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Société Publié le lundi 29 août 2011 | Soir Info

Des Frci occupent une parcelle : Le village sur le pied de guerre/ Des villageois bannis

Des éléments des Forces républicaines de Côte d' Ivoire (Frci), relevant du détachement de Cocody Palmeraie, occupent une parcelle du village d'Abatta, dans la sous-préfecture de Bingerville, depuis le lundi 22 août 2011, non loin du site de la Sicta. Ils y sont, pour ceux qui les ont sollicités, pour assurer la sécurité des biens des personnes ayant acquis des lots avec l'ancien chef du village. Pourtant, le Gouvernement leur a intimé l'ordre de ne plus s'ingérer dans ce genre d'affaire. Le vendredi 26 août, le chef Abito Aké André qui a eu son arrêté de nomination préfectoral le 1er juin 2006, a dénoncé, devant la presse, dans ledit village, la présence de ces forces armées sur «la propriété du village». Son intervention faisait suite à celle d'un collectif de co- propriétaires qui a traité, deux jours avant, des villageois de miliciens. «Il n'y a pas de miliciens dans notre village. Lundi dernier, des jeunes et femmes sont allés faire arrêter des travaux qui se faisaient sur notre site de 35ha. Des éléments de Frci ont tiré sur eux. Il y a eux une douzaine de blessés dont certains par balle. Depuis lors, ils y sont. Nous avons demandé à nos frères qui ont fait tirer sur les leurs, de quitter le village pour avoir fait verser le sang. Mais nous ne baisserons pas les bras. Nous sommes sur le pied de guerre. Jamais, nous ne laisserons notre terrain à qui que ce soit», a-t-il laissé entendre, devant ses notables. Le chef Abito a rappelé avoir appelé, dès sa nomination, tous ceux qui qui avaient eu un terrain avec l'ancien chef, sur ledit site, de se mettre en rapport avec son comité de gestion. Mais, ils ne se sont pas manifestés. «Nous avons fait reprendre le lotissement initié par l'ancien chef, approuvé par le ministère de la construction et désapprouvé par les villageois. Cela, pour que tous les fils du village puissent avoir au moins un lot parce que c'est la dernière parcelle que nous avons. Nous avons eu plus de lots par rapport au lotissement annulé», a poursuivi le chef qui entend tout mettre en oeuvre pour que les 35ha reviennent à sa population. «La génération Gnando qui nous a précédés nous a laissé, par acte notarié, ce terrain. Ce n'est pas le bien d'une personne, mais de la communauté. Nous nous battrons donc pour que notre droit soit reconnu partout », a-t-il dit. Au commandant Diomandé des Frci de Bingerville venu demander la clémence du village pour le retour des bannis, le chef a été catégorique : «La balle est dans leur camp. Chez nous, quand quelqu'un fait verser du sang de son semblable, il doit quitter le village. Avant de revenir, une cérémonie de purification doit être faite par un boeuf. Nous attendons donc qu'ils le fassent pour éviter que des malheurs s'abattent sur notre village. Que des éléments Frci qui occupent notre terrain s'en aillent aussi». Ledit responsable Frci a promis de négocier avec son homologue de Cocody Palmeraie pour le départ de ces derniers.

Dominique FADEGNON
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