Bien que l’espace audiovisuel ivoirien ne soit pas libéralisé, des chaînes de télé confessionnelles ‘’arrosent’’ le pays de façon clandestine. Une situation dénoncée par Ibrahim Sy Savané, président de la Haca.
«Nous avons fait le constat malheureux de l’installation de télévisions confessionnelles sans autorisation », a dénoncé, hier, le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), Ibrahim Sy Savané, au siège de l’institution, aux Deux-Plateaux. Il recevait les responsables des radios confessionnelles de Côte d’Ivoire. La peine de l’ex-ministre de la Communication est grande parce que cela se fait sous le couvert de la religion. « Je déplore que cela se constitue au nom de Dieu », s’est-il offusqué. Et d’être plus dur : « ce qui se passe est pervers. On pense naïvement que l’Etat ne régule que ce qui est hertzien. Je vous prends à témoin que ce qui se passe ne sera pas accepté ». En effet, ces opérateurs véreux, pour contourner la loi (l’espace audiovisuel ivoirien n’est pas encore libéralisé), font des productions à partir de la Côte d’Ivoire qu’ils envoient à un relais en Europe ou aux Etats-Unis. C’est ce dernier qui procède à la retransmission à partir d’un satellite qui couvre l’espace audiovisuel ivoirien. « C’est donc à partir du contenu qu’on connaît le pays d’où on émet », a confié un spécialiste des questions techniques de la Haca, qui a gardé l’anonymat. A ce jour, a indiqué le spécialiste, deux chaînes pirates ont été identifiées, sans toutefois les nommer. « On ne sait pas à qui elles appartiennent, qui les finance et qui régule le contenu », a soutenu le chef de la régulation de l’audiovisuel ivoirien qui a décidé de faire une sensibilisation plutôt que de réprimer. « On aurait pu démanteler ces télés. Nous n’utiliserons pas les forces publiques pour le moment. Il faut expliquer », s’est-il engagé tout en invitant les chefs de radios confessionnelles à l’aider dans cette tâche. Outre la question de diffusion illégale de chaînes de télé, Sy Savané a donné une bonne nouvelle à ses hôtes. « J’ai signé une décision qui permet aux radios confessionnelles de faire de la pub », a-t-il informé. Comme pour toutes les autres radiodiffusions, les chaînes religieuses ont droit à un volume publicitaire limité à 20%. Il leur a conseillé d’éviter la promotion des produits interdits (alcool; cigarette), des jeux du hasard, les appels à la surconsommation et le matraquage publicitaire qui se fait généralement au détriment de l’auditoire. « Si vous le faites, vous allez démentir le contenu de ce que vous dites », a-t-il mis en garde. En somme, le président de la Haca a souhaité établir un système de régulation pour que là où « les textes sont insuffisants, joue l’intelligence collective ». Il a aussi exprimé sa satisfaction face au professionnalisme et à la bonne audience au plan national (plus de 40%) dont bénéficient ces stations. Au nom de ses pairs, le révérend Dieudonné N’gumbi, président du comité de pilotage des médias confessionnels, s’est réjoui de la signature de l’autorisation de faire de la publicité. « C’est un ouf de soulagement », a-t-il lâché. Il a indiqué l’existence d’une plate-forme entre les différentes fréquences vouées à la cause de Dieu.
Sanou A.
«Nous avons fait le constat malheureux de l’installation de télévisions confessionnelles sans autorisation », a dénoncé, hier, le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), Ibrahim Sy Savané, au siège de l’institution, aux Deux-Plateaux. Il recevait les responsables des radios confessionnelles de Côte d’Ivoire. La peine de l’ex-ministre de la Communication est grande parce que cela se fait sous le couvert de la religion. « Je déplore que cela se constitue au nom de Dieu », s’est-il offusqué. Et d’être plus dur : « ce qui se passe est pervers. On pense naïvement que l’Etat ne régule que ce qui est hertzien. Je vous prends à témoin que ce qui se passe ne sera pas accepté ». En effet, ces opérateurs véreux, pour contourner la loi (l’espace audiovisuel ivoirien n’est pas encore libéralisé), font des productions à partir de la Côte d’Ivoire qu’ils envoient à un relais en Europe ou aux Etats-Unis. C’est ce dernier qui procède à la retransmission à partir d’un satellite qui couvre l’espace audiovisuel ivoirien. « C’est donc à partir du contenu qu’on connaît le pays d’où on émet », a confié un spécialiste des questions techniques de la Haca, qui a gardé l’anonymat. A ce jour, a indiqué le spécialiste, deux chaînes pirates ont été identifiées, sans toutefois les nommer. « On ne sait pas à qui elles appartiennent, qui les finance et qui régule le contenu », a soutenu le chef de la régulation de l’audiovisuel ivoirien qui a décidé de faire une sensibilisation plutôt que de réprimer. « On aurait pu démanteler ces télés. Nous n’utiliserons pas les forces publiques pour le moment. Il faut expliquer », s’est-il engagé tout en invitant les chefs de radios confessionnelles à l’aider dans cette tâche. Outre la question de diffusion illégale de chaînes de télé, Sy Savané a donné une bonne nouvelle à ses hôtes. « J’ai signé une décision qui permet aux radios confessionnelles de faire de la pub », a-t-il informé. Comme pour toutes les autres radiodiffusions, les chaînes religieuses ont droit à un volume publicitaire limité à 20%. Il leur a conseillé d’éviter la promotion des produits interdits (alcool; cigarette), des jeux du hasard, les appels à la surconsommation et le matraquage publicitaire qui se fait généralement au détriment de l’auditoire. « Si vous le faites, vous allez démentir le contenu de ce que vous dites », a-t-il mis en garde. En somme, le président de la Haca a souhaité établir un système de régulation pour que là où « les textes sont insuffisants, joue l’intelligence collective ». Il a aussi exprimé sa satisfaction face au professionnalisme et à la bonne audience au plan national (plus de 40%) dont bénéficient ces stations. Au nom de ses pairs, le révérend Dieudonné N’gumbi, président du comité de pilotage des médias confessionnels, s’est réjoui de la signature de l’autorisation de faire de la publicité. « C’est un ouf de soulagement », a-t-il lâché. Il a indiqué l’existence d’une plate-forme entre les différentes fréquences vouées à la cause de Dieu.
Sanou A.