L'interconnexion des réseaux électriques de la Côte d'Ivoire et du Mali est en train de devenir une réalité. Cela, grâce à la signature de l'accord de prêt de 18 milliards de FCFA entre la Banque d'investissement de la Cedeao (Bidc) et la Côte d'Ivoire. Dans le cadre du financement partiel du projet d'interconnexion entre la Côte d'Ivoire et le Mali (phase Laboa-Boundiali-Ferkessédougou). Pour le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, cette signature qui a eu lieu, hier, à son cabinet, revêt un double symbole. Celui du renforcement du processus d'intégration économique de la sous-région à travers une approche solidaire des problèmes énergétiques entre les deux pays. Et celui de la disponibilité d'une institution financière sous-régionale à accompagner la mise en œuvre de la stratégie de développement des Etats. Ce projet, selon Diby, constitue à la fois un moyen de consolidation de l'intégration et un instrument de lutte contre la pauvreté. Ce prêt de 18 milliards de FCFA est consenti pour une durée de 22 ans, un différé de 7 ans et un taux d'intérêt de 2,75%. Il s'agit de favoriser l'exploitation des moyens de production et des réseaux de transport d'énergie entre la Côte d'Ivoire et le Mali et garantir, à terme, la consolidation de la fourniture d'énergie aux pays de l'hinterland. Objectif : créer une indépendance énergétique ainsi qu'un marché sous-régional intégré. A terme, trouver des solutions pérennes à la problématique du déficit énergétique pour accompagner efficacement les politiques de croissance économique et de lutte contre la pauvreté. Le ministre Diby a assuré de ''l'utilisation transparente et efficace des ressources mises à sa disposition pour la réalisation de cet important projet d'intérêt communautaire''. Bashir Ifo, président par intérim de la Bidc, à travers sa structure, entend accompagner la Côte d'Ivoire dans sa reconstruction, notamment au niveau des équipements de base et des problèmes d'environnement. La signature de cet accord porte les interventions de la Bidc au profit du gouvernement et du secteur privé ivoiriens à 75 milliards de FCFA.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
