La bataille pour le contrôle de Comium Côte d'Ivoire a atteint son paroxysme vendredi dernier, avec la descente musclée dans les locaux de la société de téléphonie mobile, d'une escouade de gendarmes sur ordre de ses ex-dirigeants et conduits par Al Moustapha. Jusque là, ceux-ci, qui tentaient ainsi d'installer un administrateur provisoire sans présenter une décision de justice, et les nouveaux maîtres des lieux ne s'affrontaient que les couloirs de la justice. Ce jour-là, donc, la crise est montée d'un cran, avec à la clé un branle-bas aussi bien chez les travailleurs que les éventuels clients qui s'y trouvaient. Face donc au pourrissement de ce conflit, le Directeur général de Comium, Michel Herbert a décidé de monter au créneau. Dimanche, en fin de matinée, il a dénoncé vertement un acte de vandalisme, de la part des ex-patrons de la « boîte », singulièrement Eugène Diomandé, ancien PCA et Mohamed Salamé, connu pour sa propension à soutenir les événements culturels. « Ils (les ex-patrons) se sont dirigés vers mon bureau, où ils ont fait main basse sur mes téléphones portables, des documents bancaires et la somme de deux millions de FCFA », a accusé M. Herbert, avant de poursuivre : « Mon personnel a été séquestré par ces ex-dirigeants. Plusieurs personnes ont subi des traumatismes dont une femme enceinte ».
Toute chose qui l'a poussé à suspendre les négociations qu'il avait entamées depuis quelques semaines avec justement les ex-dirigeants de l'entreprise, histoire de trouver une issue pacifique à la crise. M. Herbert s'est également dit choqué par le fait que ses adversaires aient prétendu agir avec l'accord du Premier ministre, alors qu'en réalité le chef du gouvernement n'était, renseignements pris, aucunement au parfum de leur expédition. Pour lui, il est clair que ces actions contrarient la bonne marche actuelle de l'entreprise, fruit de la politique managériale de ses nouveaux décideurs. « La société se porte bien depuis que nous avons fermé les robinets des fuites. On fait des bénéfices », a-t-il révélé. Mieux, la société, à l'en croire, a augmenté son capital de 50 milliards de FCFA. Autre preuve évidente de la bonne santé de l'entreprise, la création de 500 emplois directs et de 300 autres dans les mois à venir. Selon le DG de Comium-CI, l'ancienne direction a détourné des fonds. «Nous avons déposé une plainte à la police criminelle. Pour ce qui est des décisions juridiques, la Cour d'appel avait déclaré le juge des référés incompétents pour connaître du litige entre les actionnaires en raison de l'existence dans les statuts du groupe Comium-CI de la clause compromissoire donnant attribution au tribunal arbitral de Paris. A ce niveau, le débat est clos » a martelé M. Herbert, qui ne comprend, du reste, pas le silence des autorités sur cette affaire.
Y. Sangaré
Toute chose qui l'a poussé à suspendre les négociations qu'il avait entamées depuis quelques semaines avec justement les ex-dirigeants de l'entreprise, histoire de trouver une issue pacifique à la crise. M. Herbert s'est également dit choqué par le fait que ses adversaires aient prétendu agir avec l'accord du Premier ministre, alors qu'en réalité le chef du gouvernement n'était, renseignements pris, aucunement au parfum de leur expédition. Pour lui, il est clair que ces actions contrarient la bonne marche actuelle de l'entreprise, fruit de la politique managériale de ses nouveaux décideurs. « La société se porte bien depuis que nous avons fermé les robinets des fuites. On fait des bénéfices », a-t-il révélé. Mieux, la société, à l'en croire, a augmenté son capital de 50 milliards de FCFA. Autre preuve évidente de la bonne santé de l'entreprise, la création de 500 emplois directs et de 300 autres dans les mois à venir. Selon le DG de Comium-CI, l'ancienne direction a détourné des fonds. «Nous avons déposé une plainte à la police criminelle. Pour ce qui est des décisions juridiques, la Cour d'appel avait déclaré le juge des référés incompétents pour connaître du litige entre les actionnaires en raison de l'existence dans les statuts du groupe Comium-CI de la clause compromissoire donnant attribution au tribunal arbitral de Paris. A ce niveau, le débat est clos » a martelé M. Herbert, qui ne comprend, du reste, pas le silence des autorités sur cette affaire.
Y. Sangaré