Le ministre Ibrahim Sy Savané, nommé à la tête de la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle) a, le mercredi 03 août 2011, accordé une audience à l’Urpci (Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire), dans ses locaux aux II Plateaux. Il s’est agi pour l’autorité de régulation et de faisabilité de la libéralisation de l’espace audiovisuel, d’épiloguer sur les péripéties entravant l’épanouissement des radios dites de proximité.
S’appesantissant sur le traitement de l’information dans la période électorale, Ibrahim Sy Savané a salué le professionnalisme et l’objectivité avec lesquels les radios de proximité ont relayé les informations. Selon lui, lesdites radios n’ont pas commis de dérives par rapport à leurs cahiers de charges. En revanche, la Haute autorité a conseillé aux différents directeurs de radios privées, la vigilance pour les élections « locales». « Cette fois, il s’agit d’élections locales, législatives, municipales et conseils généraux. Ce sont des gens qui sont extrêmement proches de vous ou vous êtes proches d’eux. Il y a toujours une tentation en politique d’utiliser l’outil qu’on a, pour pouvoir soit se maintenir soit pour acquérir le pouvoir.
C’est cela, je vous mets en garde contre cette tentation-là. La tentation de mettre vos organes, vos radios que vous avez essayé de bâtir difficilement dans les conditions compliquées, de les mettre au service de certains politiciens. Ce serait une erreur stratégique et déontologique de votre part. Et sur ces questions-là, la Haute autorité se montrera très vigilante. Que personne ne nous pousse à aller vers la fermeture. Ce n’est pas notre intention et je pense que, ce ne serait pas une bonne chose. Il y aura de sérieux arbitrages pour les élections à venir. Vous pourrez être des vecteurs stratégiques pour un certain nombre de politiques. Je vous demande de prendre garde à ne pas vous faire instrumentaliser. Parce que, les conséquences personnelles, ça va être une réaction énergique de la part de la Haute autorité », a menacé le régulateur Sy Savané. Aussi, s’est-il attaqué aux statuts des radios ‘’pirates’’, qui opèrent dans les zones dites CNO (Centre Nord et Ouest). Le ministre Sy Savané a dit les avoir répertoriées afin d’exercer un véritable contrôle sur elles. Ce qui, soulignera-t-il, s’avère nécessaire pour leur inscription dans le cadre réglementaire existant. Il a été ensuite question, d’un éventuel soutien matériel et/ou financier aux entreprises sinistrées. A ce propos, la Haute autorité a déclaré, qu’au terme de l’article 86 de la loi de 2004, l’Etat ivoirien pouvait octroyer une aide à une radio de proximité menacée de disparition à condition que, celle-ci joue un rôle important dans la zone de diffusion. C’est pourquoi, le ministre-régulateur a fait savoir, qu’il introduira une requête dans ce sens auprès du gouvernement ivoirien. Outre cela, la HACA a confié que désormais, une redevance allait être initiée, comme c’est le cas dans les pays développés, pour permettre une meilleure structuration du secteur, une rationalisation dans la gestion des fréquences et une optimisation des ressources financières. «Désormais, ceux qui viennent pour l’obtention d’une fréquence doivent s’attendre à ce qu’une contribution leur soit demandée», a-t-il argué.
Non sans préciser, qu’au-delà de cette stratégie de monitoring, sa vision, précise-t-il, est d’aboutir à la normalisation du secteur des radios de proximité. Pour Sy Savané, il est impérieux de créer une sorte de labellisation qui passe par une certification (des critères de qualité) valable tant au niveau national qu’international. S’agissant du harcèlement du Burida dont sont victimes les radios de proximité, la Haute autorité a demandé et obtenu un moratoire afin de contacter son homologue de la Culture et de la Francophonie et y apporter des solutions adéquates.
Patrick Krou
S’appesantissant sur le traitement de l’information dans la période électorale, Ibrahim Sy Savané a salué le professionnalisme et l’objectivité avec lesquels les radios de proximité ont relayé les informations. Selon lui, lesdites radios n’ont pas commis de dérives par rapport à leurs cahiers de charges. En revanche, la Haute autorité a conseillé aux différents directeurs de radios privées, la vigilance pour les élections « locales». « Cette fois, il s’agit d’élections locales, législatives, municipales et conseils généraux. Ce sont des gens qui sont extrêmement proches de vous ou vous êtes proches d’eux. Il y a toujours une tentation en politique d’utiliser l’outil qu’on a, pour pouvoir soit se maintenir soit pour acquérir le pouvoir.
C’est cela, je vous mets en garde contre cette tentation-là. La tentation de mettre vos organes, vos radios que vous avez essayé de bâtir difficilement dans les conditions compliquées, de les mettre au service de certains politiciens. Ce serait une erreur stratégique et déontologique de votre part. Et sur ces questions-là, la Haute autorité se montrera très vigilante. Que personne ne nous pousse à aller vers la fermeture. Ce n’est pas notre intention et je pense que, ce ne serait pas une bonne chose. Il y aura de sérieux arbitrages pour les élections à venir. Vous pourrez être des vecteurs stratégiques pour un certain nombre de politiques. Je vous demande de prendre garde à ne pas vous faire instrumentaliser. Parce que, les conséquences personnelles, ça va être une réaction énergique de la part de la Haute autorité », a menacé le régulateur Sy Savané. Aussi, s’est-il attaqué aux statuts des radios ‘’pirates’’, qui opèrent dans les zones dites CNO (Centre Nord et Ouest). Le ministre Sy Savané a dit les avoir répertoriées afin d’exercer un véritable contrôle sur elles. Ce qui, soulignera-t-il, s’avère nécessaire pour leur inscription dans le cadre réglementaire existant. Il a été ensuite question, d’un éventuel soutien matériel et/ou financier aux entreprises sinistrées. A ce propos, la Haute autorité a déclaré, qu’au terme de l’article 86 de la loi de 2004, l’Etat ivoirien pouvait octroyer une aide à une radio de proximité menacée de disparition à condition que, celle-ci joue un rôle important dans la zone de diffusion. C’est pourquoi, le ministre-régulateur a fait savoir, qu’il introduira une requête dans ce sens auprès du gouvernement ivoirien. Outre cela, la HACA a confié que désormais, une redevance allait être initiée, comme c’est le cas dans les pays développés, pour permettre une meilleure structuration du secteur, une rationalisation dans la gestion des fréquences et une optimisation des ressources financières. «Désormais, ceux qui viennent pour l’obtention d’une fréquence doivent s’attendre à ce qu’une contribution leur soit demandée», a-t-il argué.
Non sans préciser, qu’au-delà de cette stratégie de monitoring, sa vision, précise-t-il, est d’aboutir à la normalisation du secteur des radios de proximité. Pour Sy Savané, il est impérieux de créer une sorte de labellisation qui passe par une certification (des critères de qualité) valable tant au niveau national qu’international. S’agissant du harcèlement du Burida dont sont victimes les radios de proximité, la Haute autorité a demandé et obtenu un moratoire afin de contacter son homologue de la Culture et de la Francophonie et y apporter des solutions adéquates.
Patrick Krou