Depuis le début de la semaine, l’Onuci (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) a exprimé ses inquiétudes lors d’une conférence de presse sur les conditions de détention de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo. Invité de BBC Afrique, le ministre de la poste et des Ntic, par ailleurs, porte-parole du gouvernement, Koné Brunot, a levé un coin de voile sur les appréhensions des diplomates onusiens.
Monsieur le porte-parole, Bruno Koné, que répondez-vous aux inquiétudes de l’Onuci par rapport aux conditions de détention de l’ex-Président ivoirien et de son épouse ?
Vous savez, tout est relatif mais les faits sont là et ils sont objectifs. L’ex-Président de la République est effectivement détenu dans la villa qui est réservée au Président de la République quand il vient à Korhogo. C’est la villa dans laquelle l’ex-Président avait lui-même dormi quand il battait campagne. A Odienné, l’ex-Première dame est également dans des conditions qui nous paraissent relativement confortables. Je pense qu’on oublie assez vite que cette crise a occasionné plus de trois mille morts et qu’il y a des victimes qui demeurent en place, qui observent également le gouvernement et s’attendent que le gouvernement rende justice. Donc, il ne faut pas voir que la situation de la quarantaine ou de la cinquantaine de personnes anciens dirigeants détenus. Oui, nous nous en préoccupons. Nous faisons en sorte que ces personnes soient dignement traitées mais dans le même temps, nous faisons attention également aux attentes des personnes qui ont été victimes et qui sont aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers en Côte d’Ivoire.
Toujours Monsieur le ministre sur l’actualité de la Côte d’Ivoire, la justice vient de procéder à l’inculpation d’une soixantaine de militaires jugés pro-Gbagbo, est-ce que ce n’est pas un risque ?
Il faut bien comprendre que réconcilier ne signifie pas impunité. Nous savons très bien que tout ce qui est arrivé vient un peu de ce qui s’est passé dans le passé, donc dans notre histoire récente, de faits graves qui malheureusement n’ont jamais été punis. Nous n’avons pas envie de continuer à voir cela en Côte d’Ivoire.
Parmi ces personnes, il y a entre autres, le colonel-major Boniface Konan qui est venu en Côte d’Ivoire par les soins du gouvernement. Comment vous expliquez cela ?
Cette personne, si elle a commis des actes graves qui sont punis par nos lois, est-ce parce que nous voulons aller à la réconciliation, il ne faut pas que la justice fasse son travail ?
Retranscrits par Patrick Krou
Monsieur le porte-parole, Bruno Koné, que répondez-vous aux inquiétudes de l’Onuci par rapport aux conditions de détention de l’ex-Président ivoirien et de son épouse ?
Vous savez, tout est relatif mais les faits sont là et ils sont objectifs. L’ex-Président de la République est effectivement détenu dans la villa qui est réservée au Président de la République quand il vient à Korhogo. C’est la villa dans laquelle l’ex-Président avait lui-même dormi quand il battait campagne. A Odienné, l’ex-Première dame est également dans des conditions qui nous paraissent relativement confortables. Je pense qu’on oublie assez vite que cette crise a occasionné plus de trois mille morts et qu’il y a des victimes qui demeurent en place, qui observent également le gouvernement et s’attendent que le gouvernement rende justice. Donc, il ne faut pas voir que la situation de la quarantaine ou de la cinquantaine de personnes anciens dirigeants détenus. Oui, nous nous en préoccupons. Nous faisons en sorte que ces personnes soient dignement traitées mais dans le même temps, nous faisons attention également aux attentes des personnes qui ont été victimes et qui sont aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers en Côte d’Ivoire.
Toujours Monsieur le ministre sur l’actualité de la Côte d’Ivoire, la justice vient de procéder à l’inculpation d’une soixantaine de militaires jugés pro-Gbagbo, est-ce que ce n’est pas un risque ?
Il faut bien comprendre que réconcilier ne signifie pas impunité. Nous savons très bien que tout ce qui est arrivé vient un peu de ce qui s’est passé dans le passé, donc dans notre histoire récente, de faits graves qui malheureusement n’ont jamais été punis. Nous n’avons pas envie de continuer à voir cela en Côte d’Ivoire.
Parmi ces personnes, il y a entre autres, le colonel-major Boniface Konan qui est venu en Côte d’Ivoire par les soins du gouvernement. Comment vous expliquez cela ?
Cette personne, si elle a commis des actes graves qui sont punis par nos lois, est-ce parce que nous voulons aller à la réconciliation, il ne faut pas que la justice fasse son travail ?
Retranscrits par Patrick Krou
