La planète Culture est en branle-bas depuis lundi, après que le ministre de la Culture et de la francophonie, Bandaman Kouakou Maurice, a décidé de mettre fin aux fonctions du Dg intérimaire et du Conseil d’administration du Burida. Certains esprits retors et artificieux ont tôt fait de gloser sur l’opportunité de la décision du ministre Bandaman Maurice, sans se poser, à froid, les questions qu’il convient en pareille circonstance. Suivant l’article 37 du décret n° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du Burida, le conseil d’administration dispose d’une période maximum de 90 jours pour la désignation d’un nouveau Directeur général par appel à candidature. Dans le cas d’espèce, le Conseil, qui avait (depuis le 15 juin) jusqu’au 15 septembre, pour désigner un nouveau s’est montré incapable de le faire. Ce n’est que quelques heures avant l’expiration du délai imparti (demain en principe) que le Conseil a subitement proposé, contre toute attente, et au mépris des textes, le maintien du Dg intérimaire. Le Ca aurait pu éviter cette décision du ministère en se donnant les moyens et le temps de doter la maison d’une direction légale dans les délais légaux. Ce n’est pas tant la personne de Michel Florent Assiélou qui pose problème. C’est le non respect de la procédure qui a poussé le ministre à se saisir de la question. Toute autre interprétation n’est qu’une volonté manifeste de personnes sans arguments qui tentent de noyer le poisson. Les résultats de l’audit opérationnel, organisationnel, financier et juridique de l’organisme commandité par le gouvernement seront bientôt rendus publics. Tous les soubresauts observés depuis lundi ne visent qu’à détourner l’attention de la question précise de l’audit financier. Une source proche du dossier, qui a requis l’anonymat, indique que plusieurs membres du Conseil sortant sont impliqués dans les malversations financières au Burida. Ils en sont conscients et essayent maladroitement de brouiller les pistes en créant un débat sur l’opportunité de la décision du ministre de la Culture.
M’Bah A.
M’Bah A.