Dans un article récent, un confrère, titrait Côte d'Ivoire : « Trois mois d'arriérés de bourses détournés par la direction générale de l'Infas ». Il se faisait ainsi l'écho des plaintes des étudiants de l'Institut de formation des agents de santé qui réclament sept mois d'arriérés de bourses. Des arriérés qui remontent à décembre 2011 et qui sont dus à la crise postélectorale qui a secoué le pays. En fait, si l'on comprend les préoccupations des étudiants qui sont tout à fait légitimes quant à leurs bourses, il est aussi apparu, au terme de l'enquête que nous avons menée, que les accusations de détournement portées contre la direction générale de l'Infas ne se justifient pas. Elles relèvent beaucoup plus de la colère et des frustrations liées à la crise que de la réalité des faits. En effet, le paiement des bourses à l'Infas relève du Trésor public et donc de l'Etat, plutôt que de fonds gérés par l'institut lui-même. La direction générale de l'Infas ne saurait donc les gérer et les repartir à sa guise, en fonction de ses humeurs. Par ailleurs, il ressort que pour les arriérés à l'ordre du jour, seul l'Etat a les compétences pour déterminer le nombre de mois à payer et au regard de la situation actuelle. Ce n'est donc pas la direction générale de l'Infas qui a choisi de payer telle ou telle période. Il n'y a donc pas de « Scandale financier » à l'Infas, mais tout simplement des arriérés de bourses dus par l'Etat aux étudiants de l'Institut.
Alexandre Lebel Ilboudo
Alexandre Lebel Ilboudo