L’après midi du vendredi 9 septembre 2011 a été particulièrement mouvementé dans le village d’ Ebikro-N’dakro situé à 18 Km d’Ayamé, département d’Aboisso, sur l’ axe Ayamé –Bianouan. La population de ce paisible village de 2 000 âmes s’est révoltée, les jeunes, toutes tendances confondues en tête, contre les agissements des populations étrangères maliennes et burkinabés qui depuis la crise post -électorale ont revêtu les habits de soldats pro-Ouattara baptisés Frci. Ce jour là, le neveu devenu Frci, du Sieur Daouda Diarra de nationalité malienne qui réside depuis plus de 50 ans dans ce village était en état d’ébriété. Il a failli faucher une dame et déraciner un bananier avec son véhicule Frci. Les jeunes lui demandent alors de garer le véhicule pour éviter un drame dans le village. Il n’en fallait pas plus pour que le nouveau soldat pro-Ouattara et un ami, tous deux, de nationalité malienne sortent prestement leurs kalach pour tirer plusieurs coups de rafales de sommation en l’air. Les jeunes excédés par ces agissements répétitifs des Frci prennent leur courage pour maitriser les soldats de Ouattara, avant de les conduire au domicile du chef de village. L’ambiance devient alors électrique lorsque la communauté étrangère, comme on le constate un peu partout en Côte d’ivoire, est venue prêter mains fortes aux Frci en très mauvaise posture. Le chef du village soutenu par toute la population autochtone demande alors aux fautifs de quitter définitivement le village. Les Frci d’Ayamé ainsi le corps préfectoral informés se rendent au village. Ces Frci indisciplinés sont donc arrêtés, désarmés et conduits menottés à Ayamé. Visiblement heureux de s’être libérés des rebelles Frci, la jeunesse et la population du village ont fait une parade dans les quartiers de la localité en entonnant la chanson bien connue de la campagne présidentielle de Laurent Gbagbo : «Respectez le pouvoir de Gbagbo».
Le lendemain samedi en guise de représailles pour l’affront subi par leurs frères Frci, les jeunes maliens du village dans une folie meurtrière tailladent à la machette quatre jeunes qui, la veille, avaient dénoncé le comportement des Frci d’ Ebikro-N’dakro. La gendarmerie d’Ayamé et les Frci de Bianouan arrivent de nouveau au village pour calmer les esprits. Comme il fallait s’y attendre dans cette république de non droit, aucune arrestation n’est opérée.
Correspondance particulière, d’Anastasie Ehoulan
Le lendemain samedi en guise de représailles pour l’affront subi par leurs frères Frci, les jeunes maliens du village dans une folie meurtrière tailladent à la machette quatre jeunes qui, la veille, avaient dénoncé le comportement des Frci d’ Ebikro-N’dakro. La gendarmerie d’Ayamé et les Frci de Bianouan arrivent de nouveau au village pour calmer les esprits. Comme il fallait s’y attendre dans cette république de non droit, aucune arrestation n’est opérée.
Correspondance particulière, d’Anastasie Ehoulan