Pour la troisième année consécutive, les fidèles chrétiens évangéliques, membres du Conseil évangélique de Côte d’Ivoire, ne pourront pas effectuer leur traditionnel pèlerinage en Israël. La raison évoquée : Ils n’ont pu entrer en possession de la subvention octroyée par l’Etat. Et pourtant, ce soutien des autorités a fait objet d’une communication en Conseil de ministres. Une situation qui continue d’intriguer l’Apôtre Bouabré Janvier, président du Conseil évangélique de Côte d’Ivoire (Ceci). Il confirme « qu’à deux reprises successives, les 1,3 milliards Fcfa décaissés par le gouvernement par an soit un total de 2, 6 milliards F CFA, n’ont jamais été réceptionnés par les ayants droit ». Pour lui, c’est la raison principale de l’échec de l’édition 2011 du pèlerinage en terre sainte qui était prévue le 15 juillet dernier. « Depuis un mois, les dossiers sont sur le bureau du directeur des Cultes qui tarde à les remettre au ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Nous ignorons les raisons de cette situation», s’est inquiété l’Apôtre Bouabré Janvier. C’est pourquoi, il ne manque pas d’accuser le directeur des cultes d’être à la base des échecs de l’organisation des pèlerinages des fidèles chrétiens évangéliques. Aussi, le président du Conseil évangélique de Côte d’Ivoire a tenu à interpeller l’ensemble des chrétiens sur la psychose dans laquelle ils vivent. « Les chrétiens de Côte d’Ivoire doivent arrêter de s’auto détruire. La prophétie de Malachie à laquelle ils s’accrochent tant est une forme d’idolâtrie pure et simple. Ce n’est pas spirituel, puisqu’une prophétie même vraie, ne doit pas inquiéter les chrétiens », a martelé l’homme de Dieu. Pour lui, le véritable rôle du guide religieux est d’empêcher que le malheur s’abatte sur une nation quelconque. « Que chaque homme soit loyalement soumis au gouvernement du pays où il vit. Qu’il lui obéisse et en reconnaisse de bonne grâce la légitimité, car tous ceux qui possèdent quelque autorité en ce monde, la détiennent de Dieu et l’exercent sous son contrôle. Donc, celui qui met l’autorité de ses gouvernants en doute et qui s’insurge contre eux, se révolte en fait contre l’ordre établi par Dieu. Une telle opposition ne saurait qu’attirer le jugement de Dieu. Que ces récalcitrants ne s’étonnent donc pas s’ils encourent la juste punition de leur rébellion ». Il a utilisé ce verset biblique extrait du Livre de Romain au chapitre 13 pour interpeller ses pairs qui continuent de ne pas reconnaître l’autorité du président Alassane Ouattara.
E.A
E.A
