Les présidents de clubs, qui ont suscité la candidature d'un des leurs, Salif Bictogo, étaient face à la presse hier. Après avoir déposé la liste qui fait du président de la conférence des présidents de clubs, candidat à la succession de Jacques Anouma, ces clubs sont venus dire qu'ils sont les parrains de ce dernier. Dans la salle de conférence de la FIF, Roger Ouégnin et surtout Aby Richmond ont servi de voix pour la tête de la liste « Union pour la rigueur, la transparence et la participation ». Selon Aby Richmond, président du Stade d'Abidjan, cette conférence de presse est le lieu de marquer de façon claire et sans équivoque leur soutien à leur liste. « La Conférence des présidents a bel et bien déposé sa liste dans les délais », a lancé Aby Richmond comme pour mettre fin aux supputations. Poursuivant, celui qui faisait office de porte-parole a également demandé que « pour des raisons de morale et d'éthique, les membres de la FIF inscrits sur d'autres listes doivent démissionner ». Devant certains de ses pairs de ligue1, ligue 2 et D3, le président des Yéyés a révélé sa liste de Salif Bictogo. Les parrains pour M. Bictogo sont l'Asec Mimosas, le Stella Club, la JCAT et l'As Denguélé pour la L1. En L2, Man FC et Agir sont sur la liste. L'AS Daoukro, Satellite FC pour les D3 et l'AFI (association footballeurs ivoiriens) bouclent cette liste. Roger Ouégnin, comme l'avocat de Salif Bictogo a été sans équivoque. « Nous voulons 18 présidents de clubs et personne ne viendra faire carrière à la FIF », a lancé le PCA des champions de Côte d'Ivoire. Salif Bictogo, très calme et quelque peu réservé, a annoncé qu'il ne reculera devant rien. « Nous irons jusqu'au bout et nous remporterons la victoire », s'est-il convaincu. Répondant aux questions des journalistes, Roger Ouégnin et ses amis ont eu du mal à justifier pourquoi ils considèrent Salif Bictogo comme étant le candidat de la conférence. Surtout que d'autres présidents de clubs, membres de la conférence des présidents de clubs, sont sur d'autres listes. Après une tentative d'explication peu convaincante, le PCA de l'Asec a finalement admis que les autres candidats pouvaient, eux aussi, se considérer comme des candidats de la Conférence. Mais pourquoi Salif et ses amis de la liste utilisent-ils alors abusivement le vocable de la Conférence pour parler de leur candidat ? « Vous avez raison, mais les autres clubs peuvent aussi se réclamer de la Conférence ». Cette réponse laconique de Me Roger Ouégnin ne convaincra certainement personne. Mais une chose est sûre et certaine, c'est que Salif Bictogo et ses amis de sa liste sont décidés à succéder à Jacques Anouma le 10 septembre prochain. Mais il faut d'abord que leur candidature soit validée par la CEI et que, les autres clubs leur fassent confiance.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
