Salif Bictogo, candidat déclaré à la succession de Jacques Anouma, fait feu de tout bois en ce moment. Hier, au siège de la FIF à Treichville, entouré de plusieurs autres présidents de clubs, il a réaffirmé sa volonté de diriger la FIF. Bien épaulé dans son ambition par l’Asec mimosas.
Toute la presse attendait le candidat de la Conférence des présidents à la succession de Jacques Anouma, Salif Bictogo, hier, lors d’une conférence de presse. Mais c’est le PCA de l’Asec mimosas, Me Roger Ouégnin, qui a cassé la baraque. Très incisif, il a volé dans les plumes des autres candidats, Sidi Diallo Augustin et Anzouan Kacou Albert. « Nous ne voulons plus de personnes qui font carrière à la FIF sans que la sueur de leur front ne soit visible… », a-t-il craché d’entrée de jeu. Avant de se faire plus précis, réglant au passage, de vieux comptes : « Je n’ai pas encore vu beaucoup de sueurs sur certains fronts mais je le vois sur ceux de beaucoup de présidents de clubs. Nous voulons 18 présidents de clubs et nul n’interdit cela. Personne ne viendra à la FIF pour faire carrière. Il y en a qui font carrière. Il y en a au sein du comité exécutif de la FIF qui ne vont jamais au stade mais qui bénéficient des bienfaits du football. Nous ne voulons plus de gens qui dorment tranquilles la nuit car ils n’ont pas de salaires à payer, de joueurs qui les séquestrent, de joueurs qui se plaignent. Nous voulons qu’à la table du comité exécutif, à chaque fois que nous parlerons, chacun sache exactement de quoi son ami parle. Nous sommes 18 et vous verrez que cela va marcher. Il n’y a rien de sorcier dans la gestion d’une Fédération… Chez nous, il n’y a pas de palabres. Nous voulons prendre le contrôle de notre maison ». Il est bon de savoir que la candidature de Salif Bictogo est parrainée par quatre clubs de Ligue 1 (là où seulement 3 clubs suffisaient), l’Asec Mimosas, le Stella, la JCAT et l’AS Denguélé. Au niveau de la Ligue 2, il y a deux clubs (Man FC, AGIR Guiberoua). En D3, il y a également deux clubs (AS Daoukro et Satellite FC). Concernant le groupement d’intérêt du football, l’Association des footballeurs ivoiriens représentée par Cyril Domoraud opte pour Bictogo. Qu’est-ce qui peut bien faire courir les présidents de clubs pour le positionnement de Salif Bictogo ? « Tous les présidents ont la compétence pour briguer le poste de président de la FIF. C’est nous qui votons et qui décidons en toute liberté. Pour prendre notre destin en main, nous avons demandé au président de la Conférence des présidents, Salif Bictogo, d’être notre tête de liste. Mais faites attention car nous subissons un bouleversement total que beaucoup de personnes ignorent. Jusqu’au dernier mandat d’Anouma, les présidents de clubs élisaient un homme qui choisissait ses collaborateurs. Là, les textes harmonisés par la FIFA réduisent le nombre du comité exécutif mais c’est désormais une équipe qui va fonctionner. La donne change », a tenu à souligner Me Roger Ouégnin. Pour sa part, le président du Stade d’Abidjan a lu un communiqué qui a le mérite d’être clair comme l’eau de roche: « la Conférence des présidents à bel et bien déposé sa liste à la candidature à la présidence de la Fédération ivoirienne de football pour l’AG élective du 10 septembre 2011. Et dans les délais. Notre slogan est « rigueur pour la transparence, la rigueur et la participation ». Le deuxième point à noter est que pour des raisons de d’éthique et de morale, trois présidents figurant sur notre liste, anciennement membres de la Ligue professionnelle de football, démissionnent de la Ligue professionnelle de football de Côte d’Ivoire. Il s’agit de Ginette Ross (Issia Wazi), de Salif Bictogo (Stella) et d’Abi Richmond (Stade d’Abidjan). A compter de la date de dépôt de notre lettre de candidature, ces trois personnalités ne figurent plus sur la liste de la Ligue professionnelle de football. Pour parallélisme de forme, les présidents de clubs demandent instamment au président de la FIF de préparer la démission de tous ses collaborateurs qui sont désormais nos adversaires car figurant sur les différentes listes de nos adversaires… », a lu Abi Richmond. Et d’ajouter : « les présidents de clubs iront jusqu’au bout ». La question que tout le monde se pose en ce moment est de savoir si Salif Bictogo ne sera pas soumis à toutes sortes de pressions pouvant le pousser à abandonner la course. Réponse du concerné : « Tout est pression mais je suis El Hadj. Lorsqu’on a touché la Kaaba, on ne craint que Dieu. Nous irons jusqu’au bout et nous remporterons la bataille ».
Guy-Florentin Yaméogo
Toute la presse attendait le candidat de la Conférence des présidents à la succession de Jacques Anouma, Salif Bictogo, hier, lors d’une conférence de presse. Mais c’est le PCA de l’Asec mimosas, Me Roger Ouégnin, qui a cassé la baraque. Très incisif, il a volé dans les plumes des autres candidats, Sidi Diallo Augustin et Anzouan Kacou Albert. « Nous ne voulons plus de personnes qui font carrière à la FIF sans que la sueur de leur front ne soit visible… », a-t-il craché d’entrée de jeu. Avant de se faire plus précis, réglant au passage, de vieux comptes : « Je n’ai pas encore vu beaucoup de sueurs sur certains fronts mais je le vois sur ceux de beaucoup de présidents de clubs. Nous voulons 18 présidents de clubs et nul n’interdit cela. Personne ne viendra à la FIF pour faire carrière. Il y en a qui font carrière. Il y en a au sein du comité exécutif de la FIF qui ne vont jamais au stade mais qui bénéficient des bienfaits du football. Nous ne voulons plus de gens qui dorment tranquilles la nuit car ils n’ont pas de salaires à payer, de joueurs qui les séquestrent, de joueurs qui se plaignent. Nous voulons qu’à la table du comité exécutif, à chaque fois que nous parlerons, chacun sache exactement de quoi son ami parle. Nous sommes 18 et vous verrez que cela va marcher. Il n’y a rien de sorcier dans la gestion d’une Fédération… Chez nous, il n’y a pas de palabres. Nous voulons prendre le contrôle de notre maison ». Il est bon de savoir que la candidature de Salif Bictogo est parrainée par quatre clubs de Ligue 1 (là où seulement 3 clubs suffisaient), l’Asec Mimosas, le Stella, la JCAT et l’AS Denguélé. Au niveau de la Ligue 2, il y a deux clubs (Man FC, AGIR Guiberoua). En D3, il y a également deux clubs (AS Daoukro et Satellite FC). Concernant le groupement d’intérêt du football, l’Association des footballeurs ivoiriens représentée par Cyril Domoraud opte pour Bictogo. Qu’est-ce qui peut bien faire courir les présidents de clubs pour le positionnement de Salif Bictogo ? « Tous les présidents ont la compétence pour briguer le poste de président de la FIF. C’est nous qui votons et qui décidons en toute liberté. Pour prendre notre destin en main, nous avons demandé au président de la Conférence des présidents, Salif Bictogo, d’être notre tête de liste. Mais faites attention car nous subissons un bouleversement total que beaucoup de personnes ignorent. Jusqu’au dernier mandat d’Anouma, les présidents de clubs élisaient un homme qui choisissait ses collaborateurs. Là, les textes harmonisés par la FIFA réduisent le nombre du comité exécutif mais c’est désormais une équipe qui va fonctionner. La donne change », a tenu à souligner Me Roger Ouégnin. Pour sa part, le président du Stade d’Abidjan a lu un communiqué qui a le mérite d’être clair comme l’eau de roche: « la Conférence des présidents à bel et bien déposé sa liste à la candidature à la présidence de la Fédération ivoirienne de football pour l’AG élective du 10 septembre 2011. Et dans les délais. Notre slogan est « rigueur pour la transparence, la rigueur et la participation ». Le deuxième point à noter est que pour des raisons de d’éthique et de morale, trois présidents figurant sur notre liste, anciennement membres de la Ligue professionnelle de football, démissionnent de la Ligue professionnelle de football de Côte d’Ivoire. Il s’agit de Ginette Ross (Issia Wazi), de Salif Bictogo (Stella) et d’Abi Richmond (Stade d’Abidjan). A compter de la date de dépôt de notre lettre de candidature, ces trois personnalités ne figurent plus sur la liste de la Ligue professionnelle de football. Pour parallélisme de forme, les présidents de clubs demandent instamment au président de la FIF de préparer la démission de tous ses collaborateurs qui sont désormais nos adversaires car figurant sur les différentes listes de nos adversaires… », a lu Abi Richmond. Et d’ajouter : « les présidents de clubs iront jusqu’au bout ». La question que tout le monde se pose en ce moment est de savoir si Salif Bictogo ne sera pas soumis à toutes sortes de pressions pouvant le pousser à abandonner la course. Réponse du concerné : « Tout est pression mais je suis El Hadj. Lorsqu’on a touché la Kaaba, on ne craint que Dieu. Nous irons jusqu’au bout et nous remporterons la bataille ».
Guy-Florentin Yaméogo
