Si certaines dispositions de la constitution posent problème, d’autres devraient être ajoutées pour répondre à la nouvelle configuration de la Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment de la prise en compte de deux institutions nées après l’adoption de la constitution de 2000 : la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndhci) et la Grande chancellerie. Les constitutionnalistes auront également à plancher sur une question épineuse : le type de régime à adopter. Optera-t-on pour un régime parlementaire afin de rendre le président de la République moins ‘’puissant’’ ? Des analystes estiment que cela pourrait être un grand pas vers la démocratie. Le Premier ministre ne dépendrait plus donc du chef de l’Etat mais du Parlement, constituant ainsi un contre-poids au pouvoir de l’Exécutif. « Le président de la République est détenteur exclusif du pouvoir exécutif. Il nomme le Premier ministre, chef du gouvernement, qui est responsable devant lui. Il met fin à ses fonctions. Le Premier ministre anime et coordonne l'action gouvernementale. Sur proposition du Premier ministre, le président de la République nomme les autres membres du Gouvernement et détermine leurs attributions. Il met fin à leurs fonctions dans les mêmes conditions », stipule l’article 41 de la constitution. Et si, pour bien faire les choses, le mandat présidentiel était revu ? Avant d’annoncer, le 4 août, son intention de réviser la constitution, Alassane Outtara était au Nigéria. Au pays de Goodluck Jonathan, l’on projette de la réduire à un mandat présidentiel en le faisant passer de quatre à six ans. Parce qu’on estime que ce qui peut être fait en deux mandats peut l’être en un. Alassane Ouattara ne serait-il pas tenté de copier ce qui se fait chez son ‘’ami’’ ? Cela n’étonnerait pas quand on sait que son slogan pendant la campagne a consisté à demander cinq ans aux électeurs.
B.K.I.
B.K.I.