A en croire Guéi Monin Gabriel, conseiller technique au ministère de l’Education nationale, l’on s’achemine inexorablement vers la suppression totale des syndicats au sein de l’école comme l’a indiqué récemment la ministre de l’Education au cours d’une conférence de presse. Les acteurs du système éducatif réfléchissent donc depuis hier, à Grand-Bassam, afin de mettre à la disposition de la tutelle, des textes qui vont régir le fonctionnement des associations, mouvements et les conseils scolaires. Interrogé sur le cas de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci) qui a des sections dans les lycées et colleges, voici la réponse du représentant de Kandia Camara : « Si vous pensez que la Fesci fait partie des syndicats, elle n’existera plus. Nous ne faisons pas du cas de la Fesci une fixation. C’est un syndicat parmi tant d’autres. Tout ce qui est syndicat d’élèves, la ministre, après concertation, a dit que cela n’existera plus. » Le conseiller a repris les arguments avancés par sa patronne : « Le syndicat, c’est une association de travailleurs. Or, les élèves ne sont pas des travailleurs. Ils sont des apprentis, des apprenants. A ce titre, ils ne peuvent pas créer un syndicat. Et puis, pour créer un syndicat, il y a un minimum d’âge qui est fixé par la loi. C’est 21 ans.» Dans la réforme, les syndicats vont être remplacés par des associations scolaires. Ces structures seront exclusivement locales. « On ne peut pas aller créer une antenne ailleurs. Il n’y aura pas d’association nationale. C’est pour permettre aux élèves de s’exprimer que nous créons un cadre d’expression d’associations et de mouvements d’élèves au sein des établissements. Ces associations auront un cahier de charges dont l’élaboration est laissée à l’atelier pour préserver le consensus », a-t-il souhaité. Plusieurs syndicats de l’éducation participent à ces travaux qui prennent fin demain.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam