Dans cet entretien, le ministre des Sports et Loisirs aborde sa matrice d’actions pour le développement du sport en Côte d’Ivoire et se réjouit de la fin des conflits dans certaines fédérations. Il évoque aussi l’élection du futur président de la FIF et révèle que la Côte d’Ivoire postule à l’organisation de l’Afrobasket 2013.
Vous qui côtoyez le président de la République, dites-nous s’il aime le sport. Racontez-nous des anecdotes…
Le président Alassane Ouattara a beaucoup de considération pour le sport. Il aime tous les sports et tous les clubs. Je vais vous dire une chose : il n’est pas un bleu dans le sport car en 1992, il a gagné la CAN au Sénégal en tant que Premier ministre. Lorsqu’il m’a nommé ministre des Sports et Loisirs, le président de la République m’a dit qu’il souhaitait remporter la CAN 2012, tout en souriant. Il sait ce que le sport apporte au pays. Grâce au sport, plusieurs pays (re)viennent en Côte d’Ivoire et savent que le pays est fréquentable.
Il y a eu le séminaire gouvernemental les 5-6 juillet où vous avez présenté votre matrice d’actions. On a entendu parler du tournoi des villes, de la caravane des loisirs, etc. Que renferment toutes ces activités ?
Effectivement dans notre matrice d’activités nous avons prévu le tournoi dans les villes, la caravane des loisirs, il y a aussi la réhabilitation des infrastructures sportives, la construction de nouvelles infrastructures sportives. Il y a enfin la semaine sportive de loisirs de la femme. Nous avançons… Au niveau du renforcement des capacités, les directeurs régionaux ont travaillé en séminaire à Daoukro. 200 encadreurs de centres aérés et de colonies de vacances ont été formés à Grand-Lahou. Pas plus tard que jeudi (Ndlr, 25 août), j’ai reçu tous les directeurs régionaux, après la formation. Ils ont reçu, chacun, un chèque pour organiser les compétitions régionales. D’ici deux semaines, la caravane des loisirs va démarrer. Plusieurs villes où il y a eu des évènements tristes seront parcourues (Toumodi, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Duékoué…). Je n’oublie pas que les colonies de vacances débuteront d’ici cette fin de semaine avec les centres aérés.
Où en êtes-vous avec les infrastructures sportives ?
A ce niveau, les travaux ont démarré au Parc et au Palais des Sports de Treichville. Les terrains annexes du Parc des sports, par exemple, seront dotés d’une salle. Avec tout cela, les sports de mains seront véritablement libérés. Les travaux du Palais des Sports se déroulent aussi très bien. Au niveau du Stade Houphouet-Boigny, tout a été rénové (vestiaires, salle VIP, ascenseur). Les travaux du Stade Alassane Ouattara, à Bassam, vont démarrer d’ici deux semaines. Nous avons pu acquérir un stade mobile qui soulagera les sports de mains. Une communication est en Conseil des ministres pour pouvoir réhabiliter tous les 19 stades régionaux.
Quand est-ce que le Palais des Sports de Treichville sera-t-il livré ?
D’ici fin décembre 2011.
Etes-vous d’accord avec l’ex-ministre des Sports, Zakpa Komenan, qui estime que la gestion de votre ministère est difficile car on y trouve trop de passions ?
Le sport a toujours provoqué beaucoup de passions et de tensions. Dans les différentes fédérations, il y a toujours des conflits. Au stade, il y a toujours la passion… Mais tous ces paramètres rendent ma mission intéressante. On ne peut pas gérer ce ministère lorsqu’on est paresseux.
Comment parvenez-vous à juguler les palabres dans les différentes fédérations sportives ?
Je suis réaliste. Je ne suis pas très théorique…
Que voulez-vous dire ?
Je ne me laisse pas distraire. Je mets l’intérêt de la nation au-dessus et je prends mes responsabilités. Je ne peux pas accepter qu’une fédération, par ses conflits, empêche une discipline d’être présente à une compétition internationale ou de se développer. Aujourd’hui, le problème du karaté est réglé. Pareil pour la FISAM. Au Basket -ball, un comité ad hoc gère de façon transitoire les affaires courantes. Cela a permis à la Côte d’Ivoire de participer à l’Afrobasket 2011 à Madagascar. Si nous n’avions pas réglé ce problème, les palabres à la FIBB ne seraient pas terminés. Les Eléphants basketteurs ont atteint le dernier carré de l’Afrobasket et c’est bon pour le moral.
N’y a-t-il pas quelque chose à faire à la Fédération ivoirienne de Sports auto et moto (FISAM) ?
C’est vrai… Dans cette fédération, aucune moto ni voiture ne court depuis longtemps. Pourtant à l’international, il y a une Fédération de sport auto et une autre de sport moto.
Justement la présidente de la FISAM, Kady Angelbert, s’oppose à la scission…
Ma conviction est qu’il doit avoir une Fédération de sport auto et une autre de sport moto.
Il se trouve que Kady Angelbert, fâchée, vous traite d’incompétent…
Cela n’engage qu’elle. Je n’ai pas besoin d’être d’accord avec Kady Angelbert. J’ai besoin d’être d’accord avec moi-même et avec les résultats que mes décisions donnent. Et je suis convaincu que mes décisions donneront des résultats positifs. Je ne souhaite pas que le développement des sports autos mais aussi celui des sports motos. Pas autre chose. Il faut aussi être conforme à ce qui se passe à l’international. Je n’accepte pas le désordre. La Côte d’Ivoire n’est pas un pays suiveur, laquais mais modèle. Ce n’est pas parce que certains pays mélangent les disciplines que mon pays fera pareil. Je suis dans un gouvernement de rigueur et je mettrai de la rigueur partout.
L’actualité ce sont les élections à la Fédération ivoirienne de football. De loin, comment vivez-vous l’effervescence qui se dégage ?
Le sport est passionnant et ne laisse pas indifférent. Je suis tout ce qui se passe avec intérêt. J’observe… Je suis certain que les trois candidats ne feront pas de palabres. Ils iront tranquillement aux élections et les présidents de clubs choisiront. Je ne doute pas de la sagesse des uns et des autres.
Si d’aventure les choses se passent mal. Que ferez-vous ?
Si les choses se passent mal, je me verrai dans l’obligation d’intervenir. Pour le moment, tout se déroule bien. Et j’aime bien l’esprit dans lequel la campagne est menée.
Que savez-vous des trois candidats (Salif Bictogo, Anzouan Kacou, Sidy Diallo) ?
Ils sont bien…Je suis à l’aise avec chacun des trois candidats.
Les Jeux Africains de Maputo sont prévus pour bientôt. Dans quel état d’esprit les sportifs ivoiriens attaqueront-ils cette compétition ?
Toutes les disciplines (athlétisme, basket-ball, handball, volley-ball…) sont concernées par les Jeux Africains de Maputo. L’Etat a décaissé 750 millions de francs Cfa pour permettre aux athlètes de participer à cette compétition. En dépit de nos difficultés de sortie de crise, le ministère des Sports et Loisirs fait tout pour que la Côte d’Ivoire soit présente sur tous les fronts. En tout cas, depuis que nous sommes aux affaires, nous nous employons pour que la Côte d’Ivoire ne rate aucun grand rendez-vous international pour montrer à toute la planète que nous sommes fréquentables. Je profite pour dire merci au ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, et au directeur général du Trésor qui nous soutiennent beaucoup.
Confirmez-vous que l’organisation de l’Afrobasket 2013 intéresse la Côte d’Ivoire ?
Oui. Le 1er septembre d’ailleurs, je serai à Maputo (Mozambique) pour défendre la candidature de la Côte d’Ivoire. Déjà, à Madagascar, nous avons proposé la candidature de la Côte d’Ivoire pour 2013. Je signale que nous sommes en compétition avec le Kenya et le Rwanda. A ce sujet, les ministres des Sports de ces pays doivent se retrouver à Maputo le 3 ou le 4 septembre prochain. Je ne suivrai pas les Jeux Africains de Maputo jusqu’au bout. Je compte passer cinq jours là-bas car du travail m’attend ici (rires).
Interview réalisée par Guy-Florentin Yaméogo
Vous qui côtoyez le président de la République, dites-nous s’il aime le sport. Racontez-nous des anecdotes…
Le président Alassane Ouattara a beaucoup de considération pour le sport. Il aime tous les sports et tous les clubs. Je vais vous dire une chose : il n’est pas un bleu dans le sport car en 1992, il a gagné la CAN au Sénégal en tant que Premier ministre. Lorsqu’il m’a nommé ministre des Sports et Loisirs, le président de la République m’a dit qu’il souhaitait remporter la CAN 2012, tout en souriant. Il sait ce que le sport apporte au pays. Grâce au sport, plusieurs pays (re)viennent en Côte d’Ivoire et savent que le pays est fréquentable.
Il y a eu le séminaire gouvernemental les 5-6 juillet où vous avez présenté votre matrice d’actions. On a entendu parler du tournoi des villes, de la caravane des loisirs, etc. Que renferment toutes ces activités ?
Effectivement dans notre matrice d’activités nous avons prévu le tournoi dans les villes, la caravane des loisirs, il y a aussi la réhabilitation des infrastructures sportives, la construction de nouvelles infrastructures sportives. Il y a enfin la semaine sportive de loisirs de la femme. Nous avançons… Au niveau du renforcement des capacités, les directeurs régionaux ont travaillé en séminaire à Daoukro. 200 encadreurs de centres aérés et de colonies de vacances ont été formés à Grand-Lahou. Pas plus tard que jeudi (Ndlr, 25 août), j’ai reçu tous les directeurs régionaux, après la formation. Ils ont reçu, chacun, un chèque pour organiser les compétitions régionales. D’ici deux semaines, la caravane des loisirs va démarrer. Plusieurs villes où il y a eu des évènements tristes seront parcourues (Toumodi, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Duékoué…). Je n’oublie pas que les colonies de vacances débuteront d’ici cette fin de semaine avec les centres aérés.
Où en êtes-vous avec les infrastructures sportives ?
A ce niveau, les travaux ont démarré au Parc et au Palais des Sports de Treichville. Les terrains annexes du Parc des sports, par exemple, seront dotés d’une salle. Avec tout cela, les sports de mains seront véritablement libérés. Les travaux du Palais des Sports se déroulent aussi très bien. Au niveau du Stade Houphouet-Boigny, tout a été rénové (vestiaires, salle VIP, ascenseur). Les travaux du Stade Alassane Ouattara, à Bassam, vont démarrer d’ici deux semaines. Nous avons pu acquérir un stade mobile qui soulagera les sports de mains. Une communication est en Conseil des ministres pour pouvoir réhabiliter tous les 19 stades régionaux.
Quand est-ce que le Palais des Sports de Treichville sera-t-il livré ?
D’ici fin décembre 2011.
Etes-vous d’accord avec l’ex-ministre des Sports, Zakpa Komenan, qui estime que la gestion de votre ministère est difficile car on y trouve trop de passions ?
Le sport a toujours provoqué beaucoup de passions et de tensions. Dans les différentes fédérations, il y a toujours des conflits. Au stade, il y a toujours la passion… Mais tous ces paramètres rendent ma mission intéressante. On ne peut pas gérer ce ministère lorsqu’on est paresseux.
Comment parvenez-vous à juguler les palabres dans les différentes fédérations sportives ?
Je suis réaliste. Je ne suis pas très théorique…
Que voulez-vous dire ?
Je ne me laisse pas distraire. Je mets l’intérêt de la nation au-dessus et je prends mes responsabilités. Je ne peux pas accepter qu’une fédération, par ses conflits, empêche une discipline d’être présente à une compétition internationale ou de se développer. Aujourd’hui, le problème du karaté est réglé. Pareil pour la FISAM. Au Basket -ball, un comité ad hoc gère de façon transitoire les affaires courantes. Cela a permis à la Côte d’Ivoire de participer à l’Afrobasket 2011 à Madagascar. Si nous n’avions pas réglé ce problème, les palabres à la FIBB ne seraient pas terminés. Les Eléphants basketteurs ont atteint le dernier carré de l’Afrobasket et c’est bon pour le moral.
N’y a-t-il pas quelque chose à faire à la Fédération ivoirienne de Sports auto et moto (FISAM) ?
C’est vrai… Dans cette fédération, aucune moto ni voiture ne court depuis longtemps. Pourtant à l’international, il y a une Fédération de sport auto et une autre de sport moto.
Justement la présidente de la FISAM, Kady Angelbert, s’oppose à la scission…
Ma conviction est qu’il doit avoir une Fédération de sport auto et une autre de sport moto.
Il se trouve que Kady Angelbert, fâchée, vous traite d’incompétent…
Cela n’engage qu’elle. Je n’ai pas besoin d’être d’accord avec Kady Angelbert. J’ai besoin d’être d’accord avec moi-même et avec les résultats que mes décisions donnent. Et je suis convaincu que mes décisions donneront des résultats positifs. Je ne souhaite pas que le développement des sports autos mais aussi celui des sports motos. Pas autre chose. Il faut aussi être conforme à ce qui se passe à l’international. Je n’accepte pas le désordre. La Côte d’Ivoire n’est pas un pays suiveur, laquais mais modèle. Ce n’est pas parce que certains pays mélangent les disciplines que mon pays fera pareil. Je suis dans un gouvernement de rigueur et je mettrai de la rigueur partout.
L’actualité ce sont les élections à la Fédération ivoirienne de football. De loin, comment vivez-vous l’effervescence qui se dégage ?
Le sport est passionnant et ne laisse pas indifférent. Je suis tout ce qui se passe avec intérêt. J’observe… Je suis certain que les trois candidats ne feront pas de palabres. Ils iront tranquillement aux élections et les présidents de clubs choisiront. Je ne doute pas de la sagesse des uns et des autres.
Si d’aventure les choses se passent mal. Que ferez-vous ?
Si les choses se passent mal, je me verrai dans l’obligation d’intervenir. Pour le moment, tout se déroule bien. Et j’aime bien l’esprit dans lequel la campagne est menée.
Que savez-vous des trois candidats (Salif Bictogo, Anzouan Kacou, Sidy Diallo) ?
Ils sont bien…Je suis à l’aise avec chacun des trois candidats.
Les Jeux Africains de Maputo sont prévus pour bientôt. Dans quel état d’esprit les sportifs ivoiriens attaqueront-ils cette compétition ?
Toutes les disciplines (athlétisme, basket-ball, handball, volley-ball…) sont concernées par les Jeux Africains de Maputo. L’Etat a décaissé 750 millions de francs Cfa pour permettre aux athlètes de participer à cette compétition. En dépit de nos difficultés de sortie de crise, le ministère des Sports et Loisirs fait tout pour que la Côte d’Ivoire soit présente sur tous les fronts. En tout cas, depuis que nous sommes aux affaires, nous nous employons pour que la Côte d’Ivoire ne rate aucun grand rendez-vous international pour montrer à toute la planète que nous sommes fréquentables. Je profite pour dire merci au ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, et au directeur général du Trésor qui nous soutiennent beaucoup.
Confirmez-vous que l’organisation de l’Afrobasket 2013 intéresse la Côte d’Ivoire ?
Oui. Le 1er septembre d’ailleurs, je serai à Maputo (Mozambique) pour défendre la candidature de la Côte d’Ivoire. Déjà, à Madagascar, nous avons proposé la candidature de la Côte d’Ivoire pour 2013. Je signale que nous sommes en compétition avec le Kenya et le Rwanda. A ce sujet, les ministres des Sports de ces pays doivent se retrouver à Maputo le 3 ou le 4 septembre prochain. Je ne suivrai pas les Jeux Africains de Maputo jusqu’au bout. Je compte passer cinq jours là-bas car du travail m’attend ici (rires).
Interview réalisée par Guy-Florentin Yaméogo
