Le président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, a exhorté les candidats au scrutin du 10 septembre prochain à la retenue et au fair-play. «Mon devoir est de recevoir mes frères pour que la démocratie joue son rôle. Dans une campagne comme celle-ci, ça laisse toujours des traces. Nous avons invité les candidats à une campagne fraternelle, fair-play. Je serai heureux qu’on assiste à une élection civilisée et qu’on ne dise pas à l’extérieur que c’est le chaos. Parce que le monde entier aura les yeux sur nous, la FIFA sera présente», a indiqué, Jacques Anouma. Revenu au pays en fin de semaine dernière pour «relancer la machine de la fédération après les défections au sein de son comité exécutif», le président de la FIF a rencontré les trois aspirants au fauteuil présidentiel, hier, au siège de la fédération à Treichville (Abidjan) pour leur demander de «privilégier l’intérêt du football ivoirien». Cette démarche, a-t-il fait savoir devant la presse, intervient suite à l’échec des négociations pour une liste consensuelle. «J’avais copté le président de la Ligue professionnelle Sory (Diabaté, ndlr) pour une mission de bons offices. Ça n’a pas marché. Dès qu’il s’est mis sur une liste, j’ai demandé au secrétaire général de continuer. Des personnes de la société civile ont aussi proposé leur médiation. Ça n’a pas marché non plus. Tout simplement parce que les différents camps ont affiché la volonté d’aller au consensus, mais ils ne sont pas entendus sur la tête de liste», a-t-il précisé. Membre des comités exécutifs de la FIFA et de la CAF, Anouma s’est tout de même réjoui de la qualité des programmes des trois candidats à sa succession. Des programmes «alléchants et réalisables» si les trois compétences se mettent «ensemble», a avancé celui qui garde ses prérogatives de premier responsable du football ivoirien jusqu’au 10 septembre 2011. Pour préserver l’unité, la fraternité dans la famille du football au sortir de cette élection, il a souhaité que le vainqueur «ne soit pas un vainqueur absolu», mais qu’il tende la main aux vaincus pour que «le vainqueur soit le football ivoirien». L’Ambassadeur Anouma n’a pas manqué d’exhorter les journalistes à plus de modération et à l’usage du bon ton. «Les journalistes ont un rôle important à jouer. Il faut désarmer les plumes et ne parler que de programmes. On ne rend pas service à son candidat quand on prend position. Ce qui serait bénéfique, c’est de faire des débats sur les différents programmes», a recommandé le président sortant. Continuant, il a indiqué ne pas «prendre position» pour tel ou tel autre candidat. Parce que tous autant qu’ils sont «se réclament de mon héritage». Toutefois, il ne nie pas son appartenance à la conférence des présidents de clubs, une structure qu’il a contribuée à redynamiser et dont il est membre à part entière en sa qualité de président de club.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou