Le dernier point de presse hebdomadaire de l’Onuci, tenu avant-hier, jeudi, à son siège, à l’hôtel Sébroko, à Abidjan, n’a pas été du goût du Ministre des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly. Il l’a clairement signifié hier, vendredi 12 août, au cours d’une rencontre avec la presse nationale et internationale. A son cabinet, sis au 2ème étage de l’immeuble Symphonie, ex-CNA, le Ministre Gnénéma Mamadou Coulibaly a protesté contre cette sortie de la Division des Droits de l’Homme de la représentation de cette institution internationale en terre ivoirienne. Des 26 cas d’exécution, parmi lesquelles un enfant de 17 mois, aux 85 cas d’arrestation sommaire, en passant par la découverte des 8 fosses communes et les 11 cas de mutilation génitale et de viol, le responsable des Droits de l’Homme dans le gouvernement Soro n’apprécie pas la célérité avec laquelle les auteurs de l’enquêt accusent les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). « Nous n’attaquons pas le fond du rapport. Mais, c’est la forme qui ne rencontre pas notre adhésion », a tenu à préciser le Ministre Gnénéma Mamadou Coulibaly. Pour lui, la procédure n’a pas été respectée cette fois. En plus, il s’est dit surpris que ce rapport soit disponible à la veille du départ en vacances du Président Alassane Ouattara sur la France. Pour lui, « Certes le Gouvernement encourage tous ceux qui sont susceptibles de mener les enquêtes, afin de lui permettre de faire la lumière sur ce qui s’est passé, mais que ces enquêtes soient objectives ». Pour le Ministre Gnénéma Mamadou Coulibaly, cette situation est d’autant plus écœurante qu’elle se présente, de façon récurrente, chaque fois que la Côte d’Ivoire tente de rencontrer la Communauté internationale pour amorcer l’élan de sa reconstruction.
JULES CESAR
JULES CESAR
