La tristesse et l'émotion étaient à son paroxysme, samedi dernier, au cimetière de Port-Bouët. La séparation avec Kassa Jérôme, archiviste au Patriote, fut douloureuse aussi bien pour les siens que pour ses collègues. Le visage pétrifié par la tristesse et l'amertume, collaborateurs, connaissances, parents et amis, avec leur tête, les premiers responsables du journal qui l'employait et des responsables du RDR étaient rassemblés dès 9 h à la morgue de CHU de Treichville pour la levée de corps de celui qu'on appelait affectueusement au sein du journal « Kassa Bidé ». En effet, le mal pernicieux qui le rongeait et qui l'a obligé à s'éloigner, il y a un peu plus d'un mois, de sa lieu de travail, a fini par avoir raison, le mardi 02 août dernier , de l'homme qui gardait, il y a peu, les clés de la mémoire du journal. Rassemblée devant l'esplanade de la morgue de Treichville, la foule d'amis et de connaissances, était tétanisée par l'émotion à la vue de la dépouille de Kassa Jérôme. Les moins courageux éclataient littéralement en sanglots à la vue du corps, quand les plus courageux se retiraient dans des coins, pour écraser quelques larmes traitresses. Après la toilette mortuaire et les civilités d'usage, cap a été mis sur le cimetière de Port-Bouët. Un long cortège s'ébranla aussitôt vers Port-Bouët. “Kassa Bidé” entamait ainsi son dernier voyage. Quelques minutes plus tard, nous voici sur les lieux. Le corps est tout de suite déposé sur la berge de la tombe. Ses compagnons et les fidèles de son église entonnent des chants liturgiques d'adieu. L'émotion est à son comble. Son compagnon de tous les jours, Droh Quénum et la sœur du défunt sont inconsolables. On les aide à tenir sur pied. Après des témoignages et la prière faite par la sœur Akissi Laure de l'église catholique Sainte-Bernadette de Marcory ,le corps de Kassa est porté en terre. Il part sans avoir eu le temps de laisser une progéniture. Repose en paix, « frère » !
Moussa Keita
Moussa Keita