Le Supérieur évangéliste Marcellin Konan Yao, chargé paroissial à Bouaké (Ahouniansou) est une mémoire vivante de l'Eglise du Christianisme céleste en Côte d'Ivoire. Oint à deux reprises par le prophète fondateur S.B.J Oshoffa (1978 et 1983), il a tour à tour occupé les fonctions de Secrétaire particulier du chef de diocèse, Antoine Dahouet, au début des années 90 avant d'être nommé 3ème adjoint de son successeur Louis Zagadou Akéblé. Lundi dernier, il nous a rendu visite à notre Rédaction pour dénoncer certaines dérives observées çà et là au sein du Christianisme céleste en Côte d'Ivoire.
Que nous vaut l'honneur de votre visite à notre Rédaction ?
Sup./ Ev. Marcellin Konan : Je suis venu dire aux Ivoiriens ma part de vérité sur tout ce qui se raconte autour du Christianisme céleste en Côte d'Ivoire. Des propos qui tendent à discréditer cette église et qui font croire que le Christianisme céleste est à l'origine de la guerre et des divisions dans notre pays.
Comme vous le disiez, des dignitaires de votre église rappellent à souhait en citant le prophète, que ''celui qui divise son église sera divisé, sa famille et son pays seront divisés''. Qu'en dites-vous ?
Ces paroles ont été dites à partir de comportements observés par le prophète lui-même. Depuis les années 76 – 77, certains frères ont changé la liturgie de l'église que le monde entier connait. D'autres ont orienté dans nos paroisses, l'autel vers le sud alors qu'il est toujours disposé à l'est. Vous savez, on peut être divisé sur des opinions, chercher un leadership, mais lorsqu'on change la liturgie, c'est grave. Et il y a des frères Ivoiriens qui ont changé la liturgie, voilà ce qui a causé la première division de l'église en Côte d'Ivoire. Depuis l'avènement de ces frères-là, notre église n'a plus connu la paix jusqu'à présent. C'est de ceux-là que parle le prophète en disant que celui qui divise son église sera divisé, son pays divisé. Il n'a jamais chargé les autorités d'un pays comme on tente de le faire croire aux Ivoiriens.
Ces comportements n'ont pas empêché le prophète fondateur de nommer, en son temps, ces gens-là à des postes de responsabilité au niveau du diocèse de Côte d'Ivoire ?
C'est exact ! Vous savez, un chef de diocèse est accepté par les fidèles dès l'instant où il fait l'unanimité. Mais dès lors qu'un chef de diocèse à une moralité douteuse et n'a pas fait de bonnes œuvres, il est vite vomi par les fidèles et d'autres chefs le remplacent. En Côte d'Ivoire, à écouter, à entendre certains chefs, l'on se rend compte qu'ils n'ont pas changé, même en étant au service de l'église. Ils sont restés sorciers. Or, la parole de Dieu dit : ''Tous ceux qui sont en Christ Jésus sont une nouvelle créature...''. Étant donné que ces chefs ne peuvent pas changer, alors les chrétiens célestes ne se reconnaissent plus en eux. Donc, ceux qui vilipendent les autorités en place d'être les fossoyeurs de l'église, font preuve d'une méconnaissance de leur propre histoire. Ce sont eux les diviseurs. L'évêque doit être irréprochable, il doit avoir une vie de famille, avoir une femme, des enfants qu'il éduque, qu'il organise. Alors qu'on arrête d'accuser les autres. La Côte d'Ivoire qui a tant souffert de ces choses-là n'en a plus besoin.
Le leadership fait rage au sein de votre église. Peut-on savoir comment sont nommés les chefs de diocèse?
Notre église a été révélée au Bénin, mais le prophète n'est pas resté au Bénin pour accomplir sa mission. Il est parti au Nigeria (Imeko) où il a bâti un grand siège. Et le prophète a dit que s'il décède dans ce pays, ce lieu sera une terre sainte, tous les pèlerinages s'y feront et son successeur pourra s'y installer. Mais, si c'est au Bénin, que les choses en soient de même. Pour vous dire que le prophète n'a pas parlé de pluralité pastorale. En tout cas pour le prophète, un seul berger, un seul troupeau. Tous ceux qui se proclament pasteur aujourd'hui, cachent des desseins inavoués. Au plan mondial, tous ceux qui ont été pasteur ont siégé à Iméko, et c'est d'eux qu'on attend des nominations. C'est pourquoi nous nous réjouissons que le pasteur Emmanuel Oshoffa ait nommé le jeune frère Kanon Dodo Luc chef du diocèse de Côte d'Ivoire. Je rappelle que Emmanuel Oshoffa est l'héritier biologique du fondateur S.B.J Oshoffa. Et Dieu ne s'est pas arrêté là. Il a accepté de lui donner l'héritage spirituel. Pour nous, le pasteur ne peut pas détruire la chose charnelle ainsi que la chose spirituelle. En clair, c'est la hiérarchie supérieure qui nomme le chef du diocèse. La décision pastorale étant non concurrentielle, la personne nommée demeure notre chef de diocèse en Côte d'Ivoire.
Pourquoi le Bénin conteste alors ce titre de pasteur mondial à Emmanuel Oshoffa qui est installé au Nigeria ?
Si le Bénin avait accepté l'église, le prophète ne serait pas allé au Nigeria. N'oubliez pas que j'ai 35 ans de présence dans cette église et que j'ai fréquenté le prophète de son vivant. Après la mort du prophète Samuel Oshoffa, des frères ivoiriens ont proclamé pasteur Bada pour qu'en retour ils soient eux aussi élevés au grade de pasteur. Mais Bada s'étant souvenu de la parole du prophète qui a interdit la pluralité pastorale, il a refusé de leur accorder ce titre. Raison pour laquelle il a fait les frais de cette ''trahison''. Agbaossi, qui dit être le régent, s'est proclamé pasteur alors que Bada était vivant. Cela pour vous rappeler que tous les pasteurs que vous voyez n'ont pas honoré la mémoire du prophète fondateur.
Récemment, des tendances du Christianisme céleste ont initié un culte d'unification en Côte d'Ivoire. Pourquoi le diocèse de Kanon Luc n'a-t-il pas été associé ?
Souvenez-vous que Kanon Luc était partie prenante dans une première réconciliation en 2009. Mais si cette fois-ci celui qui détient pourtant l'arrêté N° 408 du 25 avril 2008 portant modification et fonctionnement de l'organe de direction du Christianisme céleste en Côte d'Ivoire a été ignoré, cela s'explique aisément. Le président Kanon ayant formulé une demande de subvention à l'Etat de Côte d'Ivoire dans le cadre des pèlerinages, des frères ont pensé qu'il a fui le pays avec cet argent qu'ils estiment à des centaines de millions de F. CFA. La direction des Cultes ayant rassuré sur la disponibilité de cette somme, ces hommes ont cru bon de se mettre ensemble pour la récupérer. Dans cette tentative, les dénigrements n'ont pas manqué. Kanon est ceci, Kanon a fait cela dans le seul but de rentrer dans les bonnes grâces du pouvoir en place. Mais, ces attitudes ne prospèrent pas, parce que les autorités de ce pays sont hautement spirituelles. Et Kanon Luc qui est en formation au Bénin pour exercer désormais comme prêtre, ne manque pas de prier pour elles. D'ailleurs, son retour au pays est une question de jour ; car il prendra part le 25 septembre prochain à la 24ème fête des moissons de la paroisse St Gabriel d'Abobo ainsi que le 64ème anniversaire de la naissance du Christianisme céleste. Cette occasion sera un moment d'intense communion ; et surtout de prières avec les diocèses de France, du Bénin et du Nigeria en faveur des nouvelles autorités ivoiriennes pour la paix et la stabilité du pays.
Réalisée par : G. DE GNAMIEN
Que nous vaut l'honneur de votre visite à notre Rédaction ?
Sup./ Ev. Marcellin Konan : Je suis venu dire aux Ivoiriens ma part de vérité sur tout ce qui se raconte autour du Christianisme céleste en Côte d'Ivoire. Des propos qui tendent à discréditer cette église et qui font croire que le Christianisme céleste est à l'origine de la guerre et des divisions dans notre pays.
Comme vous le disiez, des dignitaires de votre église rappellent à souhait en citant le prophète, que ''celui qui divise son église sera divisé, sa famille et son pays seront divisés''. Qu'en dites-vous ?
Ces paroles ont été dites à partir de comportements observés par le prophète lui-même. Depuis les années 76 – 77, certains frères ont changé la liturgie de l'église que le monde entier connait. D'autres ont orienté dans nos paroisses, l'autel vers le sud alors qu'il est toujours disposé à l'est. Vous savez, on peut être divisé sur des opinions, chercher un leadership, mais lorsqu'on change la liturgie, c'est grave. Et il y a des frères Ivoiriens qui ont changé la liturgie, voilà ce qui a causé la première division de l'église en Côte d'Ivoire. Depuis l'avènement de ces frères-là, notre église n'a plus connu la paix jusqu'à présent. C'est de ceux-là que parle le prophète en disant que celui qui divise son église sera divisé, son pays divisé. Il n'a jamais chargé les autorités d'un pays comme on tente de le faire croire aux Ivoiriens.
Ces comportements n'ont pas empêché le prophète fondateur de nommer, en son temps, ces gens-là à des postes de responsabilité au niveau du diocèse de Côte d'Ivoire ?
C'est exact ! Vous savez, un chef de diocèse est accepté par les fidèles dès l'instant où il fait l'unanimité. Mais dès lors qu'un chef de diocèse à une moralité douteuse et n'a pas fait de bonnes œuvres, il est vite vomi par les fidèles et d'autres chefs le remplacent. En Côte d'Ivoire, à écouter, à entendre certains chefs, l'on se rend compte qu'ils n'ont pas changé, même en étant au service de l'église. Ils sont restés sorciers. Or, la parole de Dieu dit : ''Tous ceux qui sont en Christ Jésus sont une nouvelle créature...''. Étant donné que ces chefs ne peuvent pas changer, alors les chrétiens célestes ne se reconnaissent plus en eux. Donc, ceux qui vilipendent les autorités en place d'être les fossoyeurs de l'église, font preuve d'une méconnaissance de leur propre histoire. Ce sont eux les diviseurs. L'évêque doit être irréprochable, il doit avoir une vie de famille, avoir une femme, des enfants qu'il éduque, qu'il organise. Alors qu'on arrête d'accuser les autres. La Côte d'Ivoire qui a tant souffert de ces choses-là n'en a plus besoin.
Le leadership fait rage au sein de votre église. Peut-on savoir comment sont nommés les chefs de diocèse?
Notre église a été révélée au Bénin, mais le prophète n'est pas resté au Bénin pour accomplir sa mission. Il est parti au Nigeria (Imeko) où il a bâti un grand siège. Et le prophète a dit que s'il décède dans ce pays, ce lieu sera une terre sainte, tous les pèlerinages s'y feront et son successeur pourra s'y installer. Mais, si c'est au Bénin, que les choses en soient de même. Pour vous dire que le prophète n'a pas parlé de pluralité pastorale. En tout cas pour le prophète, un seul berger, un seul troupeau. Tous ceux qui se proclament pasteur aujourd'hui, cachent des desseins inavoués. Au plan mondial, tous ceux qui ont été pasteur ont siégé à Iméko, et c'est d'eux qu'on attend des nominations. C'est pourquoi nous nous réjouissons que le pasteur Emmanuel Oshoffa ait nommé le jeune frère Kanon Dodo Luc chef du diocèse de Côte d'Ivoire. Je rappelle que Emmanuel Oshoffa est l'héritier biologique du fondateur S.B.J Oshoffa. Et Dieu ne s'est pas arrêté là. Il a accepté de lui donner l'héritage spirituel. Pour nous, le pasteur ne peut pas détruire la chose charnelle ainsi que la chose spirituelle. En clair, c'est la hiérarchie supérieure qui nomme le chef du diocèse. La décision pastorale étant non concurrentielle, la personne nommée demeure notre chef de diocèse en Côte d'Ivoire.
Pourquoi le Bénin conteste alors ce titre de pasteur mondial à Emmanuel Oshoffa qui est installé au Nigeria ?
Si le Bénin avait accepté l'église, le prophète ne serait pas allé au Nigeria. N'oubliez pas que j'ai 35 ans de présence dans cette église et que j'ai fréquenté le prophète de son vivant. Après la mort du prophète Samuel Oshoffa, des frères ivoiriens ont proclamé pasteur Bada pour qu'en retour ils soient eux aussi élevés au grade de pasteur. Mais Bada s'étant souvenu de la parole du prophète qui a interdit la pluralité pastorale, il a refusé de leur accorder ce titre. Raison pour laquelle il a fait les frais de cette ''trahison''. Agbaossi, qui dit être le régent, s'est proclamé pasteur alors que Bada était vivant. Cela pour vous rappeler que tous les pasteurs que vous voyez n'ont pas honoré la mémoire du prophète fondateur.
Récemment, des tendances du Christianisme céleste ont initié un culte d'unification en Côte d'Ivoire. Pourquoi le diocèse de Kanon Luc n'a-t-il pas été associé ?
Souvenez-vous que Kanon Luc était partie prenante dans une première réconciliation en 2009. Mais si cette fois-ci celui qui détient pourtant l'arrêté N° 408 du 25 avril 2008 portant modification et fonctionnement de l'organe de direction du Christianisme céleste en Côte d'Ivoire a été ignoré, cela s'explique aisément. Le président Kanon ayant formulé une demande de subvention à l'Etat de Côte d'Ivoire dans le cadre des pèlerinages, des frères ont pensé qu'il a fui le pays avec cet argent qu'ils estiment à des centaines de millions de F. CFA. La direction des Cultes ayant rassuré sur la disponibilité de cette somme, ces hommes ont cru bon de se mettre ensemble pour la récupérer. Dans cette tentative, les dénigrements n'ont pas manqué. Kanon est ceci, Kanon a fait cela dans le seul but de rentrer dans les bonnes grâces du pouvoir en place. Mais, ces attitudes ne prospèrent pas, parce que les autorités de ce pays sont hautement spirituelles. Et Kanon Luc qui est en formation au Bénin pour exercer désormais comme prêtre, ne manque pas de prier pour elles. D'ailleurs, son retour au pays est une question de jour ; car il prendra part le 25 septembre prochain à la 24ème fête des moissons de la paroisse St Gabriel d'Abobo ainsi que le 64ème anniversaire de la naissance du Christianisme céleste. Cette occasion sera un moment d'intense communion ; et surtout de prières avec les diocèses de France, du Bénin et du Nigeria en faveur des nouvelles autorités ivoiriennes pour la paix et la stabilité du pays.
Réalisée par : G. DE GNAMIEN