 2011 lors d’un conseil d’administration.
Ce changement a-t-il eu des répercutions sur la santé de l’entreprise ?
Bien sûr que oui. Depuis ce changement, chaque mois nous faisons des bénéfices bruts d’environ 15% de notre chiffre d’affaire de tous les mois, même pendant la crise.
Où en êtes-vous avec la bataille juridique ?
L’ex-Pca, Eugène Diomandé, décide de casser la légalité du conseil d’administration. C’est son droit. Mais, dans les statuts qui régissent cette entreprise, il est dit que tout litige entre actionnaires sera arbitré dans les tribunaux de Paris sous la loi ivoirienne. Cette disposition a été signée par tous les actionnaires, y compris M. Eugène Diomandé. Normalement, les juridictions ivoiriennes ne sont pas habilitées à trancher cette affaire. Eugène a donc fait appel au tribunal de première instance d’Abidjan où il a demandé l’annulation du conseil d’administration du 24 janvier 2011 et la nomination d’un administrateur provisoire de la société. Nous avons alors fait appel de cette décision à la cour d’appel. Mais pour donner le temps à la cour d’appel de faire son travail, nous avons aussi fait appel à la cour d’appel pour un sursis d’exécution de cette décision. La présidente de la cour d’appel a décidé le 8 juillet dernier que les tribunaux ivoiriens ne sont pas compétents pour statuer sur cette affaire et que ça doit se faire à Paris, la capitale française. Elle a donc cassé la décision du tribunal de première instance d’Abidjan. Toutefois, elle s’est limitée à statuer sur le fond. Ensuite, le 14 juillet 2011, la cour suprême a dit qu’il n’était plus opportun d’avoir un sursis d’exécution tout simplement parce que la cour d’appel a déjà statué. Elle a aussi dit qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour nommer un administrateur provisoire. Ensuite, hier (vendredi 29 juillet) il y a une autre décision qui a été prise par la cour d’appel qui s’est elle aussi limitée sur le fond. Cette décision fait suite à une assemblée générale que nous avons eue le 20 mai 2011, où nous avons retiré à MM. Salamé et Diomandé leur titre d’administrateur
Le vendredi 29 juillet dernier, l’ex-PCA Marie Eugène Diomandé en compagnie de Mohamed Salamé ont fait irruption dans vos locaux avec une cinquantaine de gendarmes lourdement armés. Que voulaient les deux ex-dirigeants ?
Je ne saurai vous le dire. Mais, visiblement, ils voulaient opérer un hold-up, car à leur arrivée, leur première destination a été la caisse où ils n’ont pu avoir gain de cause. Ils ont ensuite emportés des cartes de recharges, des portables et des documents. Tout a débuté aux environs de 10heures 30 minutes quand deux cargos de gendarmes ont investi l’entreprise. Eugène et Salamé ont brandi une décision de la cour suprême. Mais dans ce document, la cour suprême ne dit pas d’installer un administrateur provisoire. Ce qui a sans doute échappé à nos ex-dirigeants.
Selon vous, quelles peuvent être les réelles motivations de ce coup de force ?
Lire la suite de l`interview dans la tribune de l`économie n°61 du lundi 1er août 2011