5% des personnes vivant en Côte d’Ivoire sont des apatrides. C'est-à-dire que tout en vivant en Côte d’Ivoire, ces personnes ne sont pas des ressortissants du pays aux termes de sa législation. Cette révélation a été faire hier au ministère des Affaires étrangères par M. Bokra Fructueux, directeur de cabinet du ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques. Et ce, à l’occasion de la table-ronde organisée dans le cadre de la commémoration du 50e anniversaire de la signature de la convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie. Selon lui, l’apatridie est une forme de marginalisation qui entraine le désespoir et la frustration et qui peut faire naitre des tensions avec des troubles, des conflits et des déplacements forcés. « Conscient de ce fait, le gouvernement ivoirien s’est engagé depuis quelques années dans un partenariat avec le HCR », a-t-il fait remarquer. Cette coopération a permis, selon le directeur de cabinet, d’identifier les causes génératrices des cas d’apatridie, à l’identification des personnes et des populations à risque d’apatridie et à la mise en place de stratégies pour prévenir et réduire ce phénomène. C’est dans ce cas, explique-t-il, que s’inscrit la table-ronde dont le thème est : « Analyse comparative des dispositions de la convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie et du code de la nationalité ivoirienne. Pour sa part, Serge Ruso, représentant par intérim du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire, tout en se félicitant de l’effort fourni pas les autorités ivoiriennes, les invite à ratifier la convention de 1954 et de 1961. Au lendemain de la crise que vient de vivre la Côte d’Ivoire, il urge, selon lui, que cette convention soit ratifiée par le gouvernement ivoirien. Ezuan Timothée coordonnateur du Service d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (SAARA) en Côte d’Ivoire, la plupart des personnes apatrides sont des personnes non déclarées à la naissance, de père et de mère inconnus.
TL
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