Fermée pour des raisons économiques, la Compagnie ivoirienne de bois (Cib) a repris ses activités. Depuis quelques semaines, les machines de cette unité industrielle tournent de 6 heures du matin à 22 heures du soir. Sur les 3 (la Société nationale d’application industrielle du bois (Snaid), la scierie de Garahio et Cib) industries du bois que compte la ville, ce sont les deux dernières qui ont rouvert pour l’instant. Ces 3 entreprises réunies employaient 3.000 travailleurs dont près de la moitié appartenait à la Cib. Pour les 2 autres sociétés encore fermées, le maire Bamba Médji a plaidé le cas récemment auprès du ministre de l’Emploi et de la solidarité, Koné Kafana. «De ces 3 entreprises, c’est la Cib qui commence à ouvrir mais très timidement. Nous espérons que monsieur le ministre, avec la conjugaison des efforts de vos collègues du gouvernement, vous pouvez nous aider à rouvrir ces usines», a plaidé le maire pour la réouverture des 2 scieries qui ont encore leurs clés sous le paillasson. Bien qu’elle soit ouverte, la Cib ne fonctionne pas à son rythme normal. Le personnel est fortement réduit. Aujourd’hui, ce personnel de la plus grande industrie du bois de la cité du Fromager atteint à peine 3.00 agents. Les différentes sections de travail sont animées par une seule équipe au lieu de 2 ou 3 comme par le passé. Avec cet effectif réduit, il va s’en dire que la production prendra certainement un coup. Ainsi, il faut diviser par 3 la production de l’avant fermeture pour obtenir la production actuelle de la société. Pourtant, ce ne sont pas les commandes qui manquent. Les clients se recrutent aussi bien au plan national qu’international. Certains, parmi eux, nous ont signifié que c’est dans 3 mois que leurs commandes seront disponibles. Ils expliquent cette lenteur dans la livraison par l’insuffisance de la main d’œuvre. C’est pratiquement le 1/5 du personnel qui a été invité par l’administration à reprendre le service. Le gros du contingent reste encore au chômage technique. En attendant que l’opérateur économique lui fasse appel pour grossir les rangs de ces ouvriers qui peinent à faire le plein du magasin de l’entreprise avec les différentes commandes. Ce vaste lieu est quasiment vide au point de donner envie d’y faire la sieste.
Les agents encore en chômage espèrent qu’ils regagneront au plus tôt leur ancienne boîte.
Ils fondent leurs espoirs sur l’acquisition de 13 périmètres par l’employeur. « Avec la quantité de bois qui va en sortir, notre employeur sera obligé de nous faire appel», rêve cet ancien travailleur de la compagnie.
Alain Kpapo à Gagnoa
Les agents encore en chômage espèrent qu’ils regagneront au plus tôt leur ancienne boîte.
Ils fondent leurs espoirs sur l’acquisition de 13 périmètres par l’employeur. « Avec la quantité de bois qui va en sortir, notre employeur sera obligé de nous faire appel», rêve cet ancien travailleur de la compagnie.
Alain Kpapo à Gagnoa
