La star mondiale du reggae, Koné Seydou dit Alpha Blondy a expulsé le quotidien Notre voie des locaux de son restaurant «Les Versailles». Cette subite colère de la star du reggae contre le canard de son ami Gbagbo est consécutive à la descente musclée des journalistes et agents de l’organe dans ses locaux. En effet, le mardi 16 août 2011, quatorze agents de la Refondation SA éditrice du quotidien du Fpi, ont pris d’assaut le restaurant de luxe qui leur servait de siège provisoire. Mécontents d’être mis en chômage technique par César Etou, ces 14 agents avaient débranché ce jour là, les ordinateurs et autres appareils destinés à la confection du journal. Des éclats de portes et de voix ont servi de musique de table aux clients des lieux de 11 h à 18h30. La Star Alpha Blondy n’a pas digéré ce comportement des journalistes refondateurs pourrissant par ce comportement la renommée de son restau. Hier, dans un communiqué, César Etou, le directeur de publication contesté par ses agents a fait le bilan de cette descente musclée dans le siège provisoire : Deux micro-ordinateurs PC endommagés et hors d’usage, une imprimante Lazer endommagée et la rédaction de Notre voie expulsée des lieux par le propriétaire Alpha Blondy. Sur ces faits, César Etou a décidé de sévir. Une procédure disciplinaire contre les 15 agents auteurs de la violence dirigés par le secrétaire national du syndicat national des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synapp-ci), Guillaume T. Gbato. La direction du journal a décidé de poursuivre en justice le syndicaliste Guillaume Gbato qu’elle qualifie dans son communiqué de «syndicaliste d’un autre âge». Guillaume Gbato et ses amis n’ont pas tardé à réagir aux décisions du communiqué de la direction de leur journal. D’abord ils s’insurgent contre le bilan des violences dressées par César Etou : «M. César Etou veut cacher le soleil avec la main. Il veut nous distraire pour éviter qu’on discute des vrais problèmes. Rien n’a été touché à Notre voie», a-t-il soutenu. Avant de répondre sur la poursuite judiciaire que lui prépare la direction du journal : «C’est quand il y a faute qu’on prend une sanction ou on poursuit quelqu’un. Le débat de fond, c’est que César Etou n’a pas qualité de prendre des décisions à l’encontre d’un agent de Notre voie. La direction du Fpi nous a rencontrés le mardi 16 août. Donc, nous lui faisons confiance jusqu’à preuve contraire. C’est elle qu’on attend puisqu’elle a dit avoir pris acte de nos propositions. Quant à la poursuite judiciaire, le syndicat va s’organiser pour donner une suite à cela. Tout ceci est folklorique. Les problèmes sont trop sérieux pour qu’on s’amuse», a réagi Guillaume Gbato. Néanmoins, dans son communiqué pondu hier, César Etou a réaffirmé sa ferme volonté d’assister les agents au chômage technique non contestataires dans la mesure des possibilités de l’entreprise.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué