Une semaine, c’est le délai que s’était donné le ministre des Transports pour donner une réponse aux préoccupations des transporteurs de la ville aux milles mosquées. C’est pourquoi, il leur avait demandé de sursoir à la grève prévue la semaine dernière. Entretemps, ils doivent continuer de payer la parafiscalité instituée de façon illégale sur l’ensemble des routes de Côte d’ Ivoire. Une semaine passée, aucune réponse ne leur ait parvenue. C’est pourquoi, les transporteurs de Bondoukou ont décidé de rentrer en grève à durée illimitée. Trois centrales syndicales des transporteurs de Bondoukou que sont le Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire (S.N.T.M.V.C.I), le Syndicat national des transporteurs terrestre de Côte d’Ivoire (S.N.T.T.C.I) et le Syndicat national des transporteurs de Côte d’Ivoire (S.N.T. C.I) ont décidé de rentrer en grève illimitée sur tout l’ensemble du territoire du département à partir de cette semaine. Cela suite aux nombreuses tracasseries dont ils sont victimes depuis l’éclatement de la crise post-électorale et l’arrivée du commandant Morou Ouattara à Bondoukou. En effet, «pour toutes sorties de gros camions transportant des marchandises du territoire du département voir de la région du Zanzan, le commandant Morou Ouattara des Frci nous exige de payer 200.000 Fcfa comme taxe pour sa personne. A cela, il faut ajouter 5000 Fcfa par poste de contrôle qu’il a érigé sur l’ensemble des différents axes, soit un total de 100.000 Fcfa supplémentaires pour aller à Abidjan par exemple. Et aussi le racket des passagers et des chauffeurs des véhicules communément appelés «Dyna». Portant du coup un préjudice énorme dans l’exécution de nos activités au quotidien. Malgré nos nombreuses médiations auprès du commandant Morou Ouattara, aucune solution n’est trouvée jusqu'à ce jour», Ont dénoncé les transporteurs. Et d’ajouter : «les transporteurs de Bondoukou estiment que cet abus d’autorité n’a que trop duré et que la région du Zanzan fait aussi partie de la Côte d’Ivoire. C’est fort de tout ce qui précède que nous entendons entrer en grève pour dénoncer cet état de fait et faire respecter nos droits». Cinq mois après avoir accueilli les hommes de Morou Ouattara dans l’allégresse comme l’ange de lumière dans la ville aux milles mosquées, les populations se rendent bien compte qu’elles se sont trompées de combat. «Nous avons appelé notre pluie et nous n’arrivons plus à la supporter», déplorent les transporteurs.
Pascal Assibondry, Correspondant régional
Pascal Assibondry, Correspondant régional