Nous vous proposons de larges extraits du discours prononcé, hier, par le président de la République, Alassane Ouattara, lors de la remise du Prix Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix.
« …Mes salutations les plus chaleureuses et affectueuses s’adressent également à mon aîné, le président Henri Konan Bédié à qui son illustre prédécesseur a confié, à juste raison, la lourde mission de protéger le Prix et d’en perpétuer la renommée.
Au-delà de ses qualités d’homme d’Etat et de grand bâtisseur, le président Bédié a toujours mis au cœur de ses préoccupations, à l’image du président Félix Houphouet-Boigny, l’intérêt supérieur des Ivoiriens et de la Côte d’Ivoire.
Depuis plus de 20 ans, les présidents Diouf et Bédié ont apporté leur soutien sans faille au Prix à travers leur présence à toutes les cérémonies. Soyez en remerciés au nom du peuple ivoirien et en mon nom propre.
A travers la désignation de l’Ong « Grands-mères de la Place de Mai », le jury international met en exergue la noblesse du combat de ces braves dames, fondé sur des vertus telles que le courage, la détermination et la justice.
Ce choix symbolise la célébration de l’humanisme, de la fraternité et de la paix, levains de toute action porteuse d’espérance.
Chères Mères et Grands-mères de la Place de Mai, vous avez su imposer au monde entier votre sens du combat, de la justice et des droits de l’Homme. Vous avez su allier non-violence, patience et détermination, des valeurs qui devraient davantage inspirer les choix et les actions des leaders de ce monde qui ont à charge la destinée de leur peuple.
(…) C’est un immense honneur pour moi ainsi que pour le peuple ivoirien, que le nom de ces femmes soit associé à ce Prix qui perpétue la mémoire du président Félix Houphouet-Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire, dont le combat politique, marqué par la recherche obstinée et permanente de la paix entre les Hommes et entre les Nations, fut unanimement apprécié et salué sur le plan sous-régional, régional et international.
Le président Houphouet, dans un monde marqué par des cycles de violence et de guerres fratricides, a opté très tôt pour le dialogue comme moyen de règlement des conflits, privilégiant ainsi toutes initiatives allant dans le sens de la paix.
Comme il le disait si bien : « la paix n’est pas un mot, mais un comportement ». A cet égard, la crise que la Côte d’Ivoire a connue vient nous rappeler, s’il en était besoin, que la paix doit être au cœur des préoccupations des peuples.
C’est pourquoi, mon pays avait décidé d’instaurer la Journée de la Paix, en vue de commémorer, au plan national, le 15 novembre de chaque année, date de la création du Prix.
Ce credo qui a de tout temps sous-tendu l’action politique du président Félix Houphouet-Boigny justifie son implication dans la mise en place de mécanismes à même de favoriser l’harmonie entre les peuples.
(…) Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire, connue jadis pour sa stabilité politique et ses performances économiques, a sombré pendant plus d’une décennie dans la plus grave crise de son histoire.
Dans la recherche d’une solution de sortie de crise, les autorités ivoiriennes se sont prêtées aux initiatives de pays amis qui ont permis d’aboutir à l’organisation des élections présidentielles de novembre 2010, sous les auspices de la communauté internationale.
Malheureusement, la crise déclenchée à la suite de ces élections a davantage éloigné le peuple ivoirien de tous ses repères traditionnels et de ses valeurs cardinales que sont la paix, le dialogue, l’hospitalité, la convivialité et la fraternité.
Aussi, la cérémonie de remise de Prix qui nous réunit ce jour revêt, à mes yeux, un caractère tout particulier. Elle nous donne l’occasion de nous rappeler, qu’il convient de cultiver la paix, chaque jour davantage, et de la préserver à tout prix.
(…) Au moment où s’enclenche véritablement le processus de réconciliation nationale et de paix dans mon pays, je voudrais au nom du peuple ivoirien et en mon nom personnel, exprimer à l’ensemble de nos partenaires de la communauté internationale, notre profonde gratitude pour les efforts qu’ils n’ont cessé de déployer afin de parvenir à un règlement efficace et définitif de cette crise.
Je salue bien évidemment la France, notre partenaire fidèle de toujours, pour le soutien efficient et multiforme qu’elle n’a pas hésité à nous apporter dès l’éclatement de la crise et surtout pour sa contribution inestimable au triomphe de la Démocratie en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, la Côte d’Ivoire, porteuse de valeurs de solidarité et d’ouverture comme le lui a enseigné son père- fondateur, reste disposée à la mise en place et au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre elle et les Nations du monde.
Accueillante et généreuse, la Côte d’Ivoire entend poursuivre sa politique de rapprochement des peuples en encourageant à la coexistence harmonieuse et fraternelle tous ceux qui vivent sur son territoire.
Mon pays entend promouvoir, avec le concours de l’Unesco et de la communauté internationale dans son ensemble, la culture de la paix et du développement humain, l’accès à l’éducation pour tous, dans le respect des différences culturelles, la valorisation du patrimoine culturel et naturel, conformément aux objectifs de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture.
Mme la directrice générale,
Pour terminer, je voudrais partager avec vous l’espoir que les nobles idéaux de l’Unesco auxquelles nous souscrivons tous, soient propagés dans le monde entier afin de permettre à la culture de la paix de s’ancrer définitivement dans l’esprit de tous les hommes pour léguer un monde de fraternité aux générations futures ».
Je vous remercie.
N.B. : La titraille est de la Rédaction.
« …Mes salutations les plus chaleureuses et affectueuses s’adressent également à mon aîné, le président Henri Konan Bédié à qui son illustre prédécesseur a confié, à juste raison, la lourde mission de protéger le Prix et d’en perpétuer la renommée.
Au-delà de ses qualités d’homme d’Etat et de grand bâtisseur, le président Bédié a toujours mis au cœur de ses préoccupations, à l’image du président Félix Houphouet-Boigny, l’intérêt supérieur des Ivoiriens et de la Côte d’Ivoire.
Depuis plus de 20 ans, les présidents Diouf et Bédié ont apporté leur soutien sans faille au Prix à travers leur présence à toutes les cérémonies. Soyez en remerciés au nom du peuple ivoirien et en mon nom propre.
A travers la désignation de l’Ong « Grands-mères de la Place de Mai », le jury international met en exergue la noblesse du combat de ces braves dames, fondé sur des vertus telles que le courage, la détermination et la justice.
Ce choix symbolise la célébration de l’humanisme, de la fraternité et de la paix, levains de toute action porteuse d’espérance.
Chères Mères et Grands-mères de la Place de Mai, vous avez su imposer au monde entier votre sens du combat, de la justice et des droits de l’Homme. Vous avez su allier non-violence, patience et détermination, des valeurs qui devraient davantage inspirer les choix et les actions des leaders de ce monde qui ont à charge la destinée de leur peuple.
(…) C’est un immense honneur pour moi ainsi que pour le peuple ivoirien, que le nom de ces femmes soit associé à ce Prix qui perpétue la mémoire du président Félix Houphouet-Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire, dont le combat politique, marqué par la recherche obstinée et permanente de la paix entre les Hommes et entre les Nations, fut unanimement apprécié et salué sur le plan sous-régional, régional et international.
Le président Houphouet, dans un monde marqué par des cycles de violence et de guerres fratricides, a opté très tôt pour le dialogue comme moyen de règlement des conflits, privilégiant ainsi toutes initiatives allant dans le sens de la paix.
Comme il le disait si bien : « la paix n’est pas un mot, mais un comportement ». A cet égard, la crise que la Côte d’Ivoire a connue vient nous rappeler, s’il en était besoin, que la paix doit être au cœur des préoccupations des peuples.
C’est pourquoi, mon pays avait décidé d’instaurer la Journée de la Paix, en vue de commémorer, au plan national, le 15 novembre de chaque année, date de la création du Prix.
Ce credo qui a de tout temps sous-tendu l’action politique du président Félix Houphouet-Boigny justifie son implication dans la mise en place de mécanismes à même de favoriser l’harmonie entre les peuples.
(…) Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire, connue jadis pour sa stabilité politique et ses performances économiques, a sombré pendant plus d’une décennie dans la plus grave crise de son histoire.
Dans la recherche d’une solution de sortie de crise, les autorités ivoiriennes se sont prêtées aux initiatives de pays amis qui ont permis d’aboutir à l’organisation des élections présidentielles de novembre 2010, sous les auspices de la communauté internationale.
Malheureusement, la crise déclenchée à la suite de ces élections a davantage éloigné le peuple ivoirien de tous ses repères traditionnels et de ses valeurs cardinales que sont la paix, le dialogue, l’hospitalité, la convivialité et la fraternité.
Aussi, la cérémonie de remise de Prix qui nous réunit ce jour revêt, à mes yeux, un caractère tout particulier. Elle nous donne l’occasion de nous rappeler, qu’il convient de cultiver la paix, chaque jour davantage, et de la préserver à tout prix.
(…) Au moment où s’enclenche véritablement le processus de réconciliation nationale et de paix dans mon pays, je voudrais au nom du peuple ivoirien et en mon nom personnel, exprimer à l’ensemble de nos partenaires de la communauté internationale, notre profonde gratitude pour les efforts qu’ils n’ont cessé de déployer afin de parvenir à un règlement efficace et définitif de cette crise.
Je salue bien évidemment la France, notre partenaire fidèle de toujours, pour le soutien efficient et multiforme qu’elle n’a pas hésité à nous apporter dès l’éclatement de la crise et surtout pour sa contribution inestimable au triomphe de la Démocratie en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, la Côte d’Ivoire, porteuse de valeurs de solidarité et d’ouverture comme le lui a enseigné son père- fondateur, reste disposée à la mise en place et au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre elle et les Nations du monde.
Accueillante et généreuse, la Côte d’Ivoire entend poursuivre sa politique de rapprochement des peuples en encourageant à la coexistence harmonieuse et fraternelle tous ceux qui vivent sur son territoire.
Mon pays entend promouvoir, avec le concours de l’Unesco et de la communauté internationale dans son ensemble, la culture de la paix et du développement humain, l’accès à l’éducation pour tous, dans le respect des différences culturelles, la valorisation du patrimoine culturel et naturel, conformément aux objectifs de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture.
Mme la directrice générale,
Pour terminer, je voudrais partager avec vous l’espoir que les nobles idéaux de l’Unesco auxquelles nous souscrivons tous, soient propagés dans le monde entier afin de permettre à la culture de la paix de s’ancrer définitivement dans l’esprit de tous les hommes pour léguer un monde de fraternité aux générations futures ».
Je vous remercie.
N.B. : La titraille est de la Rédaction.