De 12 millions d'hectares, il y a quelques années, la superficie forestière n'est aujourd'hui que de 3 millions ha. Le ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément, a décidé de stopper cette hémorragie, avant qu'il ne soit trop tard. Hier, il s'est rendu en personne au « marché » de bois de Koumassi, non loin du dépôt de la Sotra. Objectif, inviter les opérateurs de ce secteur à se mettre en règle vis-à-vis de la législation forestière, avant le 12 septembre. « La forêt a tout donné à la Côte d'Ivoire, mais elle n'a rien reçu d'elle. Il faut que les gens arrêtent d'exploiter clandestinement les ressources forestières. Cela ne peut plus continuer car le pays a des lois qu'il faut respecter», a indiqué le ministre Nabo, avant d'avertir : « celui qui ne se met pas en règle sera frappé par la loi ». Pour lui, il est clair, que la fraude dans ce secteur ne peut plus continuer car le préjudice est énorme pour l'économie du pays. Car, l'industrie forestière contribue au budget de l'Etat à hauteur de 200 milliards de FCFA, soit entre 3 et 4% du PIB. Conscients d'être dans l'illégalité, les opérateurs du bois ont plaidé auprès de l'illustre visiteur pour l'obtention d'un temps pour se mettre en règle. Notons que depuis que le ministre Nabo Clément a engagé la guerre contre les fraudeurs, 9 usines clandestines ont déjà fermé.
Y.Sanagaré
Y.Sanagaré