Remise du prix Félix Houphouët-Boigny à Paris : La classe politique ivoirienne se prononce sur la cérémonie et les discours

L’Association des Grand-mères de la place de mai, organisation caritative argentine, est l’heureuse récipiendaire du prix FHB. La cérémonie de la remise du prix, à l’auditorium de l’UNESCO à Paris, a rencontré des fortunes diverses dans la conception des acteurs de la classe politique ivoirienne. Si les dirigeants actuels voient en cela le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale, l’opposition, elle, croit plutôt à l’adage du cordonnier mal chaussé. Regard.

Niamké Koffi (porte-parole du Président H.K.Bédié) : ‘’Une réhabilitation’’
«Une réhabilitation, comme l’a dit la presse. Pendant un bon moment, la Côte d’Ivoire n’a pas semblé adhérer à ce prix. Mais depuis l’arrivée du Président Alassane Ouattara à la tête de l’exécutif ivoirien, les choses ont repris de plus belle pour la Côte d’Ivoire et pour les Ivoiriens. Et cela est de bon augure. Nous irons ainsi irrésistiblement vers la reconstruction de la Côte d’Ivoire, vers la réconciliation et le développement de notre cher pays».

Kouakou Kra (Fpi) : ‘’ On construit la paix pour le monde et on ne la veut pas pour son pays’’
«On construit la paix pour le monde et on ne la veut pas pour son pays. Si tant est qu’on célèbre la paix à l’échelle mondiale, il faudrait aussi que les manifestations de cette même paix soient visibles dans son propre pays. La paix commence par soi-même. Celui qui veut la paix doit savoir pardonner».

Alomo Paulin (ex-député Pdci-Rda) : ‘’C’est un signe d’unité entre les Ivoiriens’’
« Pour tout Ivoirien, le fait que ce prix porte le nom du premier président ivoirien, cela est une fierté. Et même une fierté pour l’Afrique tout entière. Que les Ivoiriens se retrouvent autour de ce prix, c’est une bonne chose et cela contribue au positionnement de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. La troisième observation c’est que c’est un signe d’unité entre les Ivoiriens ».

Guipié Charles (député Fpi): ‘’Je ne vis pas dans le passé’’
«Je ne vis pas dans le passé. Pendant qu’ils sont en train de festoyer en France qui est un pays de droit, ici en Côte d’Ivoire, on dissout le parlement pour ne pas qu’il y ait d’opposition. Moi, je ne vis pas dans le passé. Rien de tout ce qui s’y est déroulé ne m’a intéressé».

Propos recueillis par A. Dedi