La Côte d’Ivoire «is back », s’étaient exclamés de nombreux Ivoiriens lors de l’investiture du président Ouattara le 21 mai à Yamoussoukro. Plusieurs chefs d’Etat africains, le président français Nicolas Sarkozy, le SG de l’Onu, Ban Ki Moon avaient effectué le déplacement de la Fondation Félix Houphouët Boigny. Au mois de juin, le président Alassane Ouattara était l’invité du sommet du G8 à Deauville en France où l’on a vu le chef de l’exécutif américain se déplacer pour lui serrer la main. A la fin du mois de juillet, le locataire du palais du Plateau était reçu à la Maison Blanche par Barack Obama, 28 ans après la rencontre Houphouët-Reagan. Puis ce seront des voyages en Guinée équatoriale avec le sommet de l’Union africaine, au Nigéria, au Libéria, au Tchad, au Burkina Faso, au Sénégal que le président ivoirien va effectuer en si peu de temps. Sans compter les nombreuses délégations étrangères qu’il reçoit dans ses bureaux du Plateau. La Côte d’Ivoire qui était au ban de la communauté internationale sous la refondation, est devenue un pays fréquentable sous « les soleil » de Ouattara. Le patron de la diplomatie doit poursuivre cet effort pour que le pays retrouve rapidement sa place parmi les « grands » d’Afrique. Daniel Kablan Duncan semble l’avoir compris, lui qui compte dévoiler au grand jour la stratégie diplomatique d’ici l’horizon 2025. Il a doit conclure au plus vite des accords avec les pays voisins pour le retour des exilés qui s’y sont réfugiés à la faveur de la crise postélectorale. Un pas a été franchi avec la signature de l’accord tripartite avec le Haut commissariat aux réfugiés (Hcr) et le Libéria où résident plus 150.000 nationaux depuis décembre 2010. Reste à conclure avec la Guinée, le Togo, le Bénin un tel accord. Le ministre Duncan est attendu sur la signature du décret instituant le régime particulier du corps diplomatique. Une loi a été votée depuis 2007 sous Youssouf Bakayoko mais un « flou » persiste quant à son application. Ce décret permettra de mettre fin à la galère de nombreux diplomates qui tirent le diable par la queue avec un salaire de misère.
Nomel Essis
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