« Il y a une rébellion administrative parce que certains fonctionnaires ont encore la photo de Laurent Gbagbo dans leurs bureaux en lieu et place de celle du président Alassane Ouattara. A ce jour, l’administration ivoirienne est minée à 70% par le FPI (Front populaire ivoirien) d’où le boycott de certaines recommandations du gouvernement pour la bonne marche du pays ». Ces mots sont de Alphonse Soro, président de l’Alliance pour le changement (APC), qui les a tenus hier, aux Deux-Plateaux, lors d’une conférence-débat sur le thème :’’Bilan des 100 jours du président Alassane Ouattara’’. Cette rencontre avait pour objet d’apprécier les acquis et d’apporter des critiques positives à l’action gouvernementale dans tous les domaines. Selon lui, les dix années de règne de l’ancien régime ont été ponctuées par un recrutement massif de ses partisans dans l’administration. Aussi, une dépolitisation s’impose afin que tous nous empruntions le train de la réconciliation et du travail bien fait. Quant à la sécurité, il a souhaité « une nouvelle tenue pour l’armée» afin que celle-ci soit distinctement identifiée des bandits de tout acabit. Il s’est félicité des sanctions à l’encontre de certains bourreaux et encourage la réconciliation des Ivoiriens par la justice. Toutefois, une mention honorable a été décernée au gouvernement pour le travail abattu en si peu de temps et l’option affichée pour la paix et le progrès dans un contexte d’après-guerre.
Franck Koffi
Franck Koffi
