Aider les apprentis-chauffeurs à se prendre en charge. C'est le défi que la Mutuelle des Chauffeurs roulants de Côte d'Ivoire (MCR-CI), a décidé de relever. Elle vient d'initier une opération qui consiste à amener ces jeunes qui passent le plus clair de leur journée à héler les éventuels passagers, pour les minicars « gbaka », à obtenir, via un appui financier, leur permis de conduire. « Quand on est apprenti gbaka, l'ambition c'est de devenir un jour chauffeur et être aussi un patron. Nous avons donc décidé de les aider à réaliser ce rêve », explique Aboubakar Sangaré, Président de la MCR-CI. A l'en croire, plus de 200 apprentis-chauffeurs de «gbaka » desservant pour la plupart les lignes de Yopougon ont déjà été enregistrés. «Certains sont déjà l'auto-école. D'ici à la fin de l'année, plus d'une centaine d'apprentis-chauffeurs auront passé leur permis », assure M. Sangaré. Toutefois, avoue t-il, sa structure reste confrontée, dans cette initiative, à quelques difficultés. «Beaucoup d'apprentis-chauffeurs ont perdu leurs pièces d'identité durant la crise postélectorale, certains n'ont même plus une copie de leur extrait de naissance. Ce qui nous contrarie dans la confection des dossiers pour le permis de conduire », fait-il remarquer. C'est pourquoi, plaide M. Sangaré, « nous voulons que les autorités nous aident en permettant à ces jeunes d'avoir des papiers administratifs ». Aussi souhaite t-il que l'Etat aide la MCR-CI à mieux former ces jeunes, et ainsi éviter que certains sombrent dans la délinquance. Faut-il le rappeler, la MCR-CI n'est pas à sa première action. Créée en 2006, elle a permis à des chauffeurs de bénéficier d'une assurance maladie, confectionné des tenues (bleu blanc rouge) pour ses membres et initié une campagne de vaccination contre le tétanos pour les acteurs du transport.
Coulibaly Zana
Coulibaly Zana