Le patron de l’Asec, Me Roger Ouégnin ne maîtrisant pas les autres candidats, veut faire élire son ami, Salif Bictogo, le président du Stella, afin de mieux contrôler les leviers de la Fédération ivoirienne de football.
Allons droit au but et sans langue de bois. Tout est parti de la non-candidature du président sortant, Jacques Anouma. Lorsque ce dernier, au cours d’une conférence de presse, a décidé de ne pas briguer le mandat, qui pouvait être de trop. Désemparés, sous le parapluie d’une conférence dite des présidents des clubs, dont les contours restent flous, Me Roger Ouégnin et son groupe ont commencé à faire courir la rumeur que le nouveau pouvoir aurait empêché la candidature de Jacques Anouma et veut imposer un nouveau président à la Fif. C’est avec cet argument qu’ils ont réussi à emballer certains présidents de clubs ex-LMP. Nous préférons taire leurs noms. Mais ils se reconnaîtront à travers ces lignes. Et on se souvient même des propos maladroits tenus par l’un d’entre eux, un jour à la Fif, au sortir d’une réunion de la fameuse Conférence des présidents. « Ils ont pris le pouvoir et ils veulent maintenant prendre le football. Ça jamais ! », fulminait-il. Nous préférons encore taire le nom de ce dernier. Pourtant cet argument politique n’a pas vraiment sa place dans ce débat. Mais en fait Me Ouégnin avait sa petite idée. Après donc le refus d’Anouma de s’engager à nouveau dans la course, le président de l’Asec était sonné et face à un dilemme. Il savait qu’il était en train de perdre des avantages et le contrôle de certaines commissions de la Fif, car il serait difficile pour lui d’avoir une mainmise sur les candidats annoncés. Il ne voulait pas d’Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro. Tout comme d’Anzouan Kacou, l’ex-président de la commission d’organisation des compétitions de la Fif et de Georges Ezaley, le président de l’Union Sportive des Clubs de Bassam. Sidy Diallo alors là, pas question ! Il recherchait un cheval plus facile à guider et à manipuler. Il réussit à convaincre son ami Salif Bictogo, le président du Stella et de la Conférence des présidents, dont le frère venait d’être nommé ministre dans le nouveau gouvernement afin de bien maquiller son affaire.
Diaby, le gourou,
futur DG de la Fif ?
Dans la foulée, il aurait promis au président du Satellite (Division 3), Diaby Souleymane dit le gourou, le poste de directeur général de fédération ivoirienne de football. L’homme fort de Sol béni aurait déjà dessiné l’architecture de la maison de verre de Treichville. Et si la liste Salif Bictogo arrivait à passer, il pourrait toujours avoir le contrôle des différentes commissions notamment celles des arbitres et des sélections de jeunes. Et fixer les dates et les lieux de ses matches en retard. Ces derniers temps, les clubs n’ont cessé de dénoncer la mainmise de l’Asec sur la commission des arbitres et des sélections de jeunes. Que n’avons-nous pas entendu depuis plus d’une décennie ? « Les arbitres roulent pour l’Asec. Ce sont ses jeunes qui constituent l’ossature des équipes nationales de jeunes ». Afin de mettre fin à toutes ces suspicions, il est temps que les clubs élisent un président qui ne serait pas à la solde d’un club, afin d’avoir des compétitions plus crédibles où les dés ne seraient pas pipés d’avance pour donner la chance à tous les jeunes des autres clubs de pouvoir porter la tunique de l’équipe nationale. Il faut en finir avec ces pratiques souvent décriées.
Président de club,
est-ce un métier ?
Dans la démarche du clan Ouégnin, ce sont les clubs qui veulent prendre en main leur chose comme si la Fif était leur propriété privée. Si on veut suivre leur logique, on devait laisser la gestion de la fédération aux footballeurs eux-mêmes, puisque c’est leur métier. Mais être président de club, n’est pas un métier. Voilà des présidents qui pour la plupart n’ont même pas 5 ans d’expérience dans la gestion des clubs, qu’ils dirigent d’ailleurs difficilement, qui veulent s’emparer de l’organe fédéral sous le prétexte, qu’ils sont présidents de clubs. Franchement, Anzouan Kacou et Sidy Diallo qui ont joué des rôles clés dans les différents comités directeurs du Stella et de la Fif sont-ils des parvenus dans le milieu du football ? Anzouan a été secrétaire général du Stella puis responsable de la commission d’organisation des compétitions de la Fif sous Dieng et Anouma. Sidy Diallo, lui, a géré financièrement le Stella avant de faire ses preuves en sélection comme patron de la commission des équipes nationales avec des résultats probants. Deux finales de Coupes d’Afrique des nations (victoire en 1992 et finaliste en 2006). Sans oublier la finale des juniors en 2003 au Burkina Faso. Au passage, il est membre fondateur de l’Afad (Ligue 1) .Peut-on affirmer qu’Anzouan et Sidy Diallo n’ont jamais fait leurs preuves ? Comme quoi l’idée avancée qui veut qu’on soit président d’un club pour diriger la Fif est un faux prétexte. On le répète, aucun texte ne dit qu’il faut être président de club pour diriger l’instance fédérale. Et puis, est-ce que Salif Bictogo, Abi Richmond, Diaby Souleymane, pour ne citer que ceux-là, ont plus de mérite qu’Anzouan et Sidy dans ce milieu du football ? Arrêtons de désinformer l’opinion publique. Laissons les clubs élire tranquillement un président qui ne sera pas la marionnette d’un gourou, tapi dans l’ombre. Qui sur l’autel de ses ambitions personnelles, veut faire élire des personnes qui n’ont encore rien démontré dans la gestion de leurs propres clubs pour prétendre diriger l’instance fédérale.
Choilio Diomandé
Allons droit au but et sans langue de bois. Tout est parti de la non-candidature du président sortant, Jacques Anouma. Lorsque ce dernier, au cours d’une conférence de presse, a décidé de ne pas briguer le mandat, qui pouvait être de trop. Désemparés, sous le parapluie d’une conférence dite des présidents des clubs, dont les contours restent flous, Me Roger Ouégnin et son groupe ont commencé à faire courir la rumeur que le nouveau pouvoir aurait empêché la candidature de Jacques Anouma et veut imposer un nouveau président à la Fif. C’est avec cet argument qu’ils ont réussi à emballer certains présidents de clubs ex-LMP. Nous préférons taire leurs noms. Mais ils se reconnaîtront à travers ces lignes. Et on se souvient même des propos maladroits tenus par l’un d’entre eux, un jour à la Fif, au sortir d’une réunion de la fameuse Conférence des présidents. « Ils ont pris le pouvoir et ils veulent maintenant prendre le football. Ça jamais ! », fulminait-il. Nous préférons encore taire le nom de ce dernier. Pourtant cet argument politique n’a pas vraiment sa place dans ce débat. Mais en fait Me Ouégnin avait sa petite idée. Après donc le refus d’Anouma de s’engager à nouveau dans la course, le président de l’Asec était sonné et face à un dilemme. Il savait qu’il était en train de perdre des avantages et le contrôle de certaines commissions de la Fif, car il serait difficile pour lui d’avoir une mainmise sur les candidats annoncés. Il ne voulait pas d’Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro. Tout comme d’Anzouan Kacou, l’ex-président de la commission d’organisation des compétitions de la Fif et de Georges Ezaley, le président de l’Union Sportive des Clubs de Bassam. Sidy Diallo alors là, pas question ! Il recherchait un cheval plus facile à guider et à manipuler. Il réussit à convaincre son ami Salif Bictogo, le président du Stella et de la Conférence des présidents, dont le frère venait d’être nommé ministre dans le nouveau gouvernement afin de bien maquiller son affaire.
Diaby, le gourou,
futur DG de la Fif ?
Dans la foulée, il aurait promis au président du Satellite (Division 3), Diaby Souleymane dit le gourou, le poste de directeur général de fédération ivoirienne de football. L’homme fort de Sol béni aurait déjà dessiné l’architecture de la maison de verre de Treichville. Et si la liste Salif Bictogo arrivait à passer, il pourrait toujours avoir le contrôle des différentes commissions notamment celles des arbitres et des sélections de jeunes. Et fixer les dates et les lieux de ses matches en retard. Ces derniers temps, les clubs n’ont cessé de dénoncer la mainmise de l’Asec sur la commission des arbitres et des sélections de jeunes. Que n’avons-nous pas entendu depuis plus d’une décennie ? « Les arbitres roulent pour l’Asec. Ce sont ses jeunes qui constituent l’ossature des équipes nationales de jeunes ». Afin de mettre fin à toutes ces suspicions, il est temps que les clubs élisent un président qui ne serait pas à la solde d’un club, afin d’avoir des compétitions plus crédibles où les dés ne seraient pas pipés d’avance pour donner la chance à tous les jeunes des autres clubs de pouvoir porter la tunique de l’équipe nationale. Il faut en finir avec ces pratiques souvent décriées.
Président de club,
est-ce un métier ?
Dans la démarche du clan Ouégnin, ce sont les clubs qui veulent prendre en main leur chose comme si la Fif était leur propriété privée. Si on veut suivre leur logique, on devait laisser la gestion de la fédération aux footballeurs eux-mêmes, puisque c’est leur métier. Mais être président de club, n’est pas un métier. Voilà des présidents qui pour la plupart n’ont même pas 5 ans d’expérience dans la gestion des clubs, qu’ils dirigent d’ailleurs difficilement, qui veulent s’emparer de l’organe fédéral sous le prétexte, qu’ils sont présidents de clubs. Franchement, Anzouan Kacou et Sidy Diallo qui ont joué des rôles clés dans les différents comités directeurs du Stella et de la Fif sont-ils des parvenus dans le milieu du football ? Anzouan a été secrétaire général du Stella puis responsable de la commission d’organisation des compétitions de la Fif sous Dieng et Anouma. Sidy Diallo, lui, a géré financièrement le Stella avant de faire ses preuves en sélection comme patron de la commission des équipes nationales avec des résultats probants. Deux finales de Coupes d’Afrique des nations (victoire en 1992 et finaliste en 2006). Sans oublier la finale des juniors en 2003 au Burkina Faso. Au passage, il est membre fondateur de l’Afad (Ligue 1) .Peut-on affirmer qu’Anzouan et Sidy Diallo n’ont jamais fait leurs preuves ? Comme quoi l’idée avancée qui veut qu’on soit président d’un club pour diriger la Fif est un faux prétexte. On le répète, aucun texte ne dit qu’il faut être président de club pour diriger l’instance fédérale. Et puis, est-ce que Salif Bictogo, Abi Richmond, Diaby Souleymane, pour ne citer que ceux-là, ont plus de mérite qu’Anzouan et Sidy dans ce milieu du football ? Arrêtons de désinformer l’opinion publique. Laissons les clubs élire tranquillement un président qui ne sera pas la marionnette d’un gourou, tapi dans l’ombre. Qui sur l’autel de ses ambitions personnelles, veut faire élire des personnes qui n’ont encore rien démontré dans la gestion de leurs propres clubs pour prétendre diriger l’instance fédérale.
Choilio Diomandé