«Mon objectif est que la féminisation de la pauvreté s’éloigne du regard de la femme ivoirienne ». Ces propos de Dr Goudou Koffi Raymonde, ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, traduisent aisément sa grande volonté de combattre la pauvreté et la faire reculer, notamment, chez les femmes. C’était d’ailleurs, en présence de l’Ambassadeur de la Guinée, des représentants des ministres du Plan et du Développement de l’Enseignement technique, ainsi que des maires du Plateau et de Marcory, au cours de la cérémonie de remise de diplômes aux auditrices ayant participé à une formation sur la maintenance hier, vendredi. Profitant donc de cette cérémonie, elle a dévoilé son plan pour aider les femmes de Côte d’Ivoire à sortir de la situation de précarité. Pour elle, cela n’est possible que par la valorisation des institutions d’éducation et de formation féminine (Ifef). En effet, à travers les enseignements dispensés dans ces institutions, les femmes analphabètes et les filles déscolarisées pourront s’insérer dans la vie active. « J’ai aujourd’hui besoin que les femmes de Côte d’Ivoire soient engagées, comme elles l’ont toujours été, et qu’elles puissent avoir les rudiments d’alphabétisation. Parce qu’on est mieux dans sa peau quand on sait lire ce qu’on a devant soi », a-t-elle fait remarquer. D’où sa volonté de redonner aux institutions d’éducation et de formation féminine leurs lettres de noblesse. Parce que, pour elle, « en Côte d’Ivoire, elles sont éteintes », a-t-elle f ait remarquer. « Lorsque j’ai pu visiter les Ifef de Treichville, de Marcory, de Bingerville, de Korhogo, de Yamoussoukro, de Man et celle de Bouaké, après les différentes rencontres avec les directrices, j’ai reçu des documents dans lesquels j’ai pu retenir que tous ces établissements étaient dans un état de délabrement extrêmement avancé », a indiqué Mme La ministre L’on peut alors comprendre les raisons de la bataille de la ministre Goudou pour redorer le blason des écoles spécialisées dans la formation des femmes. « J’ai tenu à louer personnellement toutes les directrices qui se donnent, qui ne regardent pas à la tâche, ni à la fatigue. Qui prennent à bras-le-corps la formation de leurs sœurs analphabètes et de leurs filles déscolarisées », a-t-elle encouragé les encadreuses. Pour ce faire, le ministre Goudou Koffi Raymonde estime « qu’il n’est pas normal que les auditrices, les institutrices ou les formatrices ne puissent pas être présentées à la face du monde. En outre, le ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant pense que « le monde ne peut pas être composé que d’intellectuels. Cela n’est pas possible, parce que Dieu a créé la terre avec sa diversité. Cette diversité doit être riche. Mais, cela ne signifie pas que nous devons rester dans l’inculture ». C’est pourquoi, dès sa nomination, elle a tenu à ce que celles qui ont eu à apprendre la couture, puissent au moins bénéficier de formation en renforcement de capacités dans la maintenance de leur propres machines.
JULES CESAR
JULES CESAR