Initialement prévue pour le 6 août, «La Grande Teuf», de Tonton Bouba aura finalement lieu le samedi 27 août au palais de la culture. L’animateur de la manifestation veut faire de cette fête une tribune pour «donner des repères» enfants.
Quelle est l’opportunité de «La Grande Teuf» que vous organisez le samedi 27 août ?
C’est la paix et la réconciliation entre les enfants. L’opportunité de cette fête est de permettre aux enfants d’avoir des repères. Si nous pensons à la crise que nous avons connue, nous comprenons que nous avons perdu nos repères. Etant dans le monde des enfants depuis maintenant 5 ans, j’ai tissé des liens très forts avec eux. Je suis témoin de ce que les enfants ont terriblement souffert pendant cette crise. Je vois, malgré moi, les adultes célébrer les mamans, les papas et dire qu’ils ont souffert. Alors qu’ils ont complètement oublié les frayeurs de leurs enfants pendant cette crise. J’ai voulu panser les plaies des enfants. Je me suis dit qu’il faut créer une plate-forme pour eux. Il se trouve que cette année, du fait de la situation du pays, il n’y aura pas d’émissions de vacances. Le tonton que je suis ne pouvait rester indifférent à cela.
Comment expliquez-vous, que les enfants aient été oubliés ?
Je pense que les adultes mêmes sont de grands enfants. Ils ont été tellement traumatisés, eux aussi, qu’ils ont pu oublier. Dans mes rapports avec les enfants, j’ai compris qu’il y en a qui réagissent comme des adultes. Il faut revenir aux fondamentaux. Je veux faire de La Grande Teuf, une institution. Ce sera la fête de l’indépendance dans le monde des enfants.
Pourquoi l’appellation : La fête de l’indépendance des enfants ?
J’avais voulu saisir la date du 6 août, la veille de la célébration de l’indépendance, pour égayer les enfants et leur inculquer les valeurs que nos parents nous ont transmises. J’ai pensé à la «La Grande Teuf», en fait la fête de l’indépendance des enfants, pour les plonger dans la célébration de la fête nationale de Côte d’Ivoire. Enfants, nous avons bénéficié de la célébration de l’indépendance tournante dans les villes de l’intérieur. Aujourd’hui, les enfants de Côte d’Ivoire ne se sentent même plus concernés par la célébration de l’indépendance. Dans leur entendement, c’est une fête pour les adultes. Il faut les intéresser aux valeurs de la République, leur expliquer comment les pères fondateurs se sont battus pour nous donner ce pays en héritage. Il faut leur expliquer la vie de Félix Houphouët-Boigny, celle de Nelson Mandela, Mère Térésa, trois repères pour la paix. Les enfants qui ont 10 ans aujourd’hui sont nés pendant la crise. Ce sont toutes ces raisons qui font que nous appelons La Grande Teuf, la fête de l’indépendance des enfants. Malheureusement, le 5 août, il y a eu ce grave accident sur le pont Félix Houphouët-Boigny. Nous avons respecté la consigne gouvernementale et informé les parents pour dire que les tickets qu’ils avaient déjà achetés restent valables. Et que la fête de l’indépendance des enfants a été reportée au 27 août. C’est ce samedi, à 14 h au palais de la culture.
Quel seront les temps forts de la fête ?
Déjà à 9h les portes du palais sont ouvertes. Il y aura beaucoup de jeux, beaucoup de rubriques. Il y aura une fresque pour les enfants, pour essayer de leur faire comprendre des messages. Il y aura également une marche héroïque sur une musique martiale au cours de laquelle les enfants vont monter sur le podium. Nous allons aussi exécuter l’hymne de La Grande Teuf qui a déjà été plébiscité par certaines radios de la place. Le texte de cet hymne est un holà, une proclamation de ce que les enfants sont l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Au cours de la conférence de presse vous avez annoncé un volet humanitaire.
C’est toujours d’actualité. Il faut noter que pour cette fête, nous n’avons pas eu de sponsors. Mais j’ai vite fait de réaliser que pour des actions comme celle là, le sponsor n’est pas humain. C’est Dieu. Et il met lui-même les choses en place. Sans sponsor, nous avons pu mettre quelques grandes affiches dans la capitale, nous avons pu avoir quelques spots, quelques passages à la radio. Le fait que nous n’ayons pas eu de sponsor signifie que les enfants sont vraiment oubliés. C’est la raison pour laquelle nous limitons les grandes figures à montrer aux enfants à Félix Houphouët-Boigny, Nelson Mandela et Mère Térésa. Nous aurions voulu ajouter Mahatma Gandhi et Martin Luther King. Cela dit, il y aura cette action sociale. Nous avons répertorié 13 familles parmi les plus sinistrées qui vont symboliser les 13 communes du District d’Abidjan. Nous avons d’ailleurs eu le soutien du gouverneur du District, Robert Beugré Mambé et la fête est placée sous son égide. Ces 13 familles vont recevoir des dons. Nous allons offrir beaucoup de cadeaux. Il y a plus de 1000 tee-shirts à donner aux enfants. Sur chaque tee-shirt, sera inscrit un message fort allant dans le sens de la réconciliation, du vivre ensemble et de la cohésion sociale. En termes de dons, nous avons voulu privilégier les enfants. Nous allons déménager un parc d’attraction, «Doraville», qui va se charger lui aussi d’offrir des cadeaux aux enfants. Il y aura également un studio photo pour tous les enfants qui voudront faire immortaliser l’instant avec Tonton Baba. Le spectacle sera riche en sons et en couleurs avec les artistes que les enfants aiment. Les maires de certaines communes ont voulu aussi passer des messages. Ils passeront sur écran géant pour transmettre des messages de paix et de réconciliation aux enfants. Certains ambassadeurs comme celui du Ghana, le chargé d’affaire du Benin, le consul du Congo, l’ambassadeur du Gabon, ont voulu profiter de cette manifestation pour parler aux enfants de leurs communautés.
Interview réalisée par M’Bah Aboubakar
Quelle est l’opportunité de «La Grande Teuf» que vous organisez le samedi 27 août ?
C’est la paix et la réconciliation entre les enfants. L’opportunité de cette fête est de permettre aux enfants d’avoir des repères. Si nous pensons à la crise que nous avons connue, nous comprenons que nous avons perdu nos repères. Etant dans le monde des enfants depuis maintenant 5 ans, j’ai tissé des liens très forts avec eux. Je suis témoin de ce que les enfants ont terriblement souffert pendant cette crise. Je vois, malgré moi, les adultes célébrer les mamans, les papas et dire qu’ils ont souffert. Alors qu’ils ont complètement oublié les frayeurs de leurs enfants pendant cette crise. J’ai voulu panser les plaies des enfants. Je me suis dit qu’il faut créer une plate-forme pour eux. Il se trouve que cette année, du fait de la situation du pays, il n’y aura pas d’émissions de vacances. Le tonton que je suis ne pouvait rester indifférent à cela.
Comment expliquez-vous, que les enfants aient été oubliés ?
Je pense que les adultes mêmes sont de grands enfants. Ils ont été tellement traumatisés, eux aussi, qu’ils ont pu oublier. Dans mes rapports avec les enfants, j’ai compris qu’il y en a qui réagissent comme des adultes. Il faut revenir aux fondamentaux. Je veux faire de La Grande Teuf, une institution. Ce sera la fête de l’indépendance dans le monde des enfants.
Pourquoi l’appellation : La fête de l’indépendance des enfants ?
J’avais voulu saisir la date du 6 août, la veille de la célébration de l’indépendance, pour égayer les enfants et leur inculquer les valeurs que nos parents nous ont transmises. J’ai pensé à la «La Grande Teuf», en fait la fête de l’indépendance des enfants, pour les plonger dans la célébration de la fête nationale de Côte d’Ivoire. Enfants, nous avons bénéficié de la célébration de l’indépendance tournante dans les villes de l’intérieur. Aujourd’hui, les enfants de Côte d’Ivoire ne se sentent même plus concernés par la célébration de l’indépendance. Dans leur entendement, c’est une fête pour les adultes. Il faut les intéresser aux valeurs de la République, leur expliquer comment les pères fondateurs se sont battus pour nous donner ce pays en héritage. Il faut leur expliquer la vie de Félix Houphouët-Boigny, celle de Nelson Mandela, Mère Térésa, trois repères pour la paix. Les enfants qui ont 10 ans aujourd’hui sont nés pendant la crise. Ce sont toutes ces raisons qui font que nous appelons La Grande Teuf, la fête de l’indépendance des enfants. Malheureusement, le 5 août, il y a eu ce grave accident sur le pont Félix Houphouët-Boigny. Nous avons respecté la consigne gouvernementale et informé les parents pour dire que les tickets qu’ils avaient déjà achetés restent valables. Et que la fête de l’indépendance des enfants a été reportée au 27 août. C’est ce samedi, à 14 h au palais de la culture.
Quel seront les temps forts de la fête ?
Déjà à 9h les portes du palais sont ouvertes. Il y aura beaucoup de jeux, beaucoup de rubriques. Il y aura une fresque pour les enfants, pour essayer de leur faire comprendre des messages. Il y aura également une marche héroïque sur une musique martiale au cours de laquelle les enfants vont monter sur le podium. Nous allons aussi exécuter l’hymne de La Grande Teuf qui a déjà été plébiscité par certaines radios de la place. Le texte de cet hymne est un holà, une proclamation de ce que les enfants sont l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Au cours de la conférence de presse vous avez annoncé un volet humanitaire.
C’est toujours d’actualité. Il faut noter que pour cette fête, nous n’avons pas eu de sponsors. Mais j’ai vite fait de réaliser que pour des actions comme celle là, le sponsor n’est pas humain. C’est Dieu. Et il met lui-même les choses en place. Sans sponsor, nous avons pu mettre quelques grandes affiches dans la capitale, nous avons pu avoir quelques spots, quelques passages à la radio. Le fait que nous n’ayons pas eu de sponsor signifie que les enfants sont vraiment oubliés. C’est la raison pour laquelle nous limitons les grandes figures à montrer aux enfants à Félix Houphouët-Boigny, Nelson Mandela et Mère Térésa. Nous aurions voulu ajouter Mahatma Gandhi et Martin Luther King. Cela dit, il y aura cette action sociale. Nous avons répertorié 13 familles parmi les plus sinistrées qui vont symboliser les 13 communes du District d’Abidjan. Nous avons d’ailleurs eu le soutien du gouverneur du District, Robert Beugré Mambé et la fête est placée sous son égide. Ces 13 familles vont recevoir des dons. Nous allons offrir beaucoup de cadeaux. Il y a plus de 1000 tee-shirts à donner aux enfants. Sur chaque tee-shirt, sera inscrit un message fort allant dans le sens de la réconciliation, du vivre ensemble et de la cohésion sociale. En termes de dons, nous avons voulu privilégier les enfants. Nous allons déménager un parc d’attraction, «Doraville», qui va se charger lui aussi d’offrir des cadeaux aux enfants. Il y aura également un studio photo pour tous les enfants qui voudront faire immortaliser l’instant avec Tonton Baba. Le spectacle sera riche en sons et en couleurs avec les artistes que les enfants aiment. Les maires de certaines communes ont voulu aussi passer des messages. Ils passeront sur écran géant pour transmettre des messages de paix et de réconciliation aux enfants. Certains ambassadeurs comme celui du Ghana, le chargé d’affaire du Benin, le consul du Congo, l’ambassadeur du Gabon, ont voulu profiter de cette manifestation pour parler aux enfants de leurs communautés.
Interview réalisée par M’Bah Aboubakar