Quand la rébellion, éclatait pour la première fois en Côte d’Ivoire, personne n’a perçu le sens de la lutte des «jeunes gens » qui ont décidé de s’exprimer par la voie des armes. Mais, neuf (9) ans après leur apparition sur l’échiquier politique national, les « preneurs d’armes » d’hier semblent être les fers de lance de la démocratie, aujourd’hui. En effet, repoussée aux premières heures du déclenchement de la rébellion en Côte d’Ivoire, l’équipe de Soro Guillaume a arpenté patiemment la côte abrupte de la lutte pour la démocratisation du pays. Etape par étape ces jeunes Ivoiriens ont franchi les obstacles qui, par moments, ont grippé et ont failli emporter la révolution à l’ivoirienne : passage de rebelles à Forces nouvelles(Fn) avec une armée, Forces armées des forces nouvelles(Fafn), guéguerre entre des com’zones et déchéance de certains, assassinat manqué du Premier ministre et secrétaire général des Fn, Soro Kigbafory Guillaume, mise sur pied d’une armée intégrée(Centre de commandement intégré (Cci) démantèlement des ex-combattants. Autant de paliers que les deux parties ex-belligérantes d’alors n’ont ménagé aucun effort pour franchir. Outre cette volonté de part et d’autre, le pays reste divisé en deux, avec trois armées. D’un côté, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds-CI), de l’autre les Fafn et le Cci. Au plan finances, deux trésoreries, la Centrale des Fn et le Trésor public de l’Etat. En somme, une caisse noire au détriment de la légale, dans une atmosphère dominée par la tenue des élections de sortie de crise définitive. Engluée dans une impasse politico-civilo-militaire, la vie des Ivoiriens ne cesse d’osciller entre l’issue de la crise et la fin de la rébellion en terre ivoirienne, gage d’une nouvelle page pour la Côte d’Ivoire. Attendu et souhaité par les Ivoiriens, l’essor de la démocratie trébuchante rime avec espoirs et espérance des uns et des autres. A condition que la longue nuit du 18 au 19 septembre 2002 ne se prolonge plus sous l’ère du nouveau régime.
B. NGOTTA
B. NGOTTA