Dans la nuit du 19 au 20 août 2006, le navire grec, Probo Koala, affrété par la société Trafigura déversait des déchets hautement toxiques de 528 m3 dans la décharge publique d’Akouédo et dans près d’une dizaine d’autres sites à forte densité de population. Ces déchets toxiques ont provoqué la mort d’au moins 17 personnes officiellement et l’intoxication de plus de 100.000 personnes. Trafigura et l’Etat ivoirien ont conclu, le 13 février de l’année suivante, un accord amiable dans lequel la première s’est engagée à verser cent milliards de FCFA au second en échange de l’abandon des poursuites dans l’affaire des déchets toxiques. Des actions judiciaires privées ont été engagées. L’une d’entre-elles a porté ses fruits. Celle conduite par la Coordination des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cnvdt-Ci) et le cabinet d’avocats anglais Leigh Day and Co. Chaque victime appartenant à cette coordination devait être indemnisée à hauteur de la somme de 750 000 Fcfa. Si certains ont pu toucher leur indemnité, d’autres attendent encore. La mauvaise gestion du dossier par le président de la coordination, Claude Gohourou, était à la base de ce fait. D’autres actions judiciaires privées sont en cours. Côté environnemental, la plus importante forme de pollution remarquée après le déversement des déchets toxiques est la pollution de l’air. En effet, des émanations toxiques se sont échappées pendant plusieurs semaines des différents sites pollués. De plus, selon le groupe écologiste Greenpeace, les conséquences pourraient « s’avérer catastrophiques si les produits déversés devaient atteindre les nappes phréatiques ou le milieu marin ». Certains experts mentionnent également la présence d’organochlorés (composé organique). Ces polluants persistent dans l’environnement et pénètrent la chaîne alimentaire.
A.K.
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