Le siège du groupe Comium Côte d’Ivoire situé en bordure du boulevard Giscard d’Estaing (Vge) à Marcory a fait l’objet d’une descente musclée de gendarmes accompagnés des ex-dirigeants de l’entreprise. La direction actuelle de la société est revenue sur ces malheureux évènements et a décidé de suspendre les négociations en cours.
Le litige juridique entre les actionnaires de l’opérateur mobile Comium Côte d’Ivoire se transforme en une épreuve de force que les dirigeants actuels s’expliquent difficilement. En effet, au moment où une solution à l’amiable est en cours, a déploré Michel Hebert, directeur général de Comium, les actionnaires minoritaires (Eugène Diomandé, ex-Pca et ex-Dmc Mohamed Salamé, représentant tous deux 15% du capital avant l’augmentation) ont tenté, en vain, vendredi, d’installer un administrateur provisoire dans les locaux de l’entreprise à Marcory-Vge. «Ils sont venus avec une quarantaine de gendarmes avec des armes de guerre pour terroriser le personnel et les clients. Durant 2h35, il était impossible d’entrer ou de sortir de l’entreprise.
Des travailleurs sous le choc
Nous avons assisté à un véritable braquage», a fustigé le Dg, hier, au cours d’une conférence de presse au siège de la société qui a regretté la présence d’Al Moustapha (ancien leader de la galaxie patriotique) aux côtés des ex-dirigeants de l’entreprise. Au plan humain tout comme au plan matériel, le bilan fait état de quatre dames gravement traumatisées qui sont tombées dans les pommes dont une femme enceinte de 8 mois, plusieurs portables dont 10 iphones emportés, les frais de mission du Dg (2 millions Fcfa) et des cartes de recharges volés,… Selon le patron de la société, si les installations de l’entreprise ont été préservées, c’est bien grâce à l’intervention de la police nationale. Puisqu’ayant appris leur arrivée sur les lieux, le camp Eugène Diomandé et les gendarmes ont pris la poudre d’escampette. Pour le Dg, les actionnaires minoritaires disaient agir sur instruction du Premier ministre. «Ils n’avaient aucune décision du juge leur donnant l’ordre d’installer un administrateur provisoire. Le parquet a enquêté et a indiqué qu’aucune réquisition n’a été prise en faveur des actionnaires minoritaires. Mieux, lorsque nous avons approché les services du Premier ministre, ils ont démenti avoir cautionné une telle action», a précisé M. Hebert, avant d’ajouter que le cadre de négociation qui a été initié depuis l’éclatement de ce conflit, se fait avec la médiation du chef du gouvernement qui souhaite qu’une solution soit trouvée et qui puisse contenter les deux camps. «Après cette agression dont nous avons été l’objet, nous avons décidé de suspendre toute négociation», a-t-il soutenu. Concernant le litige juridique, Michel Hebert, à la tête de la société depuis le 24 janvier après la révocation d’Eugène Diomandé par le conseil d’administration (Ca), a tenu à faire quelques précisions. Ainsi donc, suite aux décisions sus-énoncées, l’ex-Pca a assigné en référé C mobile group holding actionnaire majoritaire de Comium CI aux fins de la nomination d’un administrateur provisoire, à l’annulation des décisions dudit Ca et à la suspension de ses délibérations. «Par ordonnance n°286 et n°287 du 21 février 2011, le juge des référés a respectivement ordonné la nomination d’un administrateur provisoire, ainsi la suspension des délibérations du Conseil».
«Un trou de 50 milliards de Fcfa »
Une décision à l’issue de laquelle les actionnaires majoritaires ont interjeté appel mais se sont vu débouter de leur demande d’obtention de la suspension des ordonnances en attendant que soit statué au fond, c’est-à-dire au regard de leur requête. Avant de former un pourvoir en cassation.
Dans la foulée, «la Cour suprême rendant sa décision le 19 juillet à ce pourvoi, a déclaré, en attendant que soit statué sur le fond, la requête de la société C mobile recevable mais l’a rejeté au motif que les conditions légales de suspensions de l’ordonnance n°286, portant nomination d’un administrateur provisoire, ne sont pas réunies». Or, a clarifié Michel Hebert, en date du 8 juillet déjà, statuant au fond, la cour d’appel avait déclaré le juge des référés incompétents pour connaître du litige entre les actionnaires en raison de l’existence dans les statuts de Comium CI de la clause compromissoire donnant attribution au tribunal arbitral dont le siège est à Paris. «Ces litiges seront tranchés définitivement suivant le règlement arbitral de la Chambre de commerce internationale», a-t-il argumenté. Faisant l’état de la situation économique de l’entreprise, il a critiqué la «mauvaise gestion» des ex-dirigeants qui auraient provoqué en 4 ans, une perte de 50 à 64 milliards de Fcfa. «L’entreprise était au bord de la fermeture et nous étions obligés d’augmenter le capital (0,6% comme part des anciens dirigeants) pour éponger les dettes. Le nombre de nos abonnés a augmenté de 400.000 et nous envisageons créer près de 300 nouveaux emplois en 7 mois. Après quoi, un nouvel investissement de 50 milliards de Fcfa viendra pour l’expansion du réseau et optimiser les équipements techniques», a rassuré le patron de Comium.
Cissé Cheick Ely
Le litige juridique entre les actionnaires de l’opérateur mobile Comium Côte d’Ivoire se transforme en une épreuve de force que les dirigeants actuels s’expliquent difficilement. En effet, au moment où une solution à l’amiable est en cours, a déploré Michel Hebert, directeur général de Comium, les actionnaires minoritaires (Eugène Diomandé, ex-Pca et ex-Dmc Mohamed Salamé, représentant tous deux 15% du capital avant l’augmentation) ont tenté, en vain, vendredi, d’installer un administrateur provisoire dans les locaux de l’entreprise à Marcory-Vge. «Ils sont venus avec une quarantaine de gendarmes avec des armes de guerre pour terroriser le personnel et les clients. Durant 2h35, il était impossible d’entrer ou de sortir de l’entreprise.
Des travailleurs sous le choc
Nous avons assisté à un véritable braquage», a fustigé le Dg, hier, au cours d’une conférence de presse au siège de la société qui a regretté la présence d’Al Moustapha (ancien leader de la galaxie patriotique) aux côtés des ex-dirigeants de l’entreprise. Au plan humain tout comme au plan matériel, le bilan fait état de quatre dames gravement traumatisées qui sont tombées dans les pommes dont une femme enceinte de 8 mois, plusieurs portables dont 10 iphones emportés, les frais de mission du Dg (2 millions Fcfa) et des cartes de recharges volés,… Selon le patron de la société, si les installations de l’entreprise ont été préservées, c’est bien grâce à l’intervention de la police nationale. Puisqu’ayant appris leur arrivée sur les lieux, le camp Eugène Diomandé et les gendarmes ont pris la poudre d’escampette. Pour le Dg, les actionnaires minoritaires disaient agir sur instruction du Premier ministre. «Ils n’avaient aucune décision du juge leur donnant l’ordre d’installer un administrateur provisoire. Le parquet a enquêté et a indiqué qu’aucune réquisition n’a été prise en faveur des actionnaires minoritaires. Mieux, lorsque nous avons approché les services du Premier ministre, ils ont démenti avoir cautionné une telle action», a précisé M. Hebert, avant d’ajouter que le cadre de négociation qui a été initié depuis l’éclatement de ce conflit, se fait avec la médiation du chef du gouvernement qui souhaite qu’une solution soit trouvée et qui puisse contenter les deux camps. «Après cette agression dont nous avons été l’objet, nous avons décidé de suspendre toute négociation», a-t-il soutenu. Concernant le litige juridique, Michel Hebert, à la tête de la société depuis le 24 janvier après la révocation d’Eugène Diomandé par le conseil d’administration (Ca), a tenu à faire quelques précisions. Ainsi donc, suite aux décisions sus-énoncées, l’ex-Pca a assigné en référé C mobile group holding actionnaire majoritaire de Comium CI aux fins de la nomination d’un administrateur provisoire, à l’annulation des décisions dudit Ca et à la suspension de ses délibérations. «Par ordonnance n°286 et n°287 du 21 février 2011, le juge des référés a respectivement ordonné la nomination d’un administrateur provisoire, ainsi la suspension des délibérations du Conseil».
«Un trou de 50 milliards de Fcfa »
Une décision à l’issue de laquelle les actionnaires majoritaires ont interjeté appel mais se sont vu débouter de leur demande d’obtention de la suspension des ordonnances en attendant que soit statué au fond, c’est-à-dire au regard de leur requête. Avant de former un pourvoir en cassation.
Dans la foulée, «la Cour suprême rendant sa décision le 19 juillet à ce pourvoi, a déclaré, en attendant que soit statué sur le fond, la requête de la société C mobile recevable mais l’a rejeté au motif que les conditions légales de suspensions de l’ordonnance n°286, portant nomination d’un administrateur provisoire, ne sont pas réunies». Or, a clarifié Michel Hebert, en date du 8 juillet déjà, statuant au fond, la cour d’appel avait déclaré le juge des référés incompétents pour connaître du litige entre les actionnaires en raison de l’existence dans les statuts de Comium CI de la clause compromissoire donnant attribution au tribunal arbitral dont le siège est à Paris. «Ces litiges seront tranchés définitivement suivant le règlement arbitral de la Chambre de commerce internationale», a-t-il argumenté. Faisant l’état de la situation économique de l’entreprise, il a critiqué la «mauvaise gestion» des ex-dirigeants qui auraient provoqué en 4 ans, une perte de 50 à 64 milliards de Fcfa. «L’entreprise était au bord de la fermeture et nous étions obligés d’augmenter le capital (0,6% comme part des anciens dirigeants) pour éponger les dettes. Le nombre de nos abonnés a augmenté de 400.000 et nous envisageons créer près de 300 nouveaux emplois en 7 mois. Après quoi, un nouvel investissement de 50 milliards de Fcfa viendra pour l’expansion du réseau et optimiser les équipements techniques», a rassuré le patron de Comium.
Cissé Cheick Ely