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Société Publié le mardi 13 septembre 2011 | Le Temps

Pour créer un camp de rebelles : 2000 dozo s’installent à Bangolo

© Le Temps
Des dozos à Abobo pour un meeting
Traditional hunters (or Dozo) sit with their guns as they attend their first annual meeting at Abobo, in Abidjan July 25, 2011. Typically traditional hunters from the north, many of the Dozo joined forces with pro-Ouattara soldiers belonging to the Republican Forces of Ivory Coast (FRCI), against troops loyal to former President Laurent Gbagbo during the post electoral crisis.
Panique à Bangolo. Un véritable bataillon de dozo est entré dans la ville ce jeudi 8 septembre 2011, sans informer la population et y a occupé le Foyer polyvalent. Selon des sources administratives sur place, ces dozo au nombre de 1500 environs, seraient à la recherche d’un terrain pour en faire un camp militaire. Mais ils auraient annoncé être venus à Bangolo pour une cérémonie pour «vendre leurs médicaments», «organiser une fête »... Et ils ont envahi la ville et créé la panique, parce que tous armés ! Dès la tombée de la nuit, selon des témoignages, ils se sont mis à tirer jusqu’au petit matin. Pourtant la guerre est finie depuis longtemps et personne ne nie le fait que Ouattara l’a gagnée. Le matin, ils ont formé une longue procession, file indienne qui part du Foyer jusqu’au lointain quartier Doêhin. De là, ils ont commencé à tourner dans toute la ville. C’est après cela que, toujours selon nos sources,autour de 11 heures ce vendredi 9 septembre 2011, sans même informer le chef de canton, qui serait à peu près leur équivalent au plan traditionnel, ils sont allés sur la rivière sacrée Doê, avec une multitude de poulets à sacrifier. Ils auraient répondu à ceux qui ont eu le courage de leur demander ce qu’ils faisaient sur leur terre, que « la forêt et la terre appartiennent à la Côte d’Ivoire et qu’en tant qu’Ivoiriens, ils n’avaient besoin de l’autorisation de personne et que de toutes les façons, ils ont payé tout Bangolo». Auprès de qui auraient-ils payé Bangolo ? Personne ne le sait pour l’instant. Mais disons le tout net. Chassés de Daloa, d’Abidjan et d’un peu partout, plutôt que d’aller dans leur région culturelle et naturelle où ils sont reconnus comme chasseurs traditionnels, c’est à Bangolo que ces dozo qui ont semé impunément la mort à Duékoué, à Abobo et dans plusieurs endroits de la Côted’Ivoire, ont trouvé leur point de chute. Selon des sources proches du préfet, ces dozo seraient de passage et que le préfet aurait promis tout faire pour qu’ils s’en aillent. Les autorités locales de l’Onu se seraient dites surprises par la présence de cette meute de dozo. Mais d’autres sources indiquent que ces dozo sont venus s’installer à Bangolo à la demande des leaders du Rhdp du département. Ce, dans le but d’assurer la sécurité du département en lieu et place des Frci, de la gendarmerie et de la police nationale. Et déjà, l’on nous apprend que ces dozo ont commencé à rentrer dans les villages et campements, faisant fuir les populations apeurés.
Rosine Manso
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