Adebayo Wayebi Paul David, connu sous le nom de Waby Spider, s’est confié à l’IA. Dans cette interview, l’ancienne gloire de la boxe ivoirienne jette un regard sur l’état du noble art aujourd’hui, tout en indiquant ses nouvelles fonctions dans la vie active.
Vous avez pris votre retraite sportive en 1989, pour entamer une carrière musicale et depuis lors, nous n’avons pas de vos nouvelles. Que devient Waby Spider ?
Je suis pasteur à l’église Winners Chapel international, à son siège sis à Akouédo. J’ai reçu mon appel pastoral depuis 2000. J’ai suivi sans relâche, toutes les exigences
de cet appel sacerdotal et j’ai reçu ma consécration. Aujourd’hui, je suis pleinement pasteur, formateur à l’église Winners Chapel international.
Pourquoi êtes-vous devenu pasteur ?
Cela répond à une prédilection divine. A un appel divin. L’homme est créé par Dieu. Dieu connaît la fin des choses avant même le commencement. Il dit dans sa parole, qu’avant que tu ne naisses, il t’avait connu et il avait pour toi un plan, une destination. Je suis
pasteur non pas, par ma volonté, mais par celui qui m’a créé et celui qui m’avait déjà destiné à cela.
Mais quelles sont les circonstances qui ont favorisé votre appel pastoral ?
Je suis devenu pasteur à l’appel de Dieu. Ma passion, c’est la boxe, c’est pour elle que j’ai choisi de ne pas aller à l’école. La musique était mon hobby, cela fait partie du potentiel que Dieu a mis en moi. C’est ce que j’aime, c’est ce que j’ai choisi. Mais, ce que je n’ai pas
choisi, celui qui m’a créé, l’a choisi pour que je sois berger de l’Eternel, serviteur de Dieu. Et cela s’est fait par un appel. En 1990, j’étais en mission au Cameroun, pour chanter, invité par la Cntv avec Consty Eka, Yves Zogbo Junior et autres artistes ivoiriens. Après un passage télé, un homme de Dieu est venu me voir, pour me révéler que je serai un serviteur de Dieu. Et que j’avais l’appel de Dieu dans ma vie. Des propos qui m’ont fait sourire et rire. Parce que j’étais rasta, adepte du reggae et musulman de naissance. Et je me suis dit qu’il s’était trompé d’adresse et de personne.
Que non ! Dieu, Par un concours de circonstances qu’il a planifié, a permis que je reste à Yaoundé après que les autres aient regagné la Côte d’Ivoire. Je suis resté durant trois jours, où cet homme de Dieu venait partager la parole de Dieu avec moi. Il m’a même offert une bible. De là où, il se trouvait, il a continué à m’appeler, chose que j’ignorais. Et durant huit années, j’ai résisté contre cet appel que je ne voulais pas admettre, encore moins l’accepter. Et ce n’est qu’en 1998, que j’ai dû me résoudre à obtempérer à cet appel de Dieu. Pendant que je n’aspirais qu’à être un simple chrétien, Dieu m’a fait comprendre dans une révélation ouverte, que je devais être un berger pour son troupeau. Je me suis donc laissé former. J’ai obtenu ma licence en théologie. Et depuis 2004, j’ai été ordonné pasteur et j’officie à l’église Winners Chapel.
De votre fonction pastorale, quel regard avez-vous sur la boxe ivoirienne ?
C’est très désolant, parce que la boxe avait sombré de façon dramatique. La boxe n’était plus animée, il n’y avait plus de boxeurs. Et les personnes qui ont tenté de la sauver, ont successivement sombré par leur limite, par leur carence de la connaissance du milieu. Malheureusement, ceux qui étaient supposés aider la boxe, ignoraient la discipline, ignoraient les exigences en matière de compétences pour aider la boxe.
Conséquence, le noble art a plongé. Il a plongé aussi, parce qu’il ne nourrissait pas son homme. L’une des complaintes que Waby Spider avait pu manifester en son temps. J’avais dit en son temps, que je refuse de boxer pour remplir la poche d’autres personnes.
Quand je boxais, je remplissais la salle, la boxe générait beaucoup de moyens, mais les promoteurs refusaient de donner aux boxeurs les moyens conséquents afin de leur permettre de vivre. Je dis non. Je refusais cette façon de faire les choses. Et je suis parti de la boxe.
Mais je note que j’ai été l’un des rares boxeurs en Afrique, qui ait fait un combat local et qui s’est fait payer des millions. Pourquoi ? Parce que j’ai pu réussir autour de ma personne et de mes combats, l’engouement et la mobilisation populaire pour permettre à la boxe de générer assez de fonds. Et être susceptible de prendre en charge les athlètes. Les gens autour de moi n’ont pas compris cela, ils m’ont combattu et je suis parti. Résultat, après mon départ, la boxe a sombré. Et jusqu'à ce jour, on n’a pas pu la relever. Je suis déçu de l’état actuel de la boxe. Mon regard est un regard de tristesse, de désolation et un regard de compassion. Je me suis dit qu’avec le retour de la boxe aux mains des boxeurs, (parce que la Fédération est dirigée par des anciens boxeurs), tout allait marcher. Mais rien. Je me demande dès lors, quelles sont les raisons qui font que la boxe continue de chercher ses repères ? Ils sont supposés connaître la boxe. Pourquoi donc, ça ne marche pas ? Ça ne marche pas parce qu’ils ne s’entendaient pas. Ils s’entredéchiraient. Et cela a mis en moi, une compassion qui m’a déchiré le cœur. Et là, Dieu m’a mis à cœur de faire quelque chose. Celui de rencontrer les acteurs actuels de la boxe ivoirienne afin de les réconcilier.
Que faut-il faire pour sauver le noble art et permettre aux boxeurs de vivre de leur discipline ?
Premièrement, il faut retourner à la formation. Il faut une formation poussée. Prendre les jeunes à la racine. Il faut les prendre très jeunes. La boxe est un métier qui nécessite un investissement physique colossal et la carrière d’un boxeur par rapport à son engagement physique n’est pas assez long. Mais, pour qu’il soit assez productif, il faut que le boxeur parte jeune, afin de bien exercer son métier et tirer profit avant un âge avancé. À trente ans, contrairement à d’autres sports, pour le boxeur c’est déjà trop. Donc la boxe doit se faire en étant très jeune. Aujourd’hui, beaucoup de nos boxeurs ont un âge avancé. Ce qui n’augure pas d’une carrière prometteuse. Deuxièmement, il faut comprendre l’aspect artistique de la boxe. Il s’appelle le noble art. Il y a donc un aspect artistique dans ce sport. Il y a un aspect artistique qu’on ne doit jamais occulter dans la boxe. Et cet aspect exige une certaine fertilité d’esprit, une imagination pour susciter l’engouement. Elle n’est pas que violence, encore moins brutalité. Elle est noble et artistique. Il faut que la boxe soit attractive, qu’elle soit motivante. Un boxeur ne peut pas venir sur un ring de combat comme dans un marché. Un boxeur qui arrive sur un ring, c’est un événement. Il faut pouvoir opérer l’ambiance autour du combat. J’ai des projets dans ce sens et bientôt vous saurez de quoi il est question. Mais, au- delà de tout cela, il faut décentraliser la boxe, afin de la rendre populaire. Il faut qu’elle descende dans les villages, dans les quartiers, les communes, les régions.
Il faut aussi que les sponsors s’intéressent à la boxe, parce qu’au stade actuel des choses, aucun gala de boxe ne peut s’autofinancer. Il faut que les sponsors aident la boxe ivoirienne. Mais, pour que les sponsors se mobilisent, il faut que l’environnement soit sain. Il faut la paix, l’entente, la quiétude. Il faut de bons plans. Les gens qui organisent des galas de boxe, ils le font de façon sporadique. Cela ne peut pas motiver les sponsors. Le sponsor veut coller sa marque à quelque chose et il souhaite que cela se fasse dans la durée. Ce ne sont pas des choses occasionnelles. Il faut un plan cohérent, avec un projet soutenu dans la durée, dans le sérieux, dans la constance. Ainsi, une entreprise peut coller son image. Il serait aussi intéressant que nous ayons des promoteurs qui viennent avec des plans de carrière pour les boxeurs. C’est à ce prix, que les boxeurs pourront vivre de leur discipline.
A vous entendre parler, on a l’impression que vous préparez votre retour. Waby Spider sera-t-il prêt à chausser les gants ?
Non. Les gants que je porte, sont destinés à la destruction des forces du mal. J’ai déjà les gants en main. Vous avez vu que la Fédération est déchirée depuis plus de trois ans et lorsque j’ai donné mes crochets et mes uppercuts, Satan qui semait le trouble,
a dégagé et la paix est revenue. Aujourd’hui, les gants que je veux enfourcher sont destinés à chasser l’ennemi commun qui est Satan. L’ennemi commun qui est le diable de la division dans la grande famille de la boxe. Ensuite, je veux aider à former les jeunes. Je prépare présentement Waby Spider boxing club qui se met en place juridiquement, qui s’appellera Waby Spider Boxe Association (WSBA). Nous allons prendre notre place au sein de la Fédération en tant que club. Et nous allons lancer notre académie de formation de jeunes et aussi organiser des galas. La WSBA va prendre une part prépondérante dans la promotion de la boxe en Côte d’Ivoire.
Réalisée par K. Ange
Vous avez pris votre retraite sportive en 1989, pour entamer une carrière musicale et depuis lors, nous n’avons pas de vos nouvelles. Que devient Waby Spider ?
Je suis pasteur à l’église Winners Chapel international, à son siège sis à Akouédo. J’ai reçu mon appel pastoral depuis 2000. J’ai suivi sans relâche, toutes les exigences
de cet appel sacerdotal et j’ai reçu ma consécration. Aujourd’hui, je suis pleinement pasteur, formateur à l’église Winners Chapel international.
Pourquoi êtes-vous devenu pasteur ?
Cela répond à une prédilection divine. A un appel divin. L’homme est créé par Dieu. Dieu connaît la fin des choses avant même le commencement. Il dit dans sa parole, qu’avant que tu ne naisses, il t’avait connu et il avait pour toi un plan, une destination. Je suis
pasteur non pas, par ma volonté, mais par celui qui m’a créé et celui qui m’avait déjà destiné à cela.
Mais quelles sont les circonstances qui ont favorisé votre appel pastoral ?
Je suis devenu pasteur à l’appel de Dieu. Ma passion, c’est la boxe, c’est pour elle que j’ai choisi de ne pas aller à l’école. La musique était mon hobby, cela fait partie du potentiel que Dieu a mis en moi. C’est ce que j’aime, c’est ce que j’ai choisi. Mais, ce que je n’ai pas
choisi, celui qui m’a créé, l’a choisi pour que je sois berger de l’Eternel, serviteur de Dieu. Et cela s’est fait par un appel. En 1990, j’étais en mission au Cameroun, pour chanter, invité par la Cntv avec Consty Eka, Yves Zogbo Junior et autres artistes ivoiriens. Après un passage télé, un homme de Dieu est venu me voir, pour me révéler que je serai un serviteur de Dieu. Et que j’avais l’appel de Dieu dans ma vie. Des propos qui m’ont fait sourire et rire. Parce que j’étais rasta, adepte du reggae et musulman de naissance. Et je me suis dit qu’il s’était trompé d’adresse et de personne.
Que non ! Dieu, Par un concours de circonstances qu’il a planifié, a permis que je reste à Yaoundé après que les autres aient regagné la Côte d’Ivoire. Je suis resté durant trois jours, où cet homme de Dieu venait partager la parole de Dieu avec moi. Il m’a même offert une bible. De là où, il se trouvait, il a continué à m’appeler, chose que j’ignorais. Et durant huit années, j’ai résisté contre cet appel que je ne voulais pas admettre, encore moins l’accepter. Et ce n’est qu’en 1998, que j’ai dû me résoudre à obtempérer à cet appel de Dieu. Pendant que je n’aspirais qu’à être un simple chrétien, Dieu m’a fait comprendre dans une révélation ouverte, que je devais être un berger pour son troupeau. Je me suis donc laissé former. J’ai obtenu ma licence en théologie. Et depuis 2004, j’ai été ordonné pasteur et j’officie à l’église Winners Chapel.
De votre fonction pastorale, quel regard avez-vous sur la boxe ivoirienne ?
C’est très désolant, parce que la boxe avait sombré de façon dramatique. La boxe n’était plus animée, il n’y avait plus de boxeurs. Et les personnes qui ont tenté de la sauver, ont successivement sombré par leur limite, par leur carence de la connaissance du milieu. Malheureusement, ceux qui étaient supposés aider la boxe, ignoraient la discipline, ignoraient les exigences en matière de compétences pour aider la boxe.
Conséquence, le noble art a plongé. Il a plongé aussi, parce qu’il ne nourrissait pas son homme. L’une des complaintes que Waby Spider avait pu manifester en son temps. J’avais dit en son temps, que je refuse de boxer pour remplir la poche d’autres personnes.
Quand je boxais, je remplissais la salle, la boxe générait beaucoup de moyens, mais les promoteurs refusaient de donner aux boxeurs les moyens conséquents afin de leur permettre de vivre. Je dis non. Je refusais cette façon de faire les choses. Et je suis parti de la boxe.
Mais je note que j’ai été l’un des rares boxeurs en Afrique, qui ait fait un combat local et qui s’est fait payer des millions. Pourquoi ? Parce que j’ai pu réussir autour de ma personne et de mes combats, l’engouement et la mobilisation populaire pour permettre à la boxe de générer assez de fonds. Et être susceptible de prendre en charge les athlètes. Les gens autour de moi n’ont pas compris cela, ils m’ont combattu et je suis parti. Résultat, après mon départ, la boxe a sombré. Et jusqu'à ce jour, on n’a pas pu la relever. Je suis déçu de l’état actuel de la boxe. Mon regard est un regard de tristesse, de désolation et un regard de compassion. Je me suis dit qu’avec le retour de la boxe aux mains des boxeurs, (parce que la Fédération est dirigée par des anciens boxeurs), tout allait marcher. Mais rien. Je me demande dès lors, quelles sont les raisons qui font que la boxe continue de chercher ses repères ? Ils sont supposés connaître la boxe. Pourquoi donc, ça ne marche pas ? Ça ne marche pas parce qu’ils ne s’entendaient pas. Ils s’entredéchiraient. Et cela a mis en moi, une compassion qui m’a déchiré le cœur. Et là, Dieu m’a mis à cœur de faire quelque chose. Celui de rencontrer les acteurs actuels de la boxe ivoirienne afin de les réconcilier.
Que faut-il faire pour sauver le noble art et permettre aux boxeurs de vivre de leur discipline ?
Premièrement, il faut retourner à la formation. Il faut une formation poussée. Prendre les jeunes à la racine. Il faut les prendre très jeunes. La boxe est un métier qui nécessite un investissement physique colossal et la carrière d’un boxeur par rapport à son engagement physique n’est pas assez long. Mais, pour qu’il soit assez productif, il faut que le boxeur parte jeune, afin de bien exercer son métier et tirer profit avant un âge avancé. À trente ans, contrairement à d’autres sports, pour le boxeur c’est déjà trop. Donc la boxe doit se faire en étant très jeune. Aujourd’hui, beaucoup de nos boxeurs ont un âge avancé. Ce qui n’augure pas d’une carrière prometteuse. Deuxièmement, il faut comprendre l’aspect artistique de la boxe. Il s’appelle le noble art. Il y a donc un aspect artistique dans ce sport. Il y a un aspect artistique qu’on ne doit jamais occulter dans la boxe. Et cet aspect exige une certaine fertilité d’esprit, une imagination pour susciter l’engouement. Elle n’est pas que violence, encore moins brutalité. Elle est noble et artistique. Il faut que la boxe soit attractive, qu’elle soit motivante. Un boxeur ne peut pas venir sur un ring de combat comme dans un marché. Un boxeur qui arrive sur un ring, c’est un événement. Il faut pouvoir opérer l’ambiance autour du combat. J’ai des projets dans ce sens et bientôt vous saurez de quoi il est question. Mais, au- delà de tout cela, il faut décentraliser la boxe, afin de la rendre populaire. Il faut qu’elle descende dans les villages, dans les quartiers, les communes, les régions.
Il faut aussi que les sponsors s’intéressent à la boxe, parce qu’au stade actuel des choses, aucun gala de boxe ne peut s’autofinancer. Il faut que les sponsors aident la boxe ivoirienne. Mais, pour que les sponsors se mobilisent, il faut que l’environnement soit sain. Il faut la paix, l’entente, la quiétude. Il faut de bons plans. Les gens qui organisent des galas de boxe, ils le font de façon sporadique. Cela ne peut pas motiver les sponsors. Le sponsor veut coller sa marque à quelque chose et il souhaite que cela se fasse dans la durée. Ce ne sont pas des choses occasionnelles. Il faut un plan cohérent, avec un projet soutenu dans la durée, dans le sérieux, dans la constance. Ainsi, une entreprise peut coller son image. Il serait aussi intéressant que nous ayons des promoteurs qui viennent avec des plans de carrière pour les boxeurs. C’est à ce prix, que les boxeurs pourront vivre de leur discipline.
A vous entendre parler, on a l’impression que vous préparez votre retour. Waby Spider sera-t-il prêt à chausser les gants ?
Non. Les gants que je porte, sont destinés à la destruction des forces du mal. J’ai déjà les gants en main. Vous avez vu que la Fédération est déchirée depuis plus de trois ans et lorsque j’ai donné mes crochets et mes uppercuts, Satan qui semait le trouble,
a dégagé et la paix est revenue. Aujourd’hui, les gants que je veux enfourcher sont destinés à chasser l’ennemi commun qui est Satan. L’ennemi commun qui est le diable de la division dans la grande famille de la boxe. Ensuite, je veux aider à former les jeunes. Je prépare présentement Waby Spider boxing club qui se met en place juridiquement, qui s’appellera Waby Spider Boxe Association (WSBA). Nous allons prendre notre place au sein de la Fédération en tant que club. Et nous allons lancer notre académie de formation de jeunes et aussi organiser des galas. La WSBA va prendre une part prépondérante dans la promotion de la boxe en Côte d’Ivoire.
Réalisée par K. Ange