Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko et son collègue délégué à la Défense Paul Koffi Koffi ont convoqué une réunion de crise le mercredi 17 Août 2011 au ministère de l’Intérieur en présence du général de brigade Detoh Letoh et de plusieurs officiers de la police, de la gendarmerie et des FRCI. A la fin de ce conclave qui a duré 1h30 mn, Hamed Bakayoko a fait une déclaration.
‘’Avec le ministre délégué à la Défense, nous avons souhaité cette concertation pour travailler sur un seul point : la question des braquages à Abidjan. Le taux de braquage a sérieusement progressé ces derniers temps. Ces braquages concernent les entreprises, les sociétés, les véhicules et les biens des citoyens vivant en Côte d’Ivoire. Nous nous devons d’apporter une réponse intelligente pour pallier ce fléau. La question de la sécurité est devenue un enjeu majeur. Aujourd’hui, nous devons tout faire pour que tous les grands bandits qui se sont mis dans des tenues de policiers, gendarmes ou des FRCI soient traqués. Il faut qu’on apporte des solutions responsables à ce problème parce que le braquage porte un coup à l’espoir des Ivoiriens. La sécurité, c’est l’affaire de tous. Il nous faut un plan spécial et énergique pour mettre hors d’état de nuire tous les bandits qui sont dans nos rangs. Avec le ministre délégué à la Défense, nous venons de tenir une réunion d’urgence avec tous les grands commandements des forces de police et de gendarmerie et des forces militaires des FRCI, pour traiter un seul point : la question de la résurgence des braquages et des vols à main armée, à Abidjan. Commis généralement par des grands bandits, mais également par des éléments FRCI, ou des policiers ou des gendarmes en tenue. Donc nous avons demandé la mise en place d’un plan d’urgence. Il va permettre de sécuriser les trois grandes zones industrielles qui sont la zone de Vridi, la zone de Koumassi, et la zone de Yopougon. Nous avons également demandé un redéploiement pour sécuriser les quartiers où on a noté un grand nombre d’agressions. Je veux dire, les Deux-Plateaux, Cocody, la Riviera 3 et également le secteur des banques au Plateau. Nous avons demandé à nos hommes d’avoir une réaction urgente et énergique. Je pense que sans dévoiler les détails de ce plan, je puis dire aux Ivoiriens que dans les jours et les semaines à venir, ils verront les résultats concrets. Nous estimons, au niveau du gouvernement, qu’à chaque fois qu’un problème se pose, nous devons nous asseoir autour des responsables, poser le problème et imaginer toutes les solutions qui tiennent compte du contexte et de nos moyens. Nous avons décidé avec le ministre délégué à la Défense, d’avoir un axe d’effort dans la direction de réduire les braquages. Aujourd’hui, vous avez vu depuis hier (Ndlr mardi 16 août), la réouverture de la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan). C’est un élément important qui vient nous apporter un plus dans toute la chaîne de sécurisation du pays. Nous nous retrouverons également demain à 15 heures (Ndlr jeudi 18 août) pour peaufiner ce plan avec nos militaires, nos policiers et nos gendarmes qui sont encore en conclave. Les zones d’Abidjan Sud à savoir Koumassi et Marcory, vont rétrocéder les commissariats aux policiers. Il en est de même pour les escadrons de gendarmerie dans cette zone. Et c’est un programme que nous allons poursuivre pour renforcer la normalisation. Nous avons également demandé que des sanctions soient prises à l’encontre de tous nos éléments FRCI qui se mêlent des affaires judiciaires. Ce n’est pas leur responsabilité d’aller interpeller tel ou tel, et de faire des perquisitions. Le ministre délégué à la Défense a initié une circulaire que nous avons signée. Il faut laisser les forces de première catégorie, c’est-à-dire, la police et la gendarmerie, faire leur travail. En cas de débordement, nous demanderons l’assistance de ces forces de troisième catégorie. Donc c’est clair, aujourd’hui, il n’est plus question pour un commandant, pour un FRCI d’aller se mêler d’une affaire d’installation d’un administrateur provisoire, d’aller se mêler d’un problème de terrain ou de construction entre deux personnes. Ce n’est pas de leur responsabilité. Et les instructions du Président de la République sont claires dans ce domaine. Celui qui contrevient à partir de maintenant, quel que soit son rang, sera sanctionné. Ce que je peux vous dire, c’est qu’au mois de juillet, sur les agressions en général, on a eu 124 cas d’agressions contre 120 à la même période en 2010. Mais sur le cas des braquages successifs de voitures, on a à peu près, soixante cas de voitures braquées, alors qu’on était à la moitié en 2010. Ça voudrait dire que dans ce segment de l’insécurité, il y a vraiment quelque chose à faire. Il y a un problème. Il y a trop de braquages de voitures, trop de braquages de domiciles, donc c’est pour cela que nous avons demandé que très rapidement une action énergique soit menée pour réduire cela’’.
Propos recueillis par Dosso Villard
‘’Avec le ministre délégué à la Défense, nous avons souhaité cette concertation pour travailler sur un seul point : la question des braquages à Abidjan. Le taux de braquage a sérieusement progressé ces derniers temps. Ces braquages concernent les entreprises, les sociétés, les véhicules et les biens des citoyens vivant en Côte d’Ivoire. Nous nous devons d’apporter une réponse intelligente pour pallier ce fléau. La question de la sécurité est devenue un enjeu majeur. Aujourd’hui, nous devons tout faire pour que tous les grands bandits qui se sont mis dans des tenues de policiers, gendarmes ou des FRCI soient traqués. Il faut qu’on apporte des solutions responsables à ce problème parce que le braquage porte un coup à l’espoir des Ivoiriens. La sécurité, c’est l’affaire de tous. Il nous faut un plan spécial et énergique pour mettre hors d’état de nuire tous les bandits qui sont dans nos rangs. Avec le ministre délégué à la Défense, nous venons de tenir une réunion d’urgence avec tous les grands commandements des forces de police et de gendarmerie et des forces militaires des FRCI, pour traiter un seul point : la question de la résurgence des braquages et des vols à main armée, à Abidjan. Commis généralement par des grands bandits, mais également par des éléments FRCI, ou des policiers ou des gendarmes en tenue. Donc nous avons demandé la mise en place d’un plan d’urgence. Il va permettre de sécuriser les trois grandes zones industrielles qui sont la zone de Vridi, la zone de Koumassi, et la zone de Yopougon. Nous avons également demandé un redéploiement pour sécuriser les quartiers où on a noté un grand nombre d’agressions. Je veux dire, les Deux-Plateaux, Cocody, la Riviera 3 et également le secteur des banques au Plateau. Nous avons demandé à nos hommes d’avoir une réaction urgente et énergique. Je pense que sans dévoiler les détails de ce plan, je puis dire aux Ivoiriens que dans les jours et les semaines à venir, ils verront les résultats concrets. Nous estimons, au niveau du gouvernement, qu’à chaque fois qu’un problème se pose, nous devons nous asseoir autour des responsables, poser le problème et imaginer toutes les solutions qui tiennent compte du contexte et de nos moyens. Nous avons décidé avec le ministre délégué à la Défense, d’avoir un axe d’effort dans la direction de réduire les braquages. Aujourd’hui, vous avez vu depuis hier (Ndlr mardi 16 août), la réouverture de la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan). C’est un élément important qui vient nous apporter un plus dans toute la chaîne de sécurisation du pays. Nous nous retrouverons également demain à 15 heures (Ndlr jeudi 18 août) pour peaufiner ce plan avec nos militaires, nos policiers et nos gendarmes qui sont encore en conclave. Les zones d’Abidjan Sud à savoir Koumassi et Marcory, vont rétrocéder les commissariats aux policiers. Il en est de même pour les escadrons de gendarmerie dans cette zone. Et c’est un programme que nous allons poursuivre pour renforcer la normalisation. Nous avons également demandé que des sanctions soient prises à l’encontre de tous nos éléments FRCI qui se mêlent des affaires judiciaires. Ce n’est pas leur responsabilité d’aller interpeller tel ou tel, et de faire des perquisitions. Le ministre délégué à la Défense a initié une circulaire que nous avons signée. Il faut laisser les forces de première catégorie, c’est-à-dire, la police et la gendarmerie, faire leur travail. En cas de débordement, nous demanderons l’assistance de ces forces de troisième catégorie. Donc c’est clair, aujourd’hui, il n’est plus question pour un commandant, pour un FRCI d’aller se mêler d’une affaire d’installation d’un administrateur provisoire, d’aller se mêler d’un problème de terrain ou de construction entre deux personnes. Ce n’est pas de leur responsabilité. Et les instructions du Président de la République sont claires dans ce domaine. Celui qui contrevient à partir de maintenant, quel que soit son rang, sera sanctionné. Ce que je peux vous dire, c’est qu’au mois de juillet, sur les agressions en général, on a eu 124 cas d’agressions contre 120 à la même période en 2010. Mais sur le cas des braquages successifs de voitures, on a à peu près, soixante cas de voitures braquées, alors qu’on était à la moitié en 2010. Ça voudrait dire que dans ce segment de l’insécurité, il y a vraiment quelque chose à faire. Il y a un problème. Il y a trop de braquages de voitures, trop de braquages de domiciles, donc c’est pour cela que nous avons demandé que très rapidement une action énergique soit menée pour réduire cela’’.
Propos recueillis par Dosso Villard