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Société Publié le jeudi 1 septembre 2011 | Parole d’Afrique

Approvisionnement des populations en eau potable, Les populations ivoiriennes en danger


Le district d’Abidjan représente plus de 70% de la production et de la consommation d’eau potable en Côte d’Ivoire. La nappe d’Abidjan est exploitée par 8 usines (77 forages) dont les débits d’exploitation varient entre 150 et 250 m3/h pour une production journalière d’environ 312.000 m3 face à des besoins qui se sont accrus ces dernières années et qui sont de 461.000 m3/jour. Ce qui engendre un déficit journalier d’environ 150.000 m3 et représente plus de 30% de déficit en eau potable dans la ville d’Abidjan. Un investissement de plus de 60 milliards de Fcfa est nécessaire pour combler le déficit selon des sources crédibles. Dans les mesures d’urgence en vue de soulager les populations, l’intérieur du pays n’a pas été omis. Selon des sources proches du ministère des Infrastructures économiques, environ 50 milliards de FCfa sont nécessaires pour ces zones. A cela, il faut ajouter que dans les zones rurales, près de 127 localités de plus de 4.000 habitants attendent d’avoir des châteaux d’eau. 70 localités de plus de 80.000 habitants sont encore aux pompes manuelles et attendent d’avoir des châteaux. Sans oublier que 46 localités de plus de 12.000 habitants sont également encore aux pompes manuelles. Soit près de 239 localités qui sont en attente pour un montant d’investissement d’environ 142 milliards de FCfa, à en croire nos sources. Le milieu rural avec un taux de besoins couverts estimé à 50% dont 76% pour les pompes à motricité humaine (Pmh) et 13% par les systèmes à hydraulique villageoise améliorée (Hva) figure au nombre des préoccupations des autorités compétentes. Toujours selon les mêmes sources, les pompes ont pour la plupart besoin de souffle nouveau. Selon le ministère des Infrastructures économiques, il faudrait 121 milliards de FCfa pour pallier les insuffisances et réhabiliter des pompes. La Côte d’Ivoire dispose d’importantes ressources en eau mobilisables estimées à 77 milliards de m3 dont 39 milliards de m3 pour les eaux de surface et 38 milliards de m3 pour les eaux souterraines. Ces ressources constituent des atouts certes mais leur préservation et leur utilisation posent d’énormes difficultés. Selon le ministère des Infrastructures économiques, ces ressources font l’objet de risques majeurs liés à l’urbanisation. Les forages qui sont faits dans les zones urbaines doivent être protégés. « Nous assistons à une urbanisation qui vient jusqu’à la tête du forage. Il y a également les produits chimiques agricoles qui polluent les rivières et créent des risques extrêmement importants pour des ressources et des réserves d’eau qui nous sont extrêmement chères », dixit nos sources.
L’alternative pérenne de relier des localités à des eaux de surface importantes a été étudiée. Selon le ministre des Infrastructures économiques, on peut dire que la question de Mankono est réglée sur 28 Km comme la question de Korhogo. Il y a également en cours de financement, avec la Banque ouest-africaine de développement (Boad), le raccordement de Tiébissou au fleuve Bandama, Sinfra et Oumé au Bandama ; Grand-Lahou au Bandama ; Buyo, Issia et Daloa au Sassandra ; Toulépleu au Cavally ; Bonon à la Marahoué… Ces grands projets sont à l’étude et font partie du grand programme national de travaux de l’hydraulique urbaine sur les 20 prochaines années. Mais la question du financement se pose toujours avec acuité, selon le ministre des Infrastructures économiques.

Jean-Louis Kobrissa
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