Le Représentant spécial Adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Arnauld Akodjènou a rencontré mercredi 17 août 2011, à Abidjan, le Président du parti Liberté et démocratie pour la République (LIDER), Mamadou Koulibaly. A l’issue de cette visite de courtoisie, M. Akodjènou a expliqué qu’au cours des échanges qui ont permis d’évoquer son rôle et les objectifs de sa présence au sein de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, le Président Koulibaly lui a fait part des difficultés actuelles de l’Assemblée nationale et du rôle que son parti nouvellement créé comptait jouer dans la vie politique ivoirienne. M. Akodjènou a indiqué avoir fait comprendre à M. Koulibaly que son rôle d’Adjoint était de travailler avec tous les acteurs politiques, institutionnels, économiques, les leaders d’opinion pour la poursuite et la consolidation de la démocratie en Côte d’Ivoire. « Je lui ai fait part de notre préoccupation de voir les acteurs s’engager dans les prochaines élections et j’ai cru comprendre de M. Koulibaly que son parti fera le nécessaire pour jouer le rôle qu’il s’est dévolu lui-même », a indiqué M. Akodjènou, avant de préciser que cette rencontre serait suivie d’autres. Pour sa part, M. Mamadou Koulibaly s’est dit satisfait de la disponibilité de l’ONUCI à amplifier ses contributions pour accélérer le processus de retour à la normale en Côte d’Ivoire au regard du fait que la normalité n’est pas totalement revenue. Se disant confiant des relations de la Côte d’Ivoire avec l’ONUCI, M. Koulibaly a cependant attiré l’attention sur la situation actuelle de l’Assemblée Nationale. Selon lui, cette institution qui existe de façon légale de par la Constitution, n’est pas reconnue par le Chef de l’Etat qui n’a pourtant pas pris d’acte pour signifier sa dissolution et refuse de façon informelle de payer les indemnités des députés et des travailleurs « Je ne sais pas si politiquement le Gouvernement mesure la portée de ce type d’acte, mais sur le plan humanitaire c’est un scandale. Les députés sortants ont droit à leur mandat jusqu’au jour où la nouvelle assemblée s’installe. Refuser de la payer aujourd’hui, refuser de les subventionner, c’est les affaiblir et s’il y a les législatives, ces députés qui n’ont pas été payés ne pourront pas faire campagne », a-t-il conclu.
Source: ONUCI
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