Les pouvoirs publics multiplient les régies de recettes. Objectifs, faciliter le redécollage économique et la reconstruction du pays.
Eau, électricité, éducation, infrastructures sanitaires ou sociales, etc. Il est évident que les besoins pour le redémarrage économique sont aujourd’hui aussi nombreux que diversifiés. Cette immensité des tâches de reconstruction impose que les fonctions régaliennes de l’Etat soient réaffirmées et assurées avec rigueur. C’est dans ce cadre que le gouvernement a décidé de se doter d’une matrice d’actions en vue d’administrer à court terme, une thérapie de choc censée permettre aux populations de profiter d’un changement rapide et qualitatif de leurs conditions de vie. Un atelier a été organisé jeudi à Abidjan à l’initiative de l’Association des régisseurs de recettes d’avance sur le thème «Les enjeux de la création des régies dans la reconstruction post-crise ». Selon le receveur général des finances, Denis Aka, la tâche est d’autant plus ardue que l’année 2011 a été amputée des quatre premiers mois d’exercice. Une contrainte de plus qui donne toute son importance à la mise en place d’un système d’urgence de proximité. Ce nouveau style managérial qui fait une évaluation semestrielle des départements ministériels, conduit les ministres à ouvrir de nombreux chantiers dont l’exécution commande la disponibilité immédiate de trésorerie. Ainsi, tous les ministres se trouvent dans l’obligation de solliciter des avances de trésorerie et par voie de conséquence, le recours aux régies d’avance. En effet, les régies de recettes sont des caisses ouvertes auprès des services publics pour apporter une souplesse à la gestion des deniers publics. Pour M. Aka, leur fonctionnement découle des procédures exceptionnelles qui permettent le recouvrement de certaines natures de recettes appelées recette de services publics. Ces recettes de services sont des recettes non-contractuelles faisant partie, entre autres, des droits et frais administratifs versés par les usagers à l’Etat en contrepartie des prestations des administrations publiques. Avec l’épilogue de la crise, l’on assiste à la création de nouvelles ou au renouvellement d’anciennes régies d’avance présentées comme un outil précieux d’aide à la conduite diligente des actions de reconstruction. A ce jour, la paierie générale du trésor compte 98 régies. Selon le patron de ce service, Abdoul Kader Cissé, le recours aux régies s’explique par la célérité dans l’exécution, la spécialisation du personnel, la priorisation de la dépense et l’application habile des règles relatives aux finances publiques. Toutefois, dira-t-il, il convient de lever les difficultés liées au cadre réglementaire, aux pressions de trésorerie, au manque de formation de certains régisseurs ainsi qu’aux avances non régularisées.
Lanciné Bakayoko
Eau, électricité, éducation, infrastructures sanitaires ou sociales, etc. Il est évident que les besoins pour le redémarrage économique sont aujourd’hui aussi nombreux que diversifiés. Cette immensité des tâches de reconstruction impose que les fonctions régaliennes de l’Etat soient réaffirmées et assurées avec rigueur. C’est dans ce cadre que le gouvernement a décidé de se doter d’une matrice d’actions en vue d’administrer à court terme, une thérapie de choc censée permettre aux populations de profiter d’un changement rapide et qualitatif de leurs conditions de vie. Un atelier a été organisé jeudi à Abidjan à l’initiative de l’Association des régisseurs de recettes d’avance sur le thème «Les enjeux de la création des régies dans la reconstruction post-crise ». Selon le receveur général des finances, Denis Aka, la tâche est d’autant plus ardue que l’année 2011 a été amputée des quatre premiers mois d’exercice. Une contrainte de plus qui donne toute son importance à la mise en place d’un système d’urgence de proximité. Ce nouveau style managérial qui fait une évaluation semestrielle des départements ministériels, conduit les ministres à ouvrir de nombreux chantiers dont l’exécution commande la disponibilité immédiate de trésorerie. Ainsi, tous les ministres se trouvent dans l’obligation de solliciter des avances de trésorerie et par voie de conséquence, le recours aux régies d’avance. En effet, les régies de recettes sont des caisses ouvertes auprès des services publics pour apporter une souplesse à la gestion des deniers publics. Pour M. Aka, leur fonctionnement découle des procédures exceptionnelles qui permettent le recouvrement de certaines natures de recettes appelées recette de services publics. Ces recettes de services sont des recettes non-contractuelles faisant partie, entre autres, des droits et frais administratifs versés par les usagers à l’Etat en contrepartie des prestations des administrations publiques. Avec l’épilogue de la crise, l’on assiste à la création de nouvelles ou au renouvellement d’anciennes régies d’avance présentées comme un outil précieux d’aide à la conduite diligente des actions de reconstruction. A ce jour, la paierie générale du trésor compte 98 régies. Selon le patron de ce service, Abdoul Kader Cissé, le recours aux régies s’explique par la célérité dans l’exécution, la spécialisation du personnel, la priorisation de la dépense et l’application habile des règles relatives aux finances publiques. Toutefois, dira-t-il, il convient de lever les difficultés liées au cadre réglementaire, aux pressions de trésorerie, au manque de formation de certains régisseurs ainsi qu’aux avances non régularisées.
Lanciné Bakayoko